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Sermons du Bouddha
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Bouddhisme : Sermons du Bouddha

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# Source: WWW.RELIGARE.ORG
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== Religion: bouddhisme
== Livre: Sermons du Bouddha
== Edition: Extraits trouv�s sur internet

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== Chapitre: L'acc�s aux libres examens (KALAMA-SUTTA)

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== Page: 25
== Verset: 1.1

Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux en voyageant dans le pays Kosala, avec un grand groupe de disciples, arriva dans une ville appel�e Kesaputta. Les Kalamas, habitants de Kesaputta, apprirent que "le religieux Gotama, fils des Sakyas, ayant abandonn� sa famille sakya et quitt� son foyer pour entrer dans la vie religieuse, voyageant dans le pays Kosala, �tait parvenu Kesaputta".

== Verset: 1.2

Or, une bonne r�putation se propageait propos de ce Bienheureux Gotama: Il est le Bienheureux, l'Arahant, parfaitement et pleinement �veill�, parfait en sa sagesse et sa conduite, bien arriv� (� son but), le Connaisseur des mondes, l'incomparable Guide des �tres qui doivent �tre guid�s, l'Instructeur des dieux et des humains, le Bouddha, le Bienheureux.

== Verset: 1.3

Ayant connu lui-m�me ce monde-ci avec ses dieux, avec ses Mara(s) et ses Brahma(s), avec ses troupes de religieux et de brahmanes, ses �tres c�lestes et humains, il le fait conna�tre.

== Verset: 1.4

Il enseigne la doctrine, bonne en son d�but, bonne en son milieu, bonne en sa fin, bonne dans sa lettre et dans son esprit, et il exalte la Conduite pure parfaitement pleine et parfaitement pure. Rencontrer un tel Arahant est vraiment une bonne chose."

== Verset: 1.5

Les Kalamas, habitants de Kesaputta, rendirent alors visite au Bienheureux. En y arrivant, certains parmi eux rendirent hommage au Bienheureux et s'assirent l'�cart sur un c�t�. D'autres �chang�rent avec lui des compliments de politesse et des paroles de courtoisie et s'assirent ensuite l'�cart sur un c�t�. Certains, les mains jointes, rendirent hommage dans la direction o� se trouvait le Bienheureux, puis s'assirent l'�cart sur le cot�. D'autres encore, ayant �nonc� leurs noms et leurs noms de famille, s'assirent l'�cart sur un c�t�. D'autres s'assirent l'�cart sur un c�t� sans rien dire.

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== Page: 26
== Verset: 1.6

S'�tant assis ainsi l'�cart sur un c�t�, ils s'adress�rent au Bienheureux et dirent: "O v�n�rable Gotama, il y a des religieux et des brahmanes qui arrivent Kesaputta. Ils exposent et exaltent seulement leur propre doctrine, mais ils condamnent et m�prisent les doctrines des autres. Puis d'autres religieux et brahmanes arrivent aussi Kesaputta. Eux aussi exposent et exaltent leur propre doctrine, et ils m�prisent, critiquent et brisent les doctrines des autres. O V�n�rable, il y a un doute, il y a une perplexit� chez nous propos de ces diverses opinions religieuses. Parmi ces religieux et ces brahmanes, qui dit la v�rit� et qui des mensonges?"

== Verset: 1.7

Le Bienheureux s'adressa aux Kalamas et dit: Il est juste pour vous, Kalamas, d'avoir un doute et d'�tre dans la perplexit�. Car le doute est n� chez vous propos d'une mati�re qui est douteuse.

== Verset: 1.8

Venez, Kalamas, ne vous laissez pas guider par des rapports, ni par la tradition religieuse, ni par ce que vous avez entendu dire. Ne vous laissez par guider par l'autorit� des textes religieux, ni par la simple logique ou les all�gations, ni par les apparences, ni par la sp�culation sur des opinions, ni par des vraisemblances probables, ni par la pens�e que "ce religieux est notre ma�tre spirituel".

== Verset: 1.9

Cependant, Kalamas, lorsque vous savez vous-m�mes que certaines choses sont d�favorables, que telles choses bl�mables sont condamn�es par les sages et que, lorsqu'on les met en pratique, ces choses conduisent au mal et au malheur, abandonnez-les.

== Verset: 1.10

Maintenant, je vous demande: "Qu'en pensez-vous, Kalamas? Lorsque l'avidit� appara�t chez quelqu'un, cette avidit� appara�t-elle pour le bien de cet individu ou pour son mal ?"

== Verset: 1.11

Les Kalamas r�pondirent: O V�n�rable, l'avidit� appara�t pour le mal de cet individu.

== Verset: 1.12

O Kalamas, en se donnant l'avidit�, �tant vaincu par l'avidit�, �tant envelopp� mentalement par l'avidit�, un tel individu tue des �tres vivants, commet des vols, s'engage dans l'adult�re et prof�re des paroles mensong�res. Il pousse un autre accomplir aussi de tels actes. De tels actes entra�nent-ils son mal et son malheur pendant longtemps? Certainement, oui, V�n�rable.

== Verset: 1.13

Qu'en pensez-vous, Kalamas? Lorsque la haine appara�t chez quelqu'un, cette haine appara�t-elle pour le bien de cet individu ou pour le mal? O V�n�rable, la haine appara�t pour le mal de cet individu.

== Verset: 1.14

O Kalamas, en se donnant la haine, �tant vaincu par la haine, �tant envelopp� mentalement par la haine, un tel individu tue des �tres vivants (...) Il pousse un autre accomplir aussi de tels actes. De tels actes entra�nent-ils son mal et son malheur pendant longtemps? Certainement oui, V�n�rable.

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== Page: 27
== Verset: 1.15

Qu'en pensez-vous, Kalamas? Lorsque l'illusion appara�t chez quelqu'un, cette illusion appara�t-elle pour le bien-�tre de cet individu ou pour son mal? O V�n�rable, l'illusion appara�t pour le mal de cet individu.

== Verset: 1.16

O Kalamas, en se donnant l'illusion, �tant vaincu par l'illusion, �tant envelopp� mentalement par l'illusion, un tel individu tue des �tres vivants (...) Il pousse un autre accomplir aussi de tels actes. De tels actes entra�nent-ils son mal et son malheur pendant longtemps? Certainement oui, V�n�rable.

== Verset: 1.17

Maintenant, qu'en pensez-vous, Kalamas ? Ces choses sont-elles bonnes ou mauvaises? O V�n�rable, ces choses sont mauvaises. Ces choses sont-elles bl�mables ou louables? O V�n�rable, ces choses sont bl�mables. Est-ce que ces choses sont censur�es ou pratiqu�es par les sages ? O V�n�rable, ces choses sont censur�es par les sages.

== Verset: 1.18

Qu'en pensez-vous, Kalamas ? Lorsqu'on les met en pratique, ces choses conduisent-elles au mal et au malheur? Lorsqu'on les met en pratique, V�n�rable, ces choses conduisent au mal et au malheur. C'est ce qui est g�n�ralement accept�. C'est ce que nous en pensons.

== Verset: 1.19

Le Bienheureux dit: C'est pourquoi, Kalamas, nous avons d�j� dit: Il est juste pour vous, Kalamas, d'avoir un doute et d'�tre dans la perplexit�. Car le doute est n� chez vous propos d'une mati�re qui est douteuse.

== Verset: 1.20

Venez, Kalamas, ne vous laissez pas guider par des rapports, ni par la tradition religieuse (...) ni par la pens�e que "ce religieux est notre ma�tre spirituel".

== Verset: 1.21

Cependant, Kalamas, lorsque vous savez vous-m�mes que certaines choses sont d�favorables, que telles choses bl�mables sont condamn�es par les sages et que, lorsqu'on les met en pratique, ces choses conduisent au mal et au malheur, abandonnez-les.

== Verset: 1.22

Ensuite, le Bienheureux s'adressa nouveau aux Kalamas et dit: Venez, Kalamas, ne vous laissez pas guider par des rapports, ni par la tradition religieuse (...) ni par la pens�e que "ce religieux est notre ma�tre spirituel".

== Verset: 1.23

Cependant, Kalamas, lorsque vous savez vous-m�mes que certaines choses sont favorables, que ces choses louables sont pratiqu�es par les sages, que, lorsqu'on les met en pratique, elles conduisent au bien et au bonheur, p�n�trez-vous de telles choses et pratiquez-les.

== Verset: 1.24

Maintenant, je vous demande: "Qu'en pensez-vous, Kalamas ? Lorsque l'absence d'avidit� appara�t chez un individu, cette absence d'avidit� appara�t-elle pour le bien-�tre de cet individu ou pour son mal? "

Les Kalamas r�pondirent: O v�n�rable, l'absence d'avidit� appara�t pour le bien-�tre de cet individu.

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== Page: 28
== Verset: 1.25

O Kalamas, ne se donnant pas l'avidit�, n'�tant pas vaincu par l'avidit�, n'�tant pas envelopp� mentalement par l'avidit�, un tel individu ne tue point d'�tres vivants, ne commet pas de vols, ne s'engage pas dans l'adult�re, ne prof�re pas des paroles mensong�res. Il pousse un autre aussi s'abstenir de tels actes. Est-ce que cela entra�ne son bonheur et son bien-�tre? Certainement oui, V�n�rable.

== Verset: 1.26

Qu'en pensez-vous, Kalamas? Lorsque l'absence de haine appara�t chez un individu, cette absence de haine appara�t-elle pour le bien-�tre de cet individu, ou pour son mal? O V�n�rable, l'absence de haine appara�t pour son bien.

== Verset: 1.27

O Kalamas, ne se donnant pas la haine, n'�tant pas vaincu par la haine, n'�tant pas envelopp� mentalement par la haine, cet individu ne tue pas d'�tres vivants (...) et ne prof�re pas des paroles mensong�res. Il pousse un autre aussi s abstenir de tels actes. Est-ce que cela entra�ne son bonheur et son bien-�tre ? Certainement oui, V�n�rable.

== Verset: 1.28

Qu'en pensez-vous, Kalamas? Lorsque l'absence d'illusion appara�t chez un individu, cette absence d'illusion appara�t-elle pour le bien-�tre de cet individu ou pour son mal? O V�n�rable, l'absence d'illusion appara�t pour son bien.

== Verset: 1.29

O Kalamas, ne se donnant pas l'illusion, n'�tant pas vaincu par l'illusion, n'�tant pas envelopp� mentalement par l'illusion, cet individu ne tue pas d'�tres vivants (...) et ne prof�re pas des paroles mensong�res. Il pousse un autre aussi s'abstenir de tels actes. Est-ce que cela entra�ne son bonheur et son bien-�tre ? Certainement oui, V�n�rable.

== Verset: 1.30

Maintenant, qu'en pensez-vous, Kalamas ? Ces choses sont-elles bonnes ou mauvaises? O V�n�rable, ces choses sont bonnes. Ces choses sont-elles bl�mables ou louables? O V�n�rable, ces choses sont louables. Est-ce que ces choses sont censur�es ou pratiqu�es par les sages ? O V�n�rable, ces choses sont pratiqu�es par les sages.

== Verset: 1.31

Qu'en pensez-vous, Kalamas? Lorsqu'on les met en pratique, ces choses conduisent-elles au bien-�tre et au bonheur, ou bien ne conduisent-elles pas au bien-�tre et au bonheur? Les Kalamas r�pondirent: Lorsqu'on les met en pratique, ces choses conduisent au bien-�tre et au bonheur. C'est ce qui est g�n�ralement accept�. C'est ce que nous en pensons.

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== Page: 29
== Verset: 1.32

Le Bienheureux dit: C'est pourquoi, Kalamas, nous avons d�j� dit: Il est juste pour vous, Kalamas, d'avoir un doute et d'�tre dans la perplexit�. Car le doute est n� chez vous propos d'une mati�re qui est douteuse.

== Verset: 1.33

Venez, Kalamas, ne vous laissez pas guider par des rapports, ni par la tradition religieuse (...) ni par la pens�e que "ce religieux est notre ma�tre spirituel".

== Verset: 1.34

Cependant, Kalamas, lorsque vous savez vous-m�mes que certaines choses sont favorables, que ces choses louables sont pratiqu�es par les sages, que, lorsqu'on les met en pratique elles conduisent au bien et au bonheur, p�n�trez-vous de telles choses et pratiquez-les.

== Verset: 1.35

O Kalamas, le disciple noble, qui s'est ainsi s�par� de l'avidit�, de la haine, de l'illusion, ayant une compr�hension claire et une attention de la pens�e, demeure, faisant rayonner la pens�e de bienveillance dans une direction (du monde), et de m�me dans une deuxi�me, dans une troisi�me, dans une quatri�me, au-dessus, au-dessous, au travers, partout dans la totalit� en tout lieu de l'univers, il demeure faisant rayonner la pens�e de bienveillance, large, profonde, sans limites, sans haine et llib�r�e de la malveillance.

== Verset: 1.36

Egalement, le disciple noble demeure, faisant rayonner la pens�e de compassion dans une direction (du monde), et de m�me dans une deuxi�me, dans une troisi�me, dans une quatrieme, au-dessus, au-dessous, au travers, partout dans sa totalit� en tout lieu de l'univers, il demeure faisant rayonner la pens�e de compassion, large, profonde, sans limites, sans haine et lib�r�e de la malveillance.

== Verset: 1.37

Egalement, le disciple noble demeure, faisant rayonner la pens�e de joie sympathique dans une direction (du monde), et de m�me dans une deuxi�me, dans une troisi�me, dans une quatri�me, au-dessus, au-dessous, au travers, partout dans sa totalit� en tout lieu de l'univers, il demeure faisant rayonner la pens�e de joie sympathique, large profonde, sans limites, sans haine et lib�r�e de la malveillance.

== Verset: 1.38

Egalement, le disciple noble demeure, faisant rayonner la pens�e d'�quanimit� dans une direction (du monde), et de m�me dans une deuxi�me, dans une troisi�me, dans une quatri�me, au-dessus, au-dessous, au travers, partout dans sa totalit� en tout lieu de l'univers, il demeure faisant rayonner la pens�e d'�quanimit�, large, profonde, sans limites, sans haine et lib�r�e de la malveillance.

== Verset: 1.39

O Kalamas, le disciple noble, qui a une pens�e ainsi lib�r�e de la haine, de la malveillance, qui a une pens�e non souill�e et une pens�e pure, est quelqu'un qui trouve les quatre soulagements, ici et maintenant, en pensant:

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== Page: 30
== Verset: 1.40

"Supposons qu'il y ait, apr�s la mort, des r�sultats pour les actes bons et mauvais (accomplis avant la mort). En ce cas, il est possible pour moi de na�tre apr�s la dissolution du corps, apr�s la mort, dans un des cieux o� se trouvent des bonheurs c�lestes." Cela est le premier soulagement.

== Verset: 1.41

"Supposons qu'il n'y ait pas, apr�s la mort, de r�sultats pour les actes bons et mauvais (accomplis avant la mort). Tout de m�me, ici et maintenant, dans cette vie, je demeure sain et sauf avec une pens�e heureuse, lib�r�e de la haine, de la malveillance." Cela est le deuxi�me soulagement.

== Verset: 1.42

"Supposons que des mauvais r�sultats tombent sur l'individu qui a accompli des mauvaises actions. Quant moi, je ne souhaite aucun mal personne. Alors comment se pourrait-il qu'un mauvais r�sultat tombe sur moi qui ne fais aucune action mauvaise? " Cela est le troisi�me soulagement.

== Verset: 1.43

"Supposons que des mauvais r�sultats ne tombent pas sur l'individu qui fait des actions mauvaises. Alors dans ces deux cas, je trouve que je suis pur." Cela est le quatri�me soulagement.

== Verset: 1.44

O Kalamas, le disciple noble, qui a une pens�e lib�r�e de la haine, de la malveillance, qui a une telle pens�e non souill�e, une pens�e pure, est quelqu'un qui a ces quatre soulagements, ici et maintenant.

== Verset: 1.45

Les Kalamas dirent: "Cela est exact, Bienheureux, cela est exact, Parfait. Le disciple des �tres nobles, qui a une pens�e lib�r�e de la haine, de la malveillance, qui a une telle pens�e non souill�e, une pens�e pure, est quelqu'un qui a ces quatre soulagements, ici et maintenant (...)"

== Verset: 1.46

Ayant entendu la parole du Bienheureux, les Kalamas s'�cri�rent: Merveilleux, Bienheureux, merveilleux. C'est comme si l'on redressait ce qui a �t� renvers�, ou d�couvrait ce qui a �t� cach�, ou montrait le chemin celui qui s'est �gar�, ou apportait une lampe dans l'obscurit� pour que ceux qui ont des yeux puissent voir. Ainsi, le v�n�rable Gotama a rendu claire la v�rit� de nombreuses fa�ons.

== Verset: 1.47

Nous prenons refuge dans le v�n�rable Gotama, dans l'Enseignement (dhamma), dans la Communaut� (saiigha). Que le v�n�rable Gotama veuille bien nous accepter comme disciples la�cs jusqu'� la fin de nos vies."

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== Page: 35

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== Chapitre: Le principe de non-violence (AGGI-SUTTA)

== Verset: 2.1

Une fois, le Bienheureux s�journait au monast�re fond� par Anathapindika, dans le parc Jeta, pr�s de la ville de Savatthi. En ce temps-l�, un grand sacrifice avait �t� organis� par le brahmane Uggatasarira. Les animaux: cinq cents taureaux, cinq cents jeunes boeufs, cinq cents g�nisses, cinq cents ch�vres, cinq cents b�liers, avaient �t� amen�s au poteau sacrificiel afin d'�tre immol�s.

== Verset: 2.2

Alors, le brahmane Uggatasarira rendit visite au Bienheureux. S'�tant approch� du Bienheureux, il �changea avec lui des compliments de politesse et des paroles de courtoisie, puis s'assit l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 2.3

Le brahmane Uggatasarira dit au Bienheureux: "O v�n�rable Gotama, j'ai entendu dire que le fait d'allumer un feu de sacrifice et le fait d'�riger un poteau sacrificiel �taient des choses avantageuses et tr�s fructueuses."

== Verset: 2.4

Le Bienheureux dit: "Moi aussi, brahmane, j'ai entendu dire que le fait d'allumer un feu de sacrifice et le fait d'�riger un poteau sacrificiel �taient des choses avantageuses et tr�s fructueuses."

== Verset: 2.5

Le brahmane Uggatasarira dit pour la deuxi�me fois: "O v�n�rable Gotama, j'ai entendu dire que le fait d'allumer un feu de sacrifice et le fait d'�riger un poteau sacrificiel �taient des choses avantageuses et tr�s fructueuses."

== Verset: 2.6

Le Bienheureux dit: "Moi aussi, brahmane, j'ai entendu dire que le fait d'allumer un feu de sacrifice et le fait d'�riger un poteau sacrificiel �taient des choses avantageuses et tr�s fructueuses."

== Verset: 2.7

Pour la troisi�me fois, le brahmane Uggatasarira dit: "O v�n�rable Gotama, j'ai entendu dire que le fait d'allumer un feu de sacrifice et le fait d'�riger un poteau sacrificiel �taient des choses avantageuses et tr�s fructueuses."

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== Page: 36
== Verset: 2.8

Le Bienheureux aussi r�p�ta alors: "Moi aussi, brahmane, j'ai entendu dire que le fait d'allumer un feu de sacrifice et le fait d'�riger un poteau sacrificiel �taient des choses avantageuses et tr�s fructueuses."

== Verset: 2.9

Enfin, le brahmane dit: "Dans ce cas, nous avons donc le m�me point de vue! Mon opinion et celle du v�n�rable Gotama sont tout fait semblables sur ce point!" Pendant cette discussion, l'Ayasmanta Ananda �tait l� en �coutant.

== Verset: 2.10

Lorsque le brahmane Uggatasarira eut ainsi parl�, l'Ayasmanta Ananda dit: O brahmane, le Tathagata ne doit pas �tre interrog� ainsi, en disant: "O v�n�rable Gotama, j'ai entendu dire que le fait d'allumer un feu de sacrifice et le fait d'�riger un poteau sacrificiel �taient des choses avantageuses et tr�es fructueuses", mais vous devez formuler votre question ainsi: "O v�n�rable, je me pr�pare allumer un feu de sacrifice et �riger un poteau sacrificiel. Que le Bienheureux me conseille! Que le Bienheureux m'instruise pour que ses conseils m'am�nent le bonheur et le bien-�tre pour longtemps!"

== Verset: 2.11

Le brahmane Uggatasarira alors s'adressa au Bienheureux: "O V�n�rable, je me pr�pare allumer un feu de sacrifice et �riger un poteau sacrificiel. Que le Bienheureux me donne des conseils ! Que le Bienheureux m'instruise pour que ses conseils m'am�nent le bonheur et le bien-�tre pour longtemps!"

== Verset: 2.12

Le Bienheureux dit: O brahmane, m�me avant que le sacrifice ne commence, celui qui pr�pare le feu de sacrifice et qui �rige le poteau sacrificiel dresse trois �p�es malfaisantes, mauvaises dans leur efficacit�, mauvaises dans leur fruit. Quelles sont ces trois �p�es? L'�p�e des actions corporelles, l'�p�e des actions verbales et l'�p�e des actions mentales.

== Verset: 2.13

O brahmane, m�me avant que le sacrifice ne commence, celui qui pr�pare le feu du sacrifice et qui �rige le poteau sacrificiel fait na�tre les pens�es suivantes: "Que pour ce sacrifice soient massacr�s tant de taureaux, tant de jeunes boeufs, tant de g�nisses, tant de ch�vres, tant de b�liers."

== Verset: 2.14

De cette fa�on, il fait des d�m�rites, mais en pensant acqu�rir des m�rites. Il fait une chose mauvaise, mais en pensant faire une bonne chose. Il pr�pare la voie conduisant une destination malheureuse, mais en pensant pr�parer la voie conduisant une destination heureuse.

== Verset: 2.15

Ainsi, brahmane, m�me avant que le sacrifice ne commence, celui qui pr�pare le feu du sacrifice et qui �rige le poteau sacrificiel dresse en premier lieu cette �p�e des actions mentales, qui est malfaisante, mauvaise dans son efficacit�, mauvaise dans son fruit.

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== Page: 37
== Verset: 2.16

Et encore, brahmane, m�me avant que le sacrifice ne commence, celui qui pr�pare le feu du sacrifice et qui �rige le poteau sacrificiel d�clare: "Que pour ce sacrifice soient massacr�s tant de taureaux, tant de jeunes boeufs, tant de g�nisses, tant de ch�vres, tant de b�liers."

== Verset: 2.17

De cette fa�on, il fait des d�m�rites, mais en pensant acqu�rir des m�rites. Il fait une chose mauvaise, mais en pensant faire une chose bonne. Il pr�pare la voie conduisant une destination malheureuse, mais en pensant pr�parer la voie conduisant une destination heureuse.

== Verset: 2.18

Ainsi, brahmane, m�me avant que le sacrifice ne commence, celui qui pr�pare le feu du sacrifice et qui �rige le poteau sacrificiel dresse en second lieu cette �p�e des actions verbales, qui est malfaisante, mauvaise dans son efficacit� mauvaise dans son fruit.

== Verset: 2.19

Et encore, brahmane, m�me avant que le sacrifice ne commence, celui qui pr�pare le feu du sacrifice et qui �rige le poteau sacrificiel met en marche lui-m�me toute l'affaire, en disant: "Que l'on abatte les taureaux, pour sacrifier! Que l'on abatte les jeunes boeufs pour sacrifier ! Que l'on abatte les g�nisses pour sacrifier! Que l'on abatte les b�liers pour sacrifier!"

== Verset: 2.20

De cette fa�on, il fait des d�m�rites, mais en pensant acqu�rir des m�rites. Il fait une chose mauvaise, mais en pensant faire une chose bonne. Il pr�pare la voie conduisant une destination malheureuse, mais en pensant pr�parer la voie conduisant une destination heureuse.

== Verset: 2.21

Ainsi, brahmane, m�me avant que le sacrifice ne commence, celui qui pr�pare le feu du sacrifice et qui �rige le poteau sacrificiel dresse en troisi�me lieu cette �p�e des actions corporelles qui est malfaisante, mauvaise dans son efficacit�, mauvaise dans son fruit.

== Verset: 2.22

De cette fa�on, brahmane, m�me avant que le sacrifice ne commence, celui qui pr�pare le feu du sacrifice, et qui �rige le poteau sacrificiel dresse ces trois �p�es malfaisantes, qui sont mauvaises dans leur efficacit�, qui sont mauvaises dans leur fruit.

== Verset: 2.23

Il y a, brahmane, trois sortes de feu qu'il faut abandonner, qu'il faut �loigner, qu'il faut �viter. Quels sont ces trois feux? Ce sont le feu de l'avidit�, le feu de la haine et le feu de l'illusion.

== Verset: 2.24

Pourquoi, brahmane, le feu de l'avidit� faut-il l'abandonner, l'�loigner, l'�viter? Avec une pens�e obs�d�e par l'avidit�, domin�e par l'avidit�, impressionn�e par l'avidit�, on s'engage dans un cours mauvais en action corporelle, mauvais en action verbale et mauvais en action mentale. Alors, apr�s la dissolution du corps, apr�s la mort, on rena�tra dans les enfers, dans les destinations malheureuses, dans le malheur, dans l'enfer.

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== Page: 38
== Verset: 2.25

Pourquoi, brahmane, le feu de la haine faut-il l'abandonner, l'�loigner, l'�viter? Avec une pens�e obs�d�e par la haine, domin�e par la haine, impressionn�e par la haine, on s'engage dans un cours mauvais en action corporelle, mauvais en action verbale et mauvais en action mentale. Alors, apr�s la dissolution du corps, apr�s la mort, on rena�tra dans les enfers, dans les destinations malheureuses, dans le malheur, dans l'enfer.

== Verset: 2.26

Pourquoi, brahmane, le feu de l'illusion faut-il l'abandonner, l'�loigner, l'�viter? Avec une pens�e obs�d�e par l'illusion, domin�e par l'illusion, impressionn�e par l'illusion, on s'engage dans un cours mauvais en action corporelle, mauvais en action verbale et mauvais en action mentale. Alors, apr�s la dissolution du corps, apr�s la mort, on rena�tra dans les enfers, dans les destinations malheureuses, dans le malheur, dans l'enfer.

== Verset: 2.27

En effet, brahmane, ces trois sortes de feux doivent �tre abandonn�s, doivent �tre �loign�s, doivent �tre �vit�s.

== Verset: 2.28

(Cependant) il y a, brahmane, trois sortes de feux qui am�nent le bonheur lorsqu'on les respecte, v�n�re et r�v�re. Quels sont ces trois feux? Le feu des �tres dignes de respect, le feu des chefs de famille et le feu des �tres dignes de dons.

== Verset: 2.29

Quel est le feu des �tres dignes de respect? Consid�re, brahmane, quelqu'un qui honore sa m�re et son p�re. La m�re et le p�re sont appel�s "le feu des �tres dignes de respect". Pourquoi? Parce que ce feu s'est produit. Pour cette raison, brahmane, le feu des �tres dignes de respect, s'il est respect�, v�n�r� et r�v�r�, ne manque pas d'amener le bonheur.

== Verset: 2.30

Quel est le feu des chefs de famille ? Consid�re, brahmane, quelqu'un qui traite correctement ses enfants et sa femme, ses esclaves, ses serviteurs, ses travailleurs. Ces �tres (appartenant au chef de famille) sont appel�s "le feu des chefs de famille". Pour cette raison, brahmane, le feu des chefs de famille, s'il est respect�, v�n�r� et r�v�r�, ne manque pas d'amener le bonheur.

== Verset: 2.31

Quel est le feu des �tres dignes de dons ? Consid�re, brahmane, les religieux et les pr�tres, qui s'abstiennent de la vaine gloire, de l'orgueil et de l'indolence, qui supportent tout avec patience et s�r�nit�, tant�t essayant de se dompter eux-m�mes, tant�t se dirigeant vers l'obtention de l'�mancipation. Ces �tres sont appel�s "le feu des �tres dignes de dons". Pour cette raison, brahmane, le feu des �tres dignes de dons, s'il est respect�, v�n�r� et r�v�r�, ne manque pas d'amener le bonheur.

== Verset: 2.32

En effet, brahmane, ces trois sortes de feux, s'ils sont respect�s, v�n�r�s et r�v�r�s, ne manquent pas d'amener le bonheur.

== Verset: 2.33

Concernant le feu de bois, brahmane, il faut l'allumer de temps en temps, il doit �tre maintenu de temps en temps, il doit �tre �teint de temps en temps, il doit �tre abandonn� de temps en temps."

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== Page: 39
== Verset: 2.34

Cela dit, le brahmane Uggatasarira dit au Bienheureux: Merveilleux, v�n�rable Gotama! Merveilleux, v�n�rable Gotama ! Que le v�n�rable Gotama veuille bien m'accepter comme un disciple la�c qui, de ce jour jusqu'� la fin de sa vie, le prenne comme refuge.

== Verset: 2.35

Je laisse, v�n�rable Gotama, en libert� ces cinq cents taureaux, je leur donne la vie. Je laisse en libert� ces cinq cents jeunes boeufs, je leur donne la vie.

== Verset: 2.36

Je laisse en libert� ces cinq cents g�nisses. Je leur donne la vie. Je laisse en libert� ces cinq cents b�liers, je leur donne la vie.

== Verset: 2.37

Que ces animaux mangent de l'herbe comme ils veulent. Qu'ils boivent l'eau fra�che comme ils veulent. Que la douceur du vent souffle sur leur corps.

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== Page: 46

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== Chapitre: La guerre et la paix (SANGAMA-SUTTA)
== Verset: 3.1

Une fois, le Bienheureux s�journait Savatthi. En ce temps-l�, Vedehiputta Ajatasattu, roi du pays Magadha, ayant d�ploy� une arm�e de quatre divisions s'avan�a jusqu'� Kasi, contre Pasenadi Kosala, roi du pays Kosala. Le roi Pasenadi Kosala apprit l'exp�dition militaire du roi Vedehiputta Ajatasattu et d�ploya lui aussi une arm�e de quatre divisions, puis il s'avan�a jusqu'� Kasi pour faire face l'arm�e du roi Vedehiputta Ajatasattu. Ainsi ces deux souverains se firent la guerre. De la bataille le roi Vedehiputta Ajatasattu sortit vainqueur du roi Pasenadi Kosala. Celui-ci alors, �tant vaincu, fit retraite jusqu'� Savatthi, sa propre capitale.

== Verset: 3.2

Ce jour-l�, de nombreux disciples, s'�tant habill�s de bon matin, prirent leur bol aum�ne et leur manteau, entr�rent dans la ville de Savatthi pour recevoir leur nourriture. Puis, ayant fini leur tourn�e d'aum�ne, apr�s avoir termin� leur repas, ils s'approch�rent du Bienheureux. S'�tant approch�s, ils rendirent hommage au Bienheureux et s'assirent l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 3.3

Ensuite, ils l'inform�rent: "Le roi Ajatasattu de Magadha, Bienheureux, a d�ploy� son arm�e de quatre divisions et s'est avanc� jusqu'� Kasi contre le roi Pasenadi Kosala. Le roi Pasenadi Kosala ayant appris l'exp�dition militaire du roi Vedehiputta Ajatasattu, d�ploya lui aussi son arm�e de quatre divisions, s'avan�a jusqu'� Kasi pour faire face l'arm�e du roi Vedehiputta Ajatasattu (...)"

== Verset: 3.4

Le Bienheureux dit: "O moines, Vedehiputta Ajatasattu est un ami non vertueux, il est un compagnon non vertueux, il est un alli� non vertueux. Cependant, moines, Pasenadi Kosala, roi de Kosala, est un ami vertueux, il est un compagnon vertueux) il est un alli� vertueux. Pour le moment, ce roi Pasenadi Kosala passe cette nuit-ci dans la mis�re en �prouvant sa d�faite."

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== Page: 47
== Verset: 3.5

Ensuite le Bienheureux s'exprima ainsi: "La conqu�te engendre la haine, le vaincu demeure dans la mis�re. Celui qui se tient paisible, ayant abandonn� toute id�e de victoire ou de d�faite se maintient heureux."

== Verset: 3.6

(Quelque temps apr�s, encore une fois) Vedehiputta Ajatasattu, roi de Magadha, ayant d�ploy� son arm�e de quatre divisions, s'avan�a jusqu'� Kasi contre Pasenadi Kosala, roi de Kosala. Le roi Pasenadi Kosala ayant appris l'exp�dition militaire du roi Vedehiputta Ajatasattu et d�ploya lui aussi son arm�e de quatre divisions s'avan�a jusqu'� Kasi pour faire face l'arm�e du roi Vedehiputta Ajatasattu. Ainsi, ces deux souverains se firent guerre.

== Verset: 3.7

Dans cette bataille, le roi Pasenadi Kosala sortit vainqueur du roi Vedehiputta Ajatasattu et r�ussit le prendre vivant. Le roi Pasenadi Kosala se dit: "Bien que je ne sois pas hostile ce roi, lui est hostile mon �gard. Et, en tout cas, il est mon neveu. Il faut que je confisque seulement son arm�e: la division des �l�phants, celle des chevaux, celle des chars de guerre et celle des soldats d'infanterie. Quant Vedehiputta Ajatasattu, je ne le tue pas, mais je le laisse en libert�." Ainsi, le roi Pasenadi Kosala confisqua l'arm�e de Vedehiputta Ajatasattu et le laissa, lui, en libert�.

== Verset: 3.8

Ce jour-l�, de nombreux disciples, s'�tant habill�s de bon matin, prirent leur bol aum�ne et leur manteau, entr�rent dans la ville de Savatthi pour recueillir l'aum�ne. Puis, ayant fini leur tourn�e d'aum�ne, apr�s avoir termin� leur repas, ils s'approch�rent du Bienheureux. S'�tant approch�s, ils rendit hommage au Bienheureux et s'assirent l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 3.9

Ensuite, ils l'inform�rent: "Le roi Ajatasattu de Magadha, Bienheureux, a d�ploy� son arm�e de quatre divisions et s'est avanc� jusqu'� Kasi contre le roi Pasenadi Kosala. Le roi Pasenadi Kosala ayant appris l'exp�dition militaire du roi Vedehiputta Ajatasattu d�ploya lui aussi son arm�e de quatre divisions s'avan�a jusqu'� Kasi pour faire face l'arm�e du roi Vedehiputta Ajatasattu (...)" Ainsi, le roi Pasenadi Kosala confisqua l'arm�e de Vedehiputta Ajatasattu et le laissa, lui, en libert�.

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== Page: 48
== Verset: 3.10

A ce moment-l�, ayant entendu tout cela, sachant les faits, le Bienheureux s'exprima ainsi: Un homme ruine un autre homme jusqu'� ce que son acte serve sa propre ruine. Or, lorsqu'il est ruin� par les autres, m�me s'�tant ruin�, il en ruine un autre. Jusqu'� ce que son acte soit m�r, l'imb�cile imagine: voici mon tour venu. Cependant, au moment o� l'acte est m�r, cet idiot ne sort pas des souffrances.

== Verset: 3.11

Un meurtrier retrouve son futur meurtrier, un vainqueur retrouve son futur vainqueur, un offenseur retrouve son futur offenseur, un malfaiteur retrouve son futur malfaiteur, ainsi, selon la maturit� de l'acte commis, m�me s'�tant ruin�, il en ruine un autre."

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== Page: 49

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== Chapitre: Les guerres pendant les avalanches (PABBATUPAMA-SUTTA)

== Verset: 4.1

Une fois, alors que le Bienheureux s�journait Savatthi, pendant un apr�s-midi, le roi Pasenadi Kosala s'approcha du Bienheureux. S'�tant approch�, il rendit hommage au Bienheureux et s'assit l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 4.2

Le Bienheureux s'adressa au roi Pasenadi Kosala: "Vous voil� donc, grand roi. O� �tes-vous all�, ces temps-ci ?" Le roi r�pondit: J'�tais tr�s occup�, Bienheureux, dans diverses affaires dont les rois s'occupent, c'est-�-dire dans les affaires des rois d'origine khattiya qui ont �t� couronn�s, qui sont ivres de l'intoxication de la puissance, qui se sont adonn�s aux plaisirs sensuels, qui ont �tabli la s�curit� dans leur royaume et qui demeurent vainqueurs d'une large superficie de la terre.

== Verset: 4.3

Le Bienheureux dit: A ce propos, qu'en pensez-vous, grand roi? Supposons qu'un homme loyal et fid�le envers vous vienne de l'Est et vous informe ainsi: "Que sa majest� sache que je viens des provinces de l'Est o� j'ai vu une avalanche qui glisse d'une tr�s haute montagne, �crasant tous les �tres vivants sur son passage. Que sa majest� prenne les mesures n�cessaires ce sujet."

== Verset: 4.4

Egalement, supposons qu'un homme loyal et fid�le envers vous vienne de l'Ouest et vous informe (...)

== Verset: 4.5

Egalement, Supposons qu'un homme loyal et fid�le envers vous vienne du Nord et vous informe (...)

== Verset: 4.6

Egalement, supposons qu'un homme loyal et fid�le envers vous vienne du Sud et vous informe: "Que sa majest� sache que je viens des provinces du Sud o� j'ai vu une avalanche qui glisse d'une tr�s haute montagne, �crasant tous les �tres vivants sur son passage. Que sa majest� prenne les mesures n�cessaires ce sujet."

== Verset: 4.7

Dans ce cas-l�, grand roi, en �coutant ces quatre nouvelles, �tant saisi par une si grande terreur devant de si graves pertes humaines, alors que la naissance en tant qu'�tre humain est une occasion tr�s difficile obtenir, qu'y aurait-il faire?

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== Page: 50
== Verset: 4.8

Le roi r�pondit: "Dans une si grande terreur, Bienheureux, devant de si graves pertes humaines, alors que la naissance en tant qu'�tre humain est une occasion tr�s difficile obtenir, qu'y aurait-il faire, sinon vivre selon la droiture, selon la justice et faire des actes bons et m�ritoires qui donnent de bons r�sultats ?"

== Verset: 4.9

Le Bienheureux dit alors: "Je vous informe, grand roi, que la vieillesse et la mort arrivent tout comme une avalanche. Puisque la vieillesse et la mort arrivent tout comme une avalanche, qu'y a-t-il faire?"Le roi r�pondit: Puisque la vieillesse et la mort arrivent tout comme une avalanche, Bienheureux, qu'y a-t-il faire, sinon vivre selon la droiture, selon la justice et faire des actes bons et m�ritoires qui donnent de bons r�sultats.

== Verset: 4.10

Les guerres o� les �l�phants sont employ�s existent chez les rois d'origine khattiya qui ont �t� couronn�s, qui sont ivres de l'intoxication de la puissance, qui se sont adonn�s aux plaisirs sensuels, qui ont �tabli la s�curit� dans leur royaume et qui demeurent vainqueurs d'une large superficie de la terre. Cependant, lorsque la vieillesse et la mort apparaissent, ces guerres qu'ils font en employant des �l�phants sont inutiles et inopportunes.

== Verset: 4.11

Egalement, Bienheureux, les guerres o� les chevaux sont employ�s existent chez les rois d'origine khattiya qui ont �t� couronn�s (...) Cependant, lorsque la vieillesse et la mort apparaissent, ces guerres qu'ils font en employant des chevaux sont inutiles et inopportunes.

== Verset: 4.12

Egalement, Bienheureux, les guerres o� les chars de guerre sont employ�s existent chez les rois d'origine khattiya qui ont �t� couronn�s (...) Cependant, lorsque la vieillesse et la mort apparaissent, ces guerres qu'ils font en employant des chars de guerre sont inutiles et inopportunes. Egalement, Bienheureux, les guerres o� les soldats d'infanterie sont employ�s existent chez les rois d'origine khattiya qui ont �t� couronn�s (...) Cependant, lorsque la vieillesse et la mort apparaissent, ces guerres qu'ils font en employant des soldats d'infanterie sont inutiles et inopportunes.

== Verset: 4.13

Egalement, Bienheureux, il y a ma cour royale des conseillers tr�s capables qui sont compilateurs des formules sacr�es utilisables en vue d'arr�ter des ennemis qui s'avancent. Cependant, lorsque la vieillesse et la mort apparaissent, ces guerres qu'on fait en employant des formules sacr�es sont inutiles et inopportunes.

== Verset: 4.14

Egalement, Bienheureux, il y a chez moi une grande quantit� d'or, entass�e dans des souterrains et amass�e dans les chambres fortes des hauts �tages, utilisable comme une strat�gie financi�re en vue d'arr�ter des ennemis qui s'avancent. Cependant, lorsque la vieillesse et la mort apparaissent, ces guerres qu'on fait en employant des strat�gies financi�res sont inutiles et inopportunes.

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== Page: 51
== Verset: 4.15

Lorsque la vieillesse et la mort apparaissent, Bienheureux, qu'y a-t-il faire, sinon vivre selon la droiture, selon la justice et faire des actes bons et m�ritoires qui donnent de bons r�sultats.

== Verset: 4.16

Le Bienheureux dit: Vous avez raison, grand roi, vous avez raison. Lorsque la vieillesse et la mort apparaissent, il n'y a rien a faire, sinon vivre selon la droiture, selon la justice et faire des actes bons et m�ritoires qui donnent de bons r�sultats.

== Verset: 4.17

Ensuite, le Bienheureux s'exprima ainsi: Tout comme un rocher d'une grande montagne per�ant le ciel s'�croule en avalanche de tous les c�t�s, �crasant les terrains plats dans les quatre directions, de m�me la vieillesse et la mort arrivent en �crasant tout le monde sans distinction. Les notables, les brahmanes, les commer�ants et les intouchables, personne ne peut s'�vader ou s'en amuser. Le danger imminent ensevelit chacun et tout le monde.

== Verset: 4.18

Dans ce domaine, il n'y a ni place ni utilit� pour la guerre. La victoire ne peut survenir par d�ploiement des �l�phants, ni des chevaux, ni des chars de guerre, ni des soldats d'infanterie, ni des formules sacr�es, ni de la finance.

== Verset: 4.19

Que l'homme sage utilise la capacit� de sa pens�e pour son bien-�tre, qu'il ait confiance dans le Bouddha, dans le Dhamma et dans le Saiigha.

== Verset: 4.20

Celui qui vit selon la droiture au moyen de son corps, de sa parole et de sa pens�e est v�n�r� ici-bas, de par le monde, il trouve aussi le bonheur c�leste dans la vie prochaine.

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== Page: 57

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== Chapitre: Conseils aux la�cs (VELUDVAREYYA-SUTTA)

== Verset: 5.1

Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux voyageant dans les provinces du pays Kosala, avec une grande troupe de disciples, arriva Veludvara, un village de brahmanes. Les habitants de Veludvara, brahmanes chefs de famille, apprirent que le religieux Gotama, fils des Sakyas, qui avait abandonn� sa famille sakyas, et quitt� son foyer pour entrer dans la vie religieuse, en voyageant dans les provinces du pays Kosala, �tait parvenu Veludvara.

== Verset: 5.2

En effet, une bonne r�putation s'�tait propag�e propos du Bienheureux Gotama: Il est le Bienheureux, l'Arahant, parfaitement et pleinement �veill�, parfait en sagesse et en conduite, bien arriv� (� son but), le Connaisseur des mondes, l'incomparable Guide des �tres qui doivent �tre guid�s, l'Instructeur des dieux et des humains, le Bouddha, le Bienheureux.

== Verset: 5.3

Ayant connu lui-m�me ce monde-ci avec ses dieux, avec ses Mara(s) et ses Brahma(s), avec ses troupes de religieux et de brahmanes, ses �tres c�lestes et humains, il le fait conna�tre.

== Verset: 5.4

Il enseigne la doctrine, bonne en son d�but, bonne en son milieu, bonne en sa fin, bonne dans sa lettre et dans son esprit, et il exalte la Conduite pure parfaitement pleine, parfaitement pure. Rencontrer un tel Arahant est vraiment une chance."

== Verset: 5.5

Les brahmanes chefs de famille, habitants de Veludvara, rendirent visite au Bienheureux. En arrivant, certains parmi eux rendirent hommage au Bienheureux, puis s'assirent l'�cart sur un c�t�. D'autres �chang�rent avec lui des politesses et des paroles de courtoisie, puis s'assirent l'�cart sur un c�t�. Certains, les mains jointes, se tourn�rent vers le Bienheureux puis s'assirent l'�cart sur un c�t�. D'autres encore, ayant �nonc� leurs noms et leurs noms de famille, s'assirent l'�cart sur un c�t�. D'autres s'assirent l'�cart sur un c�t� sans rien dire.

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== Page: 58
== Verset: 5.6

S'�tant assis l'�cart sur un c�t�, les brahmanes chefs de famille, habitants de Veludvara, s'adress�rent au Bienheureux et dirent: O v�n�rable Gotama, nous sommes des gens qui ont telles passions, tels espoirs, telles intentions comme: "de vivre au milieu de beaucoup d'enfants", "d'utiliser le santal de B�nar�s", "de porter des guirlandes et d'utiliser des parfums et des onguents", "d'accepter l'or et l'argent", "de rena�tre dans les destinations heureuses, dans les �tats c�lestes, apr�s la dissolution du corps, apr�s la mort".

== Verset: 5.7

Nous vous demandons, v�n�rable Gotama, enseignez-nous une doctrine selon laquelle nous pourrions vivre avec telles passions, tels espoirs, telles intentions comme: "De vivre au milieu de beaucoup d'enfants, d'utiliser le santal de B�nar�s, de porter des guirlandes et d'utiliser des parfums et des onguents, d'accepter l'or et l'argent, de rena�tre dans les destinations heureuses, dans les �tats c�lestes, apr�s la dissolution du corps, apr�s la mort."

== Verset: 5.8

Le Bienheureux dit: O chefs de famille, je vous enseignerai donc un mode de vie qui procure un profit chacun. Ecoutez-le. Rendez vos oreilles attentives". Entendu, v�n�rable Gotama", r�pondirent les brahmanes chefs de famille, habitants de Veludvara.

== Verset: 5.9

Le Bienheureux dit: Quel est, chefs de famille, le mode de vie qui procure un profit chacun? Imaginons, chefs de famille, que le disciple noble r�fl�chisse ainsi: "J'aime la vie et je ne veux pas mourir. J'aime la joie et je r�pugne aux douleurs. Si je suis priv� de la vie par quelqu'un, c'est un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour moi. Si, moi, je prive quelqu'un d'autre de sa vie, ce ne sera un fait ni agr�able ni plaisant pour lui, car il ne veut pas qu'on le tue, et il aime la joie, et il r�pugne aux douleurs.

== Verset: 5.10

Ainsi, un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour moi doit �tre un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour quelqu'un d'autre. Donc, un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour moi, comment puis-je l'infliger quelqu'un d'autre?

== Verset: 5.11

Le r�sultat d'une telle r�flexion est que le disciple noble lui-m�me s'abstient de tuer les �tres vivants. Il encourage les autres s'abstenir de tuer les �tres vivants. Il parle et fait l'�loge d'une telle abstinence. Ainsi, en ce qui concerne la conduite de son corps, il est compl�tement pur.

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== Page: 59
== Verset: 5.12

Et encore, chefs de famille, imaginons que le disciple noble r�fl�chisse ainsi: Si quelqu'un prenait avec l'intention de la voler une chose m'appartenant que je ne lui ai pas donn�e, ce serait un fait ni agr�able ni plaisant pour moi. Si moi, je prenais avec l'intention de la voler une chose appartenant quelqu'un d'autre qu'il ne m'aurait pas donn�e, ce serait un fait ni agr�able ni plaisant pour lui.

== Verset: 5.13

Ainsi, un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour moi doit �tre un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour quelqu'un d'autre. Donc, un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour moi, comment puis-je l'infliger quelqu'un d'autre ?

== Verset: 5.14

Le r�sultat d'une telle r�flexion est que le disciple noble lui-m�me s'abstient de prendre ce qui ne lui est pas donn�. Il encourage les autres s'abstenir de prendre ce qui ne leur est pas donn�. Il parle et fait �loge d'une telle abstinence. Ainsi, en ce qui concerne la conduite de son corps, il est compl�tement pur.

== Verset: 5.15

Et encore, chefs de famille, imaginons que le disciple noble r�fl�chisse ainsi: Si quelqu'un avait des relations sexuelles avec mes femmes, ce serait un fait ni agr�able ni plaisant pour moi. Si moi, j'avais des relations sexuelles avec les femmes de quelqu'un d'autre, ce serait un fait ni agr�able ni plaisant pour lui.

== Verset: 5.16

Ainsi, un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour moi doit �tre un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour quelqu'un d'autre. Donc, un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour moi, comment puis-je l'infliger quelqu'un d'autre?

== Verset: 5.17

Le r�sultat d'une telle r�flexion est que le disciple noble lui-m�me s'abstient de s'engager dans les relations sexuelles illicites. Il encourage les autres aussi s'abstenir de s'engager dans des relations sexuelles illicites. Il parle et fait l'�loge d'une telle abstinence. Ainsi, en ce qui concerne la conduite de son corps, il est compl�tement pur.

== Verset: 5.18

Et encore, chefs de famille, imaginons que le disciple noble r�fl�chisse ainsi: Si quelqu'un entamait mon bien-�tre par des mensonges, ce serait un fait ni agr�able ni plaisant pour moi. Si moi, j'entamais le bien-�tre de quelqu'un d'autre par des mensonges, ce serait un fait ni agr�able ni plaisant pour lui.

== Verset: 5.19

Ainsi, un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour moi doit �tre un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour quelqu'un d'autre. Donc, un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour moi, comment puis-je l'infliger quelqu'un d'autre?

== Verset: 5.20

Le r�sultat d'une telle r�flexion est que le disciple noble lui-m�me s'abstient de dire des mensonges. Il encourage les autres aussi s'abstenir de dire des mensonges. Il parle et fait l'�loge d'une telle abstinence. Ainsi, en ce qui concerne la conduite de sa parole, il est compl�tement pur.

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== Page: 60
== Verset: 5.21

Et encore, chefs de famille, imaginons que le disciple noble r�fl�chisse ainsi: Si quelqu'un me s�parait de mes amis par la calomnie, ce serait un fait ni agr�able ni plaisant pour moi. Si moi, je s�parais un autre de ses amis par la calomnie, ce serait un fait ni agr�able ni plaisant pour lui.

== Verset: 5.22

Ainsi, un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour moi doit �tre un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour quelqu'un d'autre. Donc, un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour moi, comment puis je l'infliger quelqu'un d'autre?

== Verset: 5.23

Le r�sultat d'une telle r�flexion est que le disciple noble lui-m�me s'abstient de dire des paroles calomnieuses. Il encourage les autres aussi s'abstenir de dire des paroles calomnieuses. Il parle et fait l'�loge d'une telle abstinence. Ainsi, en ce qui concerne la conduite de sa parole, il est compl�tement pur.

== Verset: 5.24

Et encore, chefs de famille, imaginons que le disciple noble r�fl�chisse ainsi: Si quelqu'un me traitait avec des paroles insens�es, des paroles futiles, ce serait un fait ni agr�able ni plaisant pour moi. Si moi, je traitais un autre avec des paroles insens�es, des paroles futiles, ce serait un fait ni agr�able ni plaisant pour lui.

== Verset: 5.25

Ainsi, un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour moi doit �tre un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour quelqu'un d'autre. Donc, un fait qui n'est ni agr�able ni plaisant pour moi, comment puis-je l'infliger quelqu'un d'autre?

== Verset: 5.26

Le r�sultat d'une telle r�flexion est que le disciple noble lui-m�me s'abstient de dire des paroles insens�es, des paroles futiles. Il encourage les autres aussi s'abstenir de dire des paroles insens�es, des paroles futiles. Il parle et fait l'�loge d'une telle abstinence. Ainsi, en ce qui concerne la conduite de sa parole, il est compl�tement pur.

== Verset: 5.27

Puis, le disciple noble poss�de une confiance sereine l'�gard du Bouddha, en r�fl�chissant: "Il est le Bienheureux, l'Arahant, parfaitement et pleinement �veill�, parfait en sagesse et en conduite, bienvenu, le Connaisseur des mondes, l'incomparable Guide des �tres qui doivent �tre guid�s, l'Instructeur des dieux et des humains, le Bouddha, le Bienheureux."

== Verset: 5.28

Puis, le disciple noble poss�de une confiance sereine l'�gard de l'Enseignement, en r�fl�chissant: "Bien expos� par le Bienheureux est l'Enseignement, donnant des r�sultats ici m�me, imm�diat, invitant le comprendre, conduisant la perfection, compr�hensible par les sages en eux-m�mes.

== Verset: 5.29

Puis le disciple noble poss�de une confiance sereine l'�gard de la Communaut�, en r�fl�chissant: La Communaut� des disciples du Bienheureux est de conduite droite, la Communaut� des disciples du Bienheureux est de conduite correcte, la Communaut� des disciples du Bienheureux est de conduite biens�ante; ce sont en fait les quatre paires d'�tres: les huit �tres. Telle est la Communaut� des disciples du Bienheureux, digne des offrandes, digne de l'hospitalit�, digne de dons, digne de respect; le plus grand champ de m�rite pour le monde.

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== Page: 61
== Verset: 5.30

D�sormais, chefs de famille, puisque le disciple noble a rempli ces sept conditions et ces quatre points d'avantage, s'il le veut, il peut d�clarer avec certitude: "La voie vers l'enfer a �t� coup�e, la voie vers les naissances animales a �t� coup�e, la voie vers le monde des esprits malheureux a �t� coup�e, la voie vers les mondes de malheurs, vers le malheur, vers les destinations malheureuses, a �t� coup�e. Je suis entr� dans le courant. Il est s�r que je ne suis plus destin� retomber. Je suis destin� atteindre l'�tat d'Eveil."

== Verset: 5.31

Cela dit, les brahmanes chefs de famille, habitants de Veludvara, dirent au Bienheureux: Merveilleux, v�n�rable Gotama, merveilleux, v�n�rable Gotama. C'est (vraiment), v�n�rable Gotama, comme si l'on redressait ce qui a �t� renvers�, d�couvrait ce qui a �t� cach�, montrait le chemin l'�gar�, ou apportait une lampe dans l'obscurit� en pensant: "Que ceux qui ont des yeux voient les formes", de m�me le v�n�rable Gotama a rendu claire la doctrine de nombreuses fa�ons.

== Verset: 5.32

Nous prenons refuge dans le v�n�rable Gotama, dans l'Enseignement et dans la Communaut� des disciples. Que le v�n�rable Gotama veuille bien nous accepter comme disciples la�cs de ce jour jusqu'� la fin de nos vies.

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== Page: 67

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== Chapitre: Les dieux et les d�esses (VERANJAKA-SUTTA)

== Verset: 6.1

Une fois, le Bienheureux �tait en voyage sur une grande route entre Madura et Veranja. A ce moment-l�, un nombre important de chefs de famille voyageaient aussi avec leurs femmes sur cette grande route.Le Bienheureux, en quittant la route, s'assit sur un si�ge pr�par� au pied d'un arbre, au bord de cette route. En voyant que le Bienheureux s'�tait assis, les chefs de famille et leurs femmes s'approch�rent, lui rendirent hommage, puis s'assirent l'�cart, sur un c�t�. Lorsqu'ils furent assis, le Bienheureux s'adressa eux et dit:

== Verset: 6.2

O chefs de famille, il y a quatre fa�ons de vivre ensemble (dans la vie conjugale). Quelles sont ces quatre fa�ons ? un homme semblable un cadavre qui vit avec une femme semblable un cadavre; un homme semblable un cadavre qui vit avec une femme semblable une d�esse; un homme semblable un dieu qui vit avec une femme semblable un cadavre; un homme semblable un dieu qui vit avec une femme semblable une d�esse.

== Verset: 6.3

Comment, chefs de famille, un homme semblable un cadavre vit-il avec une femme semblable un cadavre? Dans ce cas, chefs de famille, un mari est quelqu'un qui tue des �tres vivants, il commet des vols, il s'engage dans des relations sexuelles illicites, il pratique le mensonge, il consomme des boissons enivrantes qui causent l'�garement et l'inattention, il est cruel et fait du mal aux autres, il vit avec un coeur impur, il insulte les religieux et les pr�tres.

== Verset: 6.4

Sa femme �galement tue des �tres vivants, elle commet des vols, elle s'engage dans des relations sexuelles illicites, elle pratique le mensonge, elle consomme des boissons enivrantes, elle est cruelle et fait du mal aux autres, elle vit avec un coeur impur, elle insulte les religieux et les pr�tres. C'est ainsi, chefs de famille, qu'un homme semblable un cadavre m�ne sa vie avec une femme semblable un cadavre.

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== Page: 68
== Verset: 6.5

Et comment, chefs de famille, un homme semblable un cadavre m�ne-t-il sa vie avec une femme semblable une d�esse? Dans ce cas, le mari est quelqu'un qui tue des �tres vivants, il commet des vols, il s'engage dans des relations sexuelles illicites, il pratique le mensonge, il consomme des boissons enivrantes qui causent l'�garement et l'inattention, il est cruel et fait du mal aux autres, il vit avec un coeur impur, il insulte les religieux et les pr�tres.

== Verset: 6.6

Cependant, sa femme est quelqu'un qui s'abstient de tuer des �tres vivants, elle s'abstient de commettre des vols, elle s'abstient de s'engager dans des relations sexuelles illicites, elle s'abstient de dire des mensonges, elle s'abstient de consommer des boissons enivrantes, elle vit avec un coeur pur, elle ne fait pas de mal aux autres, elle n'insulte pas les religieux et les pr�tres. C'est ainsi, chefs de famille, qu'un homme semblable un cadavre m�ne sa vie avec une femme semblable une d�esse.

== Verset: 6.7

Et comment, chefs de famille, un homme semblable un dieu m�ne-t-il sa vie avec une femme semblable un cadavre ? Dans ce cas, le mari est quelqu'un qui s'abstient de tuer des �tres vivants, il s'abstient de commettre des vols, il s'abstient de s'engager dans des relations sexuelles illicites, il s'abstient de dire des mensonges, il s'abstient de consommer des boissons enivrantes qui causent l'�garement et l'inattention, il vit avec un coeur pur, il ne fait pas de mal aux autres, il n'insulte pas les religieux et les pr�tres.

== Verset: 6.8

Cependant, sa femme tue des �tres vivants, elle commet des vols, elle s'engage dans des relations sexuelles illicites, elle dit des mensonges, elle consomme des boissons enivrantes, elle vit avec un coeur impur, elle fait du mal aux autres, elle insulte les religieux et les pr�tres. C'est ainsi, chefs de famille, qu'un homme semblable un dieu m�ne sa vie avec une femme semblable un cadavre.

== Verset: 6.9

Et comment, chefs de famille, un homme semblable un dieu m�ne-t-il sa vie avec une femme semblable une d�esse? Dans ce cas, le mari est quelqu'un qui s'abstient de tuer des �tres vivants, il s'abstient de commettre des vols, il s'abstient de s'engager dans des relations sexuelles illicites, il s'abstient de dire des mensonges, il s'abstient de consommer des boissons enivrantes qui causent l'�garement et l'inattention, il vit avec un coeur pur, il ne fait pas de mal aux autres, il n'insulte pas les religieux et les pr�tres.

== Verset: 6.10

Egalement, sa femme s'abstient de tuer des �tres vivants. Elle s'abstient de commettre des vols, elle s'abstient de s'engager dans des relations sexuelles illicites. Elle s'abstient de dire des mensonges, elle s'abstient de consommer des boissons enivrantes, elle vit avec un coeur pur, elle ne fait pas de mal aux autres, elle n'insulte pas les religieux et les pr�tres. C'est ainsi, chefs de famille, qu'un homme semblable un dieu m�ne sa vie avec une femme semblable une d�esse. Telles sont, chefs de famille, les quatre fa�ons de vivre ensemble (dans la vie conjugale).

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== Page: 75

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== Chapitre: Conseils une femme excessive (BHARIYA-SUTTA)

== Verset: 7.1

Une fois, le Bienheureux s�journait dans le monast�re fond� par Anathapindika, au parc Jeta, pr�s de la ville de Savatthi. Un jour, le Bienheureux, s'�tant habill� de bon matin, prit son bol aum�ne et son manteau, puis s'approcha de la maison du chef de famille Anathapindika. Y �tant arriv�, il s'assit sur un si�ge d�j� pr�par� (� son intention).

== Verset: 7.2

A ce moment-l�, les habitants de la maison du chef de famille Anathapindika �taient en train de faire un grand tapage, un grand bruit. Le chef de famille Anathapindika s'approcha du Bienheureux et il rendit hommage au Bienheureux, puis s'assit l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 7.3

Le Bienheureux lui demanda: "Pourquoi, chef de famille, les gens de votre maison font-ils tout ce tapage et ce tumulte? Pourquoi ce bruit, tout comme lorsque des p�cheurs ont trouv� leur grand filet rempli de poissons ?"

== Verset: 7.4

Le chef de famille Anathapindika r�pondit: "O Bienheureux, c'est Sujata, ma belle-fille, qui habite ici avec nous. Elle est riche. Elle a �t� amen�e ici d'une famille tr�s riche. Elle n'�coute pas sa belle-m�re, ni son beau-p�re, ni son mari. Elle ne respecte pas, ne r�v�re pas, n'admire pas m�me le Bienheureux." Le Bienheureux alors la convoqua en disant "Venez, Sujata". Ayant r�pondu en disant "Oui, V�n�rable", elle s'approcha du Bienheureux. S'�tant approch�e, elle rendit hommage au Bienheureux, puis s'assit l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 7.5

Le Bienheureux s'adressa Sujata qui s'�tait assise l'�cart sur un c�t�: O Sujata, il y a sept sortes de femmes que l'homme peut avoir. Quelles sont ces sept sortes? Une femme semblable une meurtri�re, une femme semblable une voleuse, une femme semblable une patronne, une femme semblable une m�re, une femme semblable une soeur, une femme semblable une amie et une femme semblable une servante. Ce sont les sept sortes de femmes que l'homme peut avoir. Laquelle d'entre elles vous repr�sente?

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== Page: 76
== Verset: 7.6

Sujata r�pondit: "O Bienheureux, je n'ai pas bien compris ce que le Bienheureux dit en bref. Cela me fera du bien, Bienheureux, si vous me l'expliquez et ainsi je pourrai comprendre le vrai sens des paroles que le Bienheureux a dites d'une fa�on concise." "Alors, �coutez avec attention, Sujata. Je vous expliquerai", dit le Bienheureux. "Oui, Bienheureux", r�pondit Sujata.

== Verset: 7.7

Le Bienheureux dit: Si une femme est cruelle, si elle est corrompue dans sa pens�e, si elle n�glige son mari, si elle n'est pas aimable, si elle est enflamm�e cause d'autres hommes, si elle souhaite la disparition de son mari, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable une meurtri�re.

== Verset: 7.8

Si une femme vole la richesse, m�me une petite quantit�, que son mari obtient par les profits du travail artisanal, du commerce ou de la riziculture, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable une voleuse.

== Verset: 7.9

Si une femme est paresseuse, si elle a tendance ne rien faire, bavarder, quereller avec une voix rude, si elle n'appr�cie pas l'ardeur et l'activit� de son mari, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable une patronne.

== Verset: 7.10

Si une femme est sympathique et aimable l'�gard de son mari tout comme une m�re l'�gard de son propre fils, si elle prot�ge son mari, si elle prot�ge la richesse de son mari et veille sur elle, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable une m�re.

== Verset: 7.11

Si une femme traite son mari en �gal, tout comme une petite soeur vis-�-vis de son grand fr�re, si elle est douce dans sa pens�e, si elle souhaite le bien-�tre de son mari, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable une soeur.

== Verset: 7.12

Si une femme est ravie de voir son mari qui revient (chez lui apr�s le travail), tout comme c'est le cas dans les retrouvailles d'un couple qui �tait s�par� depuis longtemps, si elle a un caract�re bienveillant et si elle a une naissance noble, si elle est une compagne vraiment souhaitable, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable une amie.

== Verset: 7.13

Si une femme supporte les difficult�s venant de son mari, si elle supporte tout avec calme et avec un coeur pur, si elle est ob�issante la parole de son mari, si elle est lib�r�e de la col�re, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable une servante.

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== Page: 77
== Verset: 7.14

La femme qui est dure, non vertueuse, qui ne respecte rien, semblable une meurtri�re, ou une voleuse, ou une patronne, apr�s la mort se prom�nera dans la mis�re et dans l'enfer.

== Verset: 7.15

Cependant, la femme qui est bien install�e dans les bons pr�ceptes, qui s'est dompt�e elle-m�me, semblable une m�re, ou une soeur, ou une amie, ou bien une servante, apres la mort se prom�nera dans le bonheur c�leste.

== Verset: 7.16

Ce sont, Sujata, les sept sortes de femmes que l'homme peut avoir. Parmi elles, quelle cat�gorie appartenez-vous.

== Verset: 7.17

Sujata r�pondit: "A partir d'aujourd'hui, que le Bienheureux me consid�re comme une femme semblable une servante vis-�-vis de son mari."

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== Page: 83

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== Chapitre: La richesse chez l'avare (APUTTAKA-SUTTA)

== Verset: 8.1

Une fois, alors que le Bienheureux s�journait Savatthi, pendant un apr�s-midi, le roi Pasenadi Kosala s'approcha du Bienheureux. S'�tant approch�, il rendit hommage au Bienheureux et s'assit l'�cart sur un c�t�. Le Bienheureux lui demanda: "O grand roi, vous voil� donc. O� �tes-vous all� pendant l'apr�s-midi ?"

== Verset: 8.2

Le roi r�pondit: O Bienheureux, la ville de Savatthi, un chef de famille extr�mement riche vient de mourir. Il est mort, sans enfants, et moi, je suis venu ici apr�s avoir envoy� au tr�sor royal la richesse de cet homme: huit millions en or, et que dire de la quantit� d'argent.

== Verset: 8.3

Cependant, Bienheureux, lorsque cet homme riche �tait vivant, un g�teau de grains accompagn� d'un gruau pr�par� avec de la balle de riz constituait son repas quotidien. Quelques morceaux d'�toffe de chanvre couvrant seulement les trois quarts du corps �taient son costume! Une vieille charrette au toit couvert de paille �tait son carrosse!"

== Verset: 8.4

Le Bienheureux dit alors: C'est possible, grand roi, c'est possible. Un homme �go�ste, ayant amass� une grande richesse, ne la d�pense pas pour la joie et le plaisir de lui-m�me. Il ne la d�pense pas pour la joie et le plaisir de sa famille. Il ne la d�pense pas pour la joie et le plaisir de ses esclaves, ni de ses artisans, ni de ses serviteurs. Il ne la d�pense pas pour la joie et le plaisir de ses amis ni de ses coll�gues.

== Verset: 8.5

Il ne laisse pas de c�t� une partie de sa richesse pour donner aux religieux et aux pr�tres en vue d'acqu�rir des m�rites produisant le bonheur c�leste (dans la vie prochaine), conduisant aux bonheurs c�lestes.

== Verset: 8.6

Ainsi, la grande richesse d'un tel individu, qui n'a pas �t� correctement utilis�e, sera confisqu�e par les rois, ou elle sera enlev�e par les voleurs, ou elle sera br�l�e par des incendies, ou elle sera d�truite par des inondations, ou bien elle tombera aux mains d'h�ritiers qui n'auront pas d'affection pour lui.

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== Page: 84
== Verset: 8.7

De cette fa�on, grand roi, la richesse qui n'a pas �t� correctement utilis�e est destin�e se perdre, non �tre consomm�e pour le bonheur. C'est tout comme, grand roi, un lac qui a une eau pure, d�licieuse, fra�che, transparente, qui est bien situ� dans une r�gion sauvage, mais o� personne ne peut venir pour boire ou pour se baigner, ou pour l'utiliser d'une fa�on ou d'une autre.

== Verset: 8.8

O grand roi, l'eau qui n'est pas bien utilis�e coule en pure perte et n'est pas consomm�e pour le bonheur. De m�me, grand roi, un homme �go�ste, ayant obtenu une grande richesse, ne la d�pense pas pour la joie et le plaisir de lui-m�me. Il ne la d�pense pas pour la joie et le plaisir de ses parents (...)

== Verset: 8.9

Ainsi, grand roi, la grande richesse qui n'est pas correctement utilis�e est destin�e se perdre, mais n'est pas consomm�e pour le bonheur.

== Verset: 8.10

Cependant, grand roi, un homme g�n�reux, ayant amass� une grande richesse, la d�pense pour la joie et le plaisir de lui-m�me. Il la d�pense pour la joie et le plaisir de ses parents. Il la d�pense pour la joie et le plaisir de sa famille. Il la d�pense pour la joie et le plaisir de ses esclaves, de ses artisans et de ses serviteurs. Il la d�pense pour la joie et le plaisir de ses amis et de ses coll�gues.

== Verset: 8.11

Il laisse de c�t� une partie de sa richesse pour la donner aux religieux et aux pr�tres en vue d'acqu�rir des m�rites produisant le bonheur c�leste (dans la vie prochaine), conduisant aux bonheurs c�lestes.

== Verset: 8.12

De cette fa�on, la grande richesse d'un individu qui a �t� correctement utilis�e ne sera pas confisqu�e par les rois, elle ne sera pas enlev�e par les voleurs, elle ne sera pas br�l�e par des incendies, elle ne sera pas d�truite par les inondations, elle ne tombera pas aux mains d'h�ritiers qui n'auront pas d'affection pour lui.

== Verset: 8.13

De cette fa�on, grand roi, la richesse qui est correctement utilis�e n'est pas destin�e se perdre, mais �tre consomm�e pour le bonheur. C'est tout comme, grand roi, un lac qui a une eau pure, d�licieuse, fra�che, transparente, qui est bien situ� pr�s d'un village ou d'un bourg o� les gens peuvent venir pour boire, ou pour se baigner, ou bien pour l'utiliser d'une fa�on ou d'une autre.

== Verset: 8.14

O grand roi, l'eau qui est bien utilis�e ne coule pas en pure perte, mais est consomm�e pour le bonheur. De m�me, grand roi, un homme g�n�reux, ayant amass� une grande richesse, la d�pense pour la joie et le plaisir de lui-m�me. Il la d�pense pour la joie et le plaisir de ses parents. Il la d�pense pour la joie et le plaisir de sa famille (...)

== Verset: 8.15

Ainsi, grand roi, la grande richesse qui est correctement utilis�e n'est pas destin�e se perdre, mais �tre consomm�e pour le bonheur.

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== Page: 85
== Verset: 8.16

L'eau fra�che qui se trouve dans une r�gion sauvage, personne ne s'en approche pour boire, cette eau coule en vain, inutilement. Semblable est la richesse amass�e par un homme �go�ste. Il ne la d�pense ni pour lui ni pour la donner.

== Verset: 8.17

L'homme qui a une pens�e forte et qui a amass� une richesse, il la consomme et l'utilise pour remplir ses devoirs. Il nourrit ses parents et ses amis. Lui qui a un coeur noble, sans fautes, apr�s la mort, il va au bonheur c�leste.

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== Page: 86

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== Chapitre: La richesse et la beaut� (MALLIKA-SUTTA)

== Verset: 9.1

Une fois, le Bienheureux s�journait au monast�re fond� par Anathapindika, au parc Jeta, pr�s de la ville de Savatthi.Un jour, la reine Mallika rendit visite au Bienheureux, s'�tant approch�e, elle rendit hommage au Bienheureux et s'assit l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 9.2

Ensuite elle dit: O Bienheureux quelle est la raison, quelle est la cause pour qu'il y ait, dans ce monde, des femmes l'apparence d�plaisante, laide et dure, qui sont pauvres, qui ont peu de bien, peu de bonheur, peu de pouvoir ?

== Verset: 9.3

Egalement, Bienheureux, quelle est la raison, quelle est la cause pour qu'il y ait, dans ce monde, des femmes l'apparence d�plaisante, laide et dure, mais qui sont riches, qui ont beaucoup de bien, beaucoup de bonheur, beaucoup de pouvoir?

== Verset: 9.4

Egalement, Bienheureux, quelle est la raison, quelle est la cause pour qu'il y ait, dans ce monde, des femmes l'apparence tr�s charmante, �l�gante, agr�able voir, qui ont une excellente couleur de peau, mais qui sont pauvres, qui ont peu de bien, peu de bonheur, peu de pouvoir?

== Verset: 9.5

Egalement, Bienheureux, quelle est la raison, quelle est la cause pour qu'il y ait, dans ce monde, des femmes l'apparence charmante, �l�gante, agr�able voir, qui ont une excellente couleur de peau, qui sont riches, qui ont beaucoup de bien, beaucoup de bonheur et beaucoup de pouvoir)

== Verset: 9.6

Le Bienheureux r�pondit: Supposons, Mallika, qu'il y ait dans ce monde, une femme irrit�e, qui se met souvent en col�re. M�me cause d'une petite provocation, elle se f�che et s'agite. Elle est vex�e et obstin�e et manifeste de la col�re, de la haine et du m�contentement.

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== Page: 87
== Verset: 9.7

Elle n'est pas g�n�reuse envers les religieux et les brahmanes. Elle n'a pas l'habitude d'offrir manger et boire. Elle ne donne pas de v�tements, de moyens de transport, de guirlandes, de parfums, d'onguents, de meubles, de lampes, etc.

== Verset: 9.8

En plus, elle est jalouse. Elle envie les profits que d'autres r�alisent. Elle est jalouse de l'honneur, du respect, de la r�v�rence, de l'hommage, des cadeaux re�us par les autres. Elle �prouve de la tristesse (� cause du succ�s des autres) et elle convoite (le succ�s des autres).

== Verset: 9.9

Alors, une telle femme, apr�s sa mort, lorsqu'elle rena�t quelque part, rena�t avec une apparence d�plaisante, laide et dure dans un �tat pauvre en poss�dant peu de bien, peu de bonheur et peu de pouvoir.

== Verset: 9.10

(Concernant le deuxi�me cas,) Mallika, supposons qu'il y ait, dans ce monde, une femme irrit�e, qui se met souvent en col�re. M�me cause d'une petite provocation, elle se f�che et s'agite. Elle est vex�e et obstin�e et manifeste de la col�re, de la haine et du m�contentement.

== Verset: 9.11

Cependant, elle est g�n�reuse envers les religieux et les brahmanes. Elle offre manger et boire. Elle donne des v�tements, des moyens de transport, des guirlandes, des parfums, des onguents, des meubles, des lampes, etc.

== Verset: 9.12

Elle n'est pas jalouse. Elle n'envie pas les profits que d'autres r�alisent. Elle n'est pas jalouse de l'honneur, du respect, de la r�v�rence, de l'hommage, des cadeaux re�us par les autres. Elle n'�prouve pas de tristesse (� cause du succ�s des autres) et elle ne convoite pas (le succ�s des autres).

== Verset: 9.13

Alors, une telle femme, apr�s sa mort, lorsqu'elle rena�t quelque part, rena�t avec une apparence d�plaisante, laide et dure, mais dans un �tat riche, avec beaucoup de bien, beaucoup de bonheur et beaucoup de pouvoir.

== Verset: 9.14

(Concernant le troisi�me cas,) Mallika, supposons qu'il y ait, dans ce monde, une femme qui n'est pas irrit�e et qui ne se met pas souvent en col�re. M�me cause d'une grande provocation, elle ne se f�che ni ne s'agite. Elle n'est pas vex�e ni obstin�e et elle ne manifeste ni col�re, ni haine, ni m�contentement.

== Verset: 9.15

Cependant, elle n'est pas g�n�reuse envers les religieux et les brahmanes. Elle n'a pas l'habitude d'offrir manger et boire. Elle ne donne pas de v�tements, de moyens de transport, de guirlandes, de parfums, d'onguents, de meubles, de lampes, etc.

== Verset: 9.16

Elle est jalouse. Elle envie les profits que d'autres r�alisent. Elle est jalouse de l'honneur, du respect, de la r�v�rence, de l'hommage, des cadeaux re�us par les autres. Elle �prouve de la tristesse (� cause du succ�s des autres) et elle convoite (le succ�s des autres).

== Verset: 9.17

Alors, une telle femme, apr�s sa mort, lorsqu'elle rena�t quelque part, rena�t avec une apparence charmante, �l�gante, agr�able voir, avec une excellente couleur de peau, mais dans un �tat pauvre, avec peu de bien, peu de bonheur et peu de pouvoir.

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== Page: 88
== Verset: 9.18

(Concernant le quatri�me cas,) Mallika, supposons qu'il y ait, dans ce monde, une femme qui n'est pas irrit�e et qui ne se met pas souvent en col�re. M�me cause d'une grande provocation, elle ne se f�che ni ne s'agite. Elle n'est pas vex�e ni obstin�e et ne manifeste ni col�re, ni haine, ni m�contentement.

== Verset: 9.19

Egalement, elle est g�n�reuse envers les religieux et les brahmanes. Elle a l'habitude d'offrir manger et boire. Elle donne des v�tements, des moyens de transport, des guirlandes, des parfums, des onguents, des meubles, des lampes, etc.

== Verset: 9.20

Elle n'est pas jalouse. Elle n'envie pas les profits que d'autres r�alisent Elle n'est pas jalouse de l'honneur, du respect, de la r�v�rence, de l'hommage, des cadeaux re�us par les autres. Elle n'�prouve pas de tristesse (� cause du succ�s des autres) et elle ne convoite pas (le succ�s des autres).

== Verset: 9.21

Alors, une telle femme, apr�s sa mort, lorsqu'elle rena�t quelque part, rena�t avec une apparence charmante, �l�gante, agr�able voir, avec une excellente couleur de peau et dans un �tat riche, avec beaucoup de bien, beaucoup de bonheur et beaucoup de pouvoir.

== Verset: 9.22

Telles sont, Mallika, les raisons et les causes pour qu'il y ait, dans ce monde, des femmes l'apparence d�plaisante, laide et dure, qui sont pauvres, qui ont peu de bien, peu de bonheur et peu de pouvoir.

== Verset: 9.23

Telles sont, Mallika, les raisons et les causes pour qu'il y ait, dans ce monde, des femmes l'apparence d�plaisante, laide et dure, mais qui sont riches, qui ont beaucoup de bien, beaucoup de bonheur, beaucoup de pouvoir.

== Verset: 9.24

Telles sont, Mallika, les raisons et les causes pour qu'il y ait, dans ce monde, des femmes l'apparence charmante, �l�gante, agr�able voir, qui ont une excellente couleur de peau, mais qui sont pauvres, qui ont peu de bien, peu de bonheur, peu de pouvoir.

== Verset: 9.25

Telles sont, Mallika, les raisons et les causes pour qu'il y ait, dans ce monde, des femmes l'apparence charmante �l�gante, agr�able voir, qui ont une excellente couleur de peau, qui sont riches, qui ont beaucoup de bien, beaucoup de bonheur et beaucoup de pouvoir.

== Verset: 9.26

Cela �tant dit, la reine Mallika dit au Bienheureux: Evidemment, Bienheureux, dans la vie ant�rieure, je m'irritais, je me mettais souvent en col�re. M�me cause d'une petite provocation, j'�tais f�ch�e et agit�e. J'�tais vex�e et obstin�e, et je manifestais de la col�re, de la haine, du m�contentement. C'est pourquoi, dans cette vie j'ai une apparence ce point d�plaisante, laide et dure.

== Verset: 9.27

Evidemment, Bienheureux, dans la vie ant�rieure, j'�tais g�n�reuse envers les religieux et les brahmanes. J'offrais manger et boire. Je donnais des v�tements, des moyens de transport, des guirlandes, des parfums, des onguents, des meubles, des lampes, etc. C'est pourquoi, dans cette vie, j'ai tellement de bien, tellement de bonheur et tellement de pouvoir.

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== Page: 89
== Verset: 9.28

Evidemment, Bienheureux, dans la vie ant�rieure, je n'�tais pas jalouse. Je n'enviais pas les profits que d'autres r�alisaient. Je n'�tais pas jalouse de l'honneur, du respect, de la r�v�rence, de l'hommage et des cadeaux re�us par les autres. Je n'�prouvais pas de tristesse (� cause du succ�s des autres), et je ne convoitais pas (le succ�s des autres). C'est pourquoi, dans cette vie, je poss�de tellement de pouvoir.

== Verset: 9.29

Dans notre palais royal, Bienheureux, il y a des domestiques appartenant la caste des nobles, la caste des brahmanes et la caste des commer�ants. Pour eux, je suis la ma�tresse. D�s aujourd'hui, Bienheureux, je resterai calme, sans me mettre souvent en col�re. M�me cause d'une grande provocation, je ne me f�cherai ni ne m'agiterai. Je ne serai pas vex�e ni obstin�e, je ne manifesterai pas de col�re, ni de haine, ni de m�contentement.

== Verset: 9.30

Je serai g�n�reuse envers les religieux et les brahmanes. J'offrirai manger et boire. Je donnerai des v�tements, des moyens de transport, des guirlandes, des parfums, des onguents, des meubles, des lampes, etc. Je n'�prouverai pas de tristesse (� cause du succ�s des autres), je ne convoiterai pas (le succ�s des autres).

== Verset: 9.31

Merveilleux, Bienheureux, merveilleux, Bienheureux. C'est comme si l'on redressait ce qui a �t� renvers�, d�couvrait ce qui a �t� cach�, montrait le chemin l'�gar� ou apportait une lampe dans l'obscurit� pour que ceux qui ont des yeux puissent voir.

== Verset: 9.32

Ainsi, le Bienheureux a rendu claire la doctrine de nombreuses fa�ons. Je prends refuge dans le Bienheureux, dans l'Enseignement (dhamma) et dans la Communaut� des disciples (sangha). Que le Bienheureux veuille bien m'accepter comme disciple la�c de ce jour jusqu'� la fin de ma vie.

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== Page: 95

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== Chapitre: L'utilit� de l'attention (AMBALATTHIKARAHULOVADA-SUTTA)

== Verset: 10.1

Ainsi ai-je entendu: En ce temps-l�, le Bienheureux r�sidait l'endroit appel� Kalandakanivapa, dans le bois de bambous, pr�s de la ville de Rajagaha. L'Ayasmanta Rahula s�journait alors Ambalatthika. Un apr�s-midi, le Bienheureux, s'�tant lev� de son repos solitaire, se rendit Ambalatthika pour voir l'Ayasmanta Rahula.

== Verset: 10.2

L'Ayasmanta Rahula, apercevant de loin le Bienheureux qui s'approchait, lui pr�para une place pour s'asseoir et de l'eau pour se laver les pieds. A son arriv�e, le Bienheureux s'assit sur le si�ge pr�par� son intention et se lava les pieds. L'Ayasmanta Rahula rendit hommage au Bienheureux et s'assit l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 10.3

En laissant une petite quantit� d'eau dans l'�cuelle, le Bienheureux s'adressa l'Ayasmanta Rahula: "O Rahula, voyez-vous cette petite quantit� d'eau qui reste dans l'�cuelle?". "Oui, Bienheureux", r�pondit l'Ayasmanta Rahula. "De m�me, Rahula, il n'y a que tr�s peu de qualit� religieuse chez les religieux qui n'ont pas de honte dire des mensonges d�lib�r�s."

== Verset: 10.4

Puis, le Bienheureux jeta la petite quantit� d'eau et s'adressa nouveau l'Ayasmanta Rahula: "Voyez-vous maintenant, Rahula, la petite quantit� d'eau qui a �t� jet�e ?" "Oui, Bienheureux." "De m�me, Rahula, la qualit� religieuse des religieux qui n'ont pas de honte dire des mensonges d�lib�r�s est abandonn�e."

== Verset: 10.5

Ensuite, ayant renvers� l'�cuelle d'eau, le Bienheureux , s'adressa nouveau l'Ayasmanta Rahula: "Voyez-vous maintenants Rahula, cette �cuelle d'eau qui est renvers�e?" "Oui Bienheureux."

"De m�me, Rahula, la qualit� religieuse des religieux qui n'ont pas de honte dire des mensonges d�lib�r�s est renvers�e"

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== Page: 96
== Verset: 10.6

Finalement, le Bienheureux retourna l'�cuelle et s'adressa nouveau l'Ayasmanta Rahula: "Voyez-vous maintenant, Rahula, cette �cuelle vide?" "Oui, Bienheureux." De m�me, Rahula, la vie religieuse des religieux qui n'ont pas de honte dire des mensonges d�lib�r�s est vide et n�ant.

== Verset: 10.7

Supposons que l'�l�phant du roi, aux d�fenses longues comme un bras de charrue dans la pl�nitude de sa maturit�, bien nourri, soit digne d'�tre amen� sur le champ de bataille et supposons qu'� la lutte il ex�cute des hauts faits, avec ses quatre pieds avec ses post�rieurs, avec son avant-train, avec son arri�re-train et aussi avec sa t�te, ses oreilles, sa queue, ses d�fenses, tandis qu'il prot�ge seulement sa trompe. Le cornac pense alors que malgr� sa vaillance et les hauts faits vari�s qu'il ex�cute, la vie de l'elephant royal n'est pas en danger, car il prot�ge toujours sa trompe.

== Verset: 10.8

Cependant, Rahula, supposons que l'�l�phant royal allant la bataille, ex�cutant de hauts faits avec les diff�rentes parties de son corps, ait aussi accompli de hauts faits avec sa trompe. Alors le cornac pense que la vie de l'�l�phant royal est vraiment en danger. Car, d�sormais, il n'y a plus rien chez l'�l�phant royal qui ne soit en p�ril.

== Verset: 10.9

De m�me, Rahula, je dis que chez quelqu'un qui n'a pas de honte dire des mensonges d�lib�r�s, il n'y a plus aucun mal qu'il ne soit capable de faire (pour soi-m�me et pour les autres). C'est pour cela, Rahula que vous devez vous discipliner ainsi: "M�me pour m'amuser je ne dirai pas de mensonge."

== Verset: 10.10

Puis le Bienheureux interrogea l'Ayasmanta Rahula: "Qu'en pensez-vous, Rahula? Quelle est l'utilit� d'un miroir?" L'Ayasmanta Rahula r�pondit: "Le miroir sert r�fl�chir, Bienheureux." De m�me, Rahula, c'est apr�s r�flexion que les actions corporelles doivent �tre accomplies; c'est apr�s r�flexion que les actions verbales doivent �tre accomplies; c'est apr�s r�flexion que les actions mentales doivent �tre accomplies.

== Verset: 10.11

Quelle que soit l'action que vous voulez faire avec votre corps, Rahula, vous devez r�fl�chir: Cette action corporelle que je veux accomplir avec mon corps contribuera-t-elle mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties (pour moi-m�me et pour les autres)? Cette action corporelle d�s lors maladroite am�ne-t-elle la souffrance et produit-elle le mal ?

== Verset: 10.12

Si, lorsque vous r�fl�chissez ainsi, vous concluez: Oui, l'action corporelle que j'ai envie de faire contribuerait mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties; ou cette action corporelle maladroite am�nerait la souffrance et elle produirait le mal", alors une telle action, Rahula, ne doit pas �tre accomplie.

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== Page: 97
== Verset: 10.13

Par contre, Rahula, si, lorsque vous r�fl�chissez, vous concluez: "Cette action corporelle que j'ai envie de faire ne contribuerait ni mon propre mal, ni celui des autres, ni celui des deux parties; en fait, c'est une action juste, elle am�ne le bonheur et elle produit le bonheur ", alors, Rahula, vous devez accomplir une telle action corporelle.

== Verset: 10.14

Lorsque vous �tes en train de faire une action corporelle, Rahula, propos de cette action, vous devez r�fl�chir: "Maintenant, cette action que je suis en train de faire avec mon corps contribuerait-elle mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties? Cette action est-elle maladroite, am�ne-t-elle la souffrance et produit-elle le mal?"

== Verset: 10.15

Si, lorsque vous r�fl�chissez ainsi, vous concluez: "Oui, cette action que je suis en train de faire avec mon corps contribuerait mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties; en cons�quence, cette action corporelle qui est maladroite am�ne la souffrance et elle produit le mal ", alors une telle action corporelle, Rahula, ne doit pas �tre accomplie.

== Verset: 10.16

Par contre, Rahula, si, lorsque vous r�fl�chissez, vous concluez: "Cette action corporelle que je suis en train de faire ne contribuerait ni mon propre mal, ni celui des autres, ni celui des deux parties, en fait, c'est une action juste, elle am�ne le bonheur et elle produit le bonheur", alors, Rahula, vous devez accomplir une telle action encore et encore.

== Verset: 10.17

Lorsque vous avez fait une action corporelle, Rahula, propos de cette action vous devez r�fl�chir: "Cette action que j'ai faite avec mon corps, a-t-elle contribu� mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties? Cette action corporelle, a-t-elle �t� maladroite, a-t-elle amen� la souffrance et a-t-elle produit le mal ?"

== Verset: 10.18

Lorsque vous r�fl�chissez si vous concluez: "Oui, cette action corporelle que j'ai faite a contribu� mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties et, en fait, cette action maladroite a amen� la souffrance et a produit le mal ", alors, Rahula, une telle action corporelle accomplie par vous doit �tre confess�e, doit �tre r�v�l�e. Vous devez la faire savoir au Ma�tre, ou au sage ou aux confr�res.

== Verset: 10.19

Ayant confess�, r�v�l� et fait savoir cette action, vous devez vous contraindre ne plus l'accomplir dans le futur.

== Verset: 10.20

Par contre, Rahula, si, lorsque vous r�fl�chissez, vous concluez: "Cette action corporelle que j'ai faite n'a pas contribu� mon propre mal, ni au mal des autres, ni au mal des deux parties et, en fait, cette action corporelle �tait juste, elle a amen� le bonheur et elle a produit le bonheur", cause de cette v�ritable raison, Rahula, vous demeurez dans la joie, dans la s�r�nit� et dans le bonheur, jour et nuit, vous entra�nant vous-m�me dans les �tats m�ritoires.

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== Page: 98
== Verset: 10.21

Lorsqu'il y a une action que vous voulez faire avec votre parole, propos de cette action verbale, vous devez r�fl�chir: "Cette action que je veux faire avec ma parole contribuera t-elle mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties? Cette action de parole est-elle maladroite, am�ne-t-elle la souffrance et produit-elle le mal?"

== Verset: 10.22

Si, lorsque vous r�fl�chissez ainsi, vous concluez: "Oui, l'action verbale que j'ai envie de faire contribuerait mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties et, en fait, cette action verbale maladroite am�nerait la souffrance et elle produirait le mal ", alors, une telle action verbale, Rahula, ne doit pas �tre accomplie.

== Verset: 10.23

Ensuite, le Bienheureux explique l'Ayasmanta Rahula, de la m�me fa�on, comment il doit r�fl�chir avant, pendant et apr�s telle ou telle action de la parole.

== Verset: 10.24

Lorsqu'il y a une action que vous voulez faire avec votre pens�e, propos de cette action mentale, vous devez r�fl�chir: "Cette action que je veux faire avec ma pens�e contribuerat-elle mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties ? Cette action mentale est-elle maladroite, am�ne-t-elle la souffrance et produit-elle le mal?"

== Verset: 10.25

Si, lorsque vous r�fl�chissez ainsi, vous concluez: "Oui, l'action mentale que j'ai envie de faire contribuerait mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties et, en fait, cette action mentale maladroite am�nerait la souffrance et elle produirait le mal ", alors, une telle action mentale, Rahula, ne doit pas �tre accomplie.

== Verset: 10.26

Ensuite, le Bienheureux explique l'Ayasmanta Rahula, de la m�me fa�on, comment il doit r�fl�chir avant, pendant et apr�s telle ou telle action de la pens�e.

== Verset: 10.27

(...) Lorsque vous r�fl�chissez, Rahula, si vous concluez: "Oui, cette action que j'ai faite avec ma pens�e a contribu� a mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties et, en fait, cette action maladroite a amen� la souffrance et a produit le mal ", alors, Rahula, de telles actions mentales doivent �tre d�test�es, abandonn�es et, ainsi, en d�testant, abandonnant, m�prisant de telles actions mentales, vous devez vous restreindre ne plus les accomplir dans le futur.

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== Page: 99
== Verset: 10.28

Par contre, Rahula, si, lorsque vous r�fl�chissez, vous concluez: "Cette action mentale que j'ai faite n'a pas contribu� mon propre mal, ni au mal des autres, ni au mal des deux parties et, en fait, cette action mentale est juste, elle am�ne le bonheur et elle produit le bonheur", cause de cette v�ritable raison, Rahula, vous demeurez dans la joie, dans la s�r�nit� et dans le bonheur, jour et nuit, vous entra�nant vous-m�me dans les �tats m�ritoires.

== Verset: 10.29

Dans le pass� le plus lointain, Rahula, tous les religieux ou pr�tres qui ont purifi� leurs actions du corps, de la parole et de la pens�e, tous l'ont fait de la m�me mani�re, c'est-�-dire par une r�flexion constante.

== Verset: 10.30

Dans le futur le plus �loign�, Rahula, tous les religieux ou pr�tres qui purifieront leurs actions du corps, de la parole et de la pens�e, eux tous aussi le feront de la m�me mani�re, c'est-�-dire par une r�flexion constante.

== Verset: 10.31

Dans le pr�sent �galement, Rahula, tous les religieux ou pr�tres qui purifient leurs actions du corps, de la parole et de la pens�e, eux tous aussi le font exactement de la m�me mani�re, c'est-�-dire par une r�flexion constante.

== Verset: 10.32

C'est parce que vous, Rahula, vous devez vous entra�ner ainsi: "Par la r�flexion constante, nous purifierons nos actions corporelles. Par la r�flexion constante, nous purifierons nos actions de la parole. Par la r�flexion constante, nous purifierons nos actions de la pens�e." Ainsi parla le Bienheureux. L'Ayasmanta Rahula ravi se r�jouit des paroles du Bienheureux.

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== Page: 105

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== Chapitre: Les quatre V�rit�s des nobles (DHAMMA-CAKKAPPAVATTANA-SUTTA)

== Verset: 11.1

Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux s�journait au parc aux Daims, Isipatana, pr�s de B�nar�s. Il s'adressa aux cinq moines et dit:

== Verset: 11.2

O moines, il existe deux extr�mes qui doivent �tre �vit�s par un religieux. Quels sont ces deux extr�mes? S'adonner aux plaisirs des sens, ce qui est inf�rieur, vulgaire, mondain, ignoble et engendre de mauvaises cons�quences, et s'adonner aux mortifications, ce qui est p�nible, ignoble et engendre de mauvaises cons�quences. Sans aller ces deux extr�mes, moines, le Tathagata a d�couvert la Voie du Milieu qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit la qui�tude, la sagesse, l'�veil et l'�mancipation.

== Verset: 11.3

Et quelle est, moines, cette Voie du Milieu que le Tathagata a d�couverte et qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit la qui�tude, la sagesse, l'�veil et l'�mancipation ? Ce n'est que le Noble Sentier Octuple, savoir: la vue juste, la pens�e juste, la parole juste, l'action juste, le moyen d'existence juste, l'effort juste, l'attention juste, la concentration juste.

== Verset: 11.4

Cela est, moines, la Voie du Milieu que le Tathagata a d�couverte, qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit la qui�tude, la sagesse, l'�veil et l'�mancipation.

== Verset: 11.5

Voici moines, la V�rit� Noble dite dukkha: La naissance est dukkha, la vieillesse est aussi dukkha, la maladie est aussi dukkha, la mort est aussi dukkha, �tre uni ce que l'on n'aime pas est dukkha, �tre s�par� de ce que l'on aime est dukkha, ne pas obtenir ce que l'on d�sire est aussi dukkha. En r�sum�, les cinq agr�gats d'attachement sont dukkha.

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== Page: 106
== Verset: 11.6

Voici, moines, la V�rit� Noble dite la cause du dukkha: C'est cette "soif" qui produit la r�-existence et le re-devenir, qui est li�e une avidit� passionn�e et qui trouve une nouvelle jouissance tant�t ici, tant�t l�, c'est-�-dire la soif des plaisirs des sens, la soif de l'existence et du devenir et la soif de la nonexistence.

== Verset: 11.7

Voici, moines, la V�rit� Noble dite la cessation du dukkha: C'est la cessation compl�te de cette " soif", la d�laisser, y renoncer, s'en lib�rer, s'en d�barrasser.

== Verset: 11.8

Voici, moines, la V�rit� Noble dite le sentier conduisant la cessation du dukkha: C'est le Noble Sentier Octuple, savoir: la vue juste, la pens�e juste, la parole juste, l'action juste, le moyen d'existence juste, l'effort juste, l'attention juste et la concentration juste.

== Verset: 11.9

O moines, c'est avec la compr�hension: "Ceci est la V�rit� Noble dite dukkha" que, dans les choses qui n'avaient pas �t� entendues auparavant, s'est �lev�e en moi la vision, s'est �lev�e en moi la connaissance, s'est �lev�e en moi la sagesse, s'est �lev�e en moi la science, s'est �lev�e en moi la lumi�re.

== Verset: 11.10

O moines, c'est avec la compr�hension: "Cette v�rit� Noble dite dukkha doit �tre comprise " que, dans les choses qui n'avaient pas �t� entendues auparavant, s'est �lev�e en moi la vision, s'est �lev�e en moi la connaissance (...)

== Verset: 11.11

O moines, c'est avec la compr�hension: "Cette V�rit� Noble dite dukkha a �t� comprise" que, dans les choses qui n'avaient pas �t� entendues auparavant, s'est �lev�e en moi la vision, s'est �lev�e en moi la connaissance (...)

== Verset: 11.12

O moines, c'est avec la compr�hension: "Ceci est la V�rit� Noble dite la cause du dukkha que, dans les choses qui n'avaient pas �t� entendues auparavant, s'est �lev�e en moi la vision, s'est �lev�e en moi la connaissance (...)

== Verset: 11.13

O moines, c'est avec la compr�hension: "Cette V�rit� Noble dite la cause du dukkha doit �tre d�truite" que, dans les choses qui n'avaient pas �t� entendues auparavant, s'est �lev�e en moi la vision, s'est �lev�e en moi la connaissance (...)

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== Page: 107
== Verset: 11.14

O moines, c'est avec la compr�hension: "Cette V�rit� Noble dite la cause du dukkha a �t� d�truite " que, dans les choses qui n'avaient pas �t� entendues auparavant, s'est �lev�e en moi la vision, s'est �lev�e en moi la connaissance (...)

== Verset: 11.15

O moines, c'est avec la compr�hension: "Ceci est la V�rit� Noble dite la cessation du dukkha" que, dans les choses qui n'avaient pas �t� entendues auparavant, s'est �lev�e en moi la vision, s'est �lev�e en moi la connaissance (...)

== Verset: 11.16

O moines, c'est avec la compr�hension: "Cette V�rit� Noble dite la cessation du dukkha doit �tre atteinte" que, dans les choses qui n'avaient pas �t� entendues auparavant, s'est �lev�e en moi la vision, s'est �lev�e en moi la connaissance (...)

== Verset: 11.17

O moines, c'est avec la compr�hension: "Cette V�rit� Noble dite la cessation du dukkha a �t� atteinte" que, dans les choses qui n'avaient pas �t� entendues auparavant, s'est �lev�e en moi la vision, s'est �lev�e en moi la connaissance (...)

== Verset: 11.18

O moines, c'est avec la compr�hension que: "Ceci est la V�rit� Noble dite le chemin conduisant la cessation du dukkha" que, dans les choses qui n'avaient pas �t� entendues auparavant, s'est �lev�e en moi la vision, s'est �lev�e en moi la connaissance (...)

== Verset: 11.19

O moines, c'est avec la compr�hension: "Cette V�rit� Noble dite le chemin conduisant la cessation du dukkha doit �tre pratiqu�e que, dans les choses qui n'avaient pas �t� entendues auparavant, s'est �lev�e en moi la vision, s'est �lev�e en moi la connaissance (...)

== Verset: 11.20

O moines, c'est avec la compr�hension: " Cette V�rit� Noble dite le chemin conduisant la cessation du dukkha a �t� pratiqu�e " que, dans les choses qui n'avaient pas �t� entendues auparavant, s'est �lev�e en moi la vision, s'est �lev�e en moi la connaissance, s'est �lev�e en moi la sagesse, s'est �lev�e en moi la science, s'est �lev�e en moi la lumi�re.

== Verset: 11.21

O moines, tant que cette vision et connaissance r�elle des quatre V�rit�s Nobles sous leurs trois aspects et dans leurs douze modalit�s n'�tait pas absolument claire en moi, aussi longtemps je n'ai pas proclam� ce monde avec ses dieux, avec ses Mara(s) et ses Brahma(s), ses troupes de religieux et de pr�tres, ses �tres divins et humains, que j'avais atteint l'incomparable et supr�me connaissance.

== Verset: 11.22

Cependant, moines, lorsque cette vision et connaissance r�elle des quatre V�rit�s Nobles sous leurs trois aspects et dans leurs douze modalit�s me devint parfaitement claire, alors seulement j'ai proclam� ce monde avec ses dieux, avec ses Mara(s) et ses Brahma(s), ses troupes de religieux et de pr�tres, ses �tres divins et humains, que j'avais atteint l'incomparable et supr�me connaissance.

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== Page: 108
== Verset: 11.23

Et la connaissance profonde s'est �lev�e en moi: "In�branlable est la lib�ration de ma pens�e, cela est ma derni�re naissance, il n'y aura plus d'autre existence."

== Verset: 11.24

Ainsi parla le Bienheureux. Les cinq moines, contents se r�jouirent des paroles du Bienheureux.

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== Page: 113

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== Chapitre: Les questions inutiles (CULAMALUNKYA-SUTTA)

== Verset: 12.1

Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux s�journait dans le monast�re fond� par Anathapindika, au parc Jeta, pr�s de la ville de Savatthi.

== Verset: 12.2

Un jour, alors que le moine Malunkyaputta �tait dans une m�ditation solitaire, l'id�e suivante lui vint la pens�e: L'univers est-il �ternel ou est-il non �ternel? L'univers a-t-il une limite ou est-il sans limite? Le principe vital est-il la m�me chose que le corps ou le principe vital est-il une chose et le corps une autre chose? Le Tathagata existe-t-il apr�s la mort ou n'existe-t-il pas apr�s la mort ? Existe-t-il et la fois n'existe-t-il pas apr�s la mort? Ou bien est-il non existant et la fois pas non existant apr�s la mort ? Ces probl�mes sont inexpliqu�s, laiss�s de c�t� et rejet�s par le Bienheureux. Le Bienheureux ne me les explique pas. Le fait qu'il ne les explique pas ne me pla�t pas. Je n'appr�cie pas.

== Verset: 12.3

J'approcherai le Bienheureux et je l'interrogerai ce propos. S'il m'explique si l'univers est �ternel ou non �ternel, si l'univers a une limite ou s'il est sans limite (...) alors je pratiquerai la Conduite pure sous la direction du Bienheureux. S'il ne m'explique pas si l'univers est �ternel ou non �ternel, si l'univers a une limite ou s'il est sans limite (...) alors en rejetant l'entra�nement je redescendrai dans la vie la�que.

== Verset: 12.4

Dans l'apr�s-midi, s'�tant lev� de sa m�ditation solitaire, le moine Malunkyaputta s'approcha du Bienheureux. S'�tant approch�, il rendit hommage au Bienheureux, puis s'assit l'�cart sur un c�t� et dit: O Bienheureux, lorsque j'�tais dans une m�ditation solitaire, l'id�e suivante me vint la pens�e: "L'univers est-il �ternel ou non �ternel? L'univers a-t-il une limite ou est-il sans limite ? (...) Ces probl�mes sont inexpliqu�s, laiss�s de c�t� et rejet�s par le Bienheureux. Le Bienheureux ne me les explique pas. Le fait qu'il ne les explique pas ne me pla�t pas. Je n'appr�cie pas.

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== Page: 114
== Verset: 12.5

J'approcherai le Bienheureux et je l'interrogerai ce propos. S'il m'explique si l'univers est �ternel ou non �ternel, si l'univers a une limite ou s'il est sans limite (...) alors je pratiquerai la Conduite pure sous la direction du Bienheureux. S'il ne m'explique pas si l'univers est �ternel ou non �ternel, si l'univers a une limite ou s'il est sans limite (...) alors, en rejetant l'entra�nement, je redescendrai dans la vie la�que."

== Verset: 12.6

O Bienheureux, si le Bienheureux sait que l'univers est �ternel, qu'il me le dise. Si le Bienheureux sait que l'univers n'est pas �ternel, qu'il me le dise. Si le Bienheureux ne sait pas si l'univers est �ternel ou non, alors quand une personne ne sait pas, ne voit pas, elle doit dire par honn�tet�: "Je ne sais pas, je ne vois pas." Le moine Malunkyaputta r�p�te la m�me phrase concernant les autres opinions.

== Verset: 12.7

Le Bienheureux dit: O Malunkyaputta, est-ce que je vous ai jamais dit: "Venez Malunkyaputta, pratiquez la Conduite pure sous ma direction et je vous expliquerai si l'univers est �ternel ou non �ternel, si l'univers a une limite ou s'il est sans limite (...) ?" Non, Bienheureux.

== Verset: 12.8

Alors, Malunkyaputta, est-ce que vous m'avez jamais promis: "Bienheureux, je pratiquerai la Conduite pure sous la direction du Bienheureux et le Bienheureux m'expliquera si l'univers est �ternel ou non �ternel, si l'univers a une limite ou s'il est sans limite (...)? " Non, Bienheureux.

== Verset: 12.9

Il est donc clair, Malunkyaputta, que je ne vous ai pas promis: "Venez, Malunkyaputta, pratiquez la Conduite pure sous ma direction et je vous expliquerai si l'univers est �ternel ou non �ternel, si l'univers a une limite ou s'il est sans limite(...)", et que vous ne m'avez pas promis non plus: "Bienheureux, je pratiquerai la Conduite pure sous la direction du Bienheureux et le Bienheureux m'expliquera si l'univers est �ternel ou non �ternel, si l'univers a une limite ou s'il est sans limite(...)"

== Verset: 12.10

En ce cas, homme stupide, que refusez-vous? Si quelqu'un dit: "Je ne pratiquerai pas la Conduite pure sous la direction du Bienheureux, tant qu'il ne m'aura pas expliqu� si l'univers est �ternel ou non �ternel, si l'univers a une limite ou s'il est sans limite (...) ", l'interrogateur pourra mourir, sans que ces questions re�oivent de r�ponse du Tathagata.

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== Page: 115
== Verset: 12.11

C'est tout comme si, Malunkyaputta, un homme ayant �t� bless� par une fl�che fortement empoisonn�e, ses amis et parents amenaient un m�decin chirurgien, et que l'homme bless� dirait: "Je ne laisserai pas retirer cette fl�che avant de savoir qui m'a bless�: si c'est un ksatriya, ou un brahmane, ou un vaisya, ou un sudra?"

== Verset: 12.12

Puis il dirait: "Je ne laisserai pas retirer cette fl�che avant de savoir qui m'a bless�: Quel est son nom? Quelle est sa famille?"

== Verset: 12.13

Puis il dirait: "Je ne laisserai pas retirer cette fl�che avant de savoir qui m'a bless�: s'il est grand, petit ou de taille moyenne."

== Verset: 12.14

Puis il dirait: "Je ne laisserai pas retirer cette fl�che avant de savoir la couleur de l'homme qui m'a bless�: s'il est noir, ou brun, ou de couleur d'or?"

== Verset: 12.15

Puis il dirait: "Je ne laisserai pas retirer cette fl�che avant de savoir d'o� vient cet homme qui m'a bless�: De quel village, ou de quelle ville, ou de quelle cit�?"

== Verset: 12.16

Puis il dirait: "Je ne laisserai pas retirer cette fl�che avant de savoir avec quelle sorte d'arc on a tir� sur moi: Etait-ce une arbal�te ou un autre arc?"

== Verset: 12.17

Puis il dirait: "Je ne laisserai pas retirer cette fl�che avant de savoir quelle sorte de corde a �t� employ�e sur l'arc: Etait-elle en coton ou en roseau, en tendon, en chanvre ou en �corce ?"

== Verset: 12.18

Puis il dirait: "Je ne laisserai pas retirer cette fl�che avant de savoir de quelle mani�re �tait faite la pointe de la fl�che: Etait-elle en fer ou d'une autre mati�re ?"

== Verset: 12.19

Puis il dirait: "Je ne laisserai pas retirer cette fl�che avant de savoir quelles plumes ont �t� employ�es pour la fl�che: Etaient-ce des plumes de vautour, de h�ron, de paon ou d'un autre oiseau ?"

== Verset: 12.20

Puis il dirait: "Je ne laisserai pas retirer cette fl�che avant de savoir avec quelle sorte de tendon la fl�che a �t� enferm�e: Avec des tendons de vache, ou de boeuf, ou de cerf, ou de singe?"

== Verset: 12.21

Puis il dirait: "Je ne laisserai pas retirer cette fl�che avant de savoir si c'�tait une fl�che ordinaire ou une autre sorte de fl�che?"

== Verset: 12.22

O Malunkyaputta, cet homme mourrait sans le savoir. De m�me, Malunkyaputta, si quelqu'un dit: "Je ne pratiquerai pas la Conduite pure sous la direction du Bienheureux tant qu'il ne m'aura pas expliqu� si l'univers est �ternel ou non �ternel, si l'univers a une limite ou s'il est sans limite (...) ", il mourra avec des questions laiss�es sans r�ponse par le Tathagata.

== Verset: 12.23

La vie dans la Conduite pure, Malunkyaputta, ne d�pend pas de l'opinion: l'univers est �ternel. La vie dans la Conduite pure ne d�pend pas de l'opinion: l'univers est non �ternel. Bien qu'il existe une opinion selon laquelle l'univers est �ternel et une opinion selon laquelle l'univers est non �ternel, il existe avant tout la naissance, la vieillesse, la mort, le malheur, les lamentations, la douleur, la peine, la d�tresse. Moi, j'enseigne leur cessation ici-bas, dans cette vie m�me.

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== Page: 116
== Verset: 12.24

La vie dans la Conduite pure, Malunkyaputta, ne d�pend pas de l'opinion: l'univers a une limite. La vie dans la Conduite pure ne d�pend pas de l'opinion: l'univers est sans limite. Bien qu'il existe une opinion selon laquelle l'univers a une limite et une opinion selon laquelle l'univers n'a pas de limite, il existe avant tout la naissance, la vieillesse, la mort, le malheur, les lamentations, la douleur, la peine, la d�tresse. Moi, j'enseigne leur cessation ici-bas, dans cette vie m�me.

== Verset: 12.25

La vie dans la Conduite pure, Malunkyaputta, ne d�pend pas de l'opinion: le principe vital est la m�me chose que le corps. La vie dans la Conduite pure ne d�pend pas de l'opinion: le principe vital est une chose et le corps une autre chose. Bien qu'il existe une opinion selon laquelle le principe vital est la m�me chose que le corps et une opinion selon laquelle le principe vital est une chose et le corps une autre chose, il existe avant tout la naissance, la vieillesse, la mort, le malheur, les lamentations, la douleur, la peine, la d�tresse. Moi, j'enseigne leur cessation ici-bas, dans cette vie m�me.

== Verset: 12.26

La vie dans la Conduite pure, Malunkyaputta, ne d�pend pas de l'opinion: le Tathagata existe apr�s la mort. La vie dans la Conduite pure ne d�pend pas de l'opinion: le Tathagata n'existe pas apr�s la mort. La vie dans la Conduite pure ne d�pend pas de l'opinion: le Tathagata existe et la fois n'existe pas apr�s la mort. Bien qu'il existe une opinion selon laquelle le Tathagata existe apr�s la mort et une opinion selon laquelle le Tathagata n'existe pas apr�s la mort, il existe avant tout la naissance, la vieillesse, la mort, le malheur, les lamentations, la douleur, la peine, la d�tresse. Moi, j'enseigne leur cessation ici-bas, dans cette vie m�me.

== Verset: 12.27

La vie dans la Conduite pure, Malunkyaputta, ne d�pend pas de l'opinion: le Tathagata existe et la fois n'existe pas apr�s la mort. La vie dans la Conduite pure ne d�pend pas de l'opinion: le Tathagata est non existant et la fois pas non existant apr�s la mort. Bien qu'il existe une opinion selon laquelle le Tathagata existe et la fois n'existe pas apr�s la mort, et une opinion selon laquelle le Tathagata est non existant et la fois pas non existant apr�s la mort, il existe avant tout la naissance, la vieillesse, la mort, le malheur, les lamentations, la douleur, la peine, la d�tresse. Moi, j'enseigne leur cessation ici-bas, dans cette vie m�me.

== Verset: 12.28

Par cons�quent, Malunkyaputta, gardez donc dans votre pens�e ce que j'ai expliqu� comme expliqu� et ce que je n'ai pas expliqu� comme non expliqu�. Quelles sont les choses que je n'ai pas expliqu�es? Je n'ai pas expliqu� si cet univers est �ternel ou s'il n'est pas �ternel. Je n'ai pas expliqu� si l'univers a une limite ou s'il n'a pas de limite.

== Verset: 12.29

Je n'ai pas expliqu� si le principe vital est la m�me chose que le corps ou si le principe vital est une chose et le corps une autre chose. Je n'ai pas expliqu� si le Tathagata existe apr�s la mort ou si le Tathagata n'existe pas apr�s la mort. Je n'ai pas expliqu� si le Tathagata existe et la fois n'existe pas apr�s la mort. Je n'ai pas expliqu� si le Tathagata est non existant et la fois pas non existant apr�s la mort.

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== Page: 117
== Verset: 12.30

Pourquoi ne l'ai-je pas expliqu�? Parce que ce n'est pas utile, que ce n'est pas fondamentalement li� la Conduite pure et que cela ne conduit pas l'aversion, au d�tachement, la cessation, la tranquillit�, la p�n�tration profonde, la r�alisation compl�te, au nibbana. C'est pourquoi je ne l'ai pas expliqu�.

== Verset: 12.31

Quelles sont, Malunkyaputta, les choses que j'ai expliqu�es ? J'ai expliqu� le dukkha, J'ai expliqu� la cause du dukkha. J'ai expliqu� la cessation du dukkha. J'ai expliqu� le chemin qui conduit la cessation du dukkha. Pourquoi, Malunkyaputta ai-je expliqu� ces choses? Parce que c'est utile, fondamentalement li� au but de la Conduite pure, que cela conduit l'aversion, au d�tachement, la cessation, la tranquillit�, la p�n�tration profonde, la r�alisation compl�te, au nibbana. C'est pour cela que je les ai expliqu�es.

== Verset: 12.32

Par cons�quent, Malunkyaputta, gardez donc dans votre pens�e ce que je n'ai pas expliqu� comme non expliqu� et ce que j'ai expliqu� comme expliqu�. Ainsi parla le Bienheureux. Ravi, le moine Malunkyaputta se r�jouit des paroles du Bienheureux.

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== Page: 123

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== Chapitre: La doctrine de non-Soi (ANATTALAKKHANA-SUTTA)

== Verset: 13.1

Une fois, le Bienheureux s�journait au parc aux Daims, Isipatana, pr�s de B�nar�s (...) Le Bienheureux s'adressa aux cinq moines et dit:

== Verset: 13.2

La forme, moines, n'est pas le Soi. Si la forme �tait le Soi, moines, la forme ne serait pas sujette aux maladies et l'on aurait la possibilit� de dire propos du corps: "Que mon corps devienne ou ne devienne pas tel pour moi."

== Verset: 13.3

Cependant, puisque le corps n'est pas le Soi, le corps est sujet aux maladies et l'on n'a pas la possibilit� de dire propos du corps: "Que mon corps devienne ou ne devienne pas tel pour moi."

== Verset: 13.4

La sensation, moines, n'est pas le Soi. Si la sensation �tait le Soi, moines, la sensation ne serait pas sujette aux maladies et l'on aurait la possibilit� de dire propos de la sensation: "Que ma sensation devienne ou ne devienne pas telle pour moi."

== Verset: 13.5

Cependant, puisque la sensation n'est pas le Soi, la sensation est sujette aux maladies et l'on n'a pas la possibilit� de dire propos de la sensation: "Que ma sensation devienne ou ne devienne pas telle pour moi."

== Verset: 13.6

La perception, moines, n'est pas le Soi. Si la perception �tait le Soi, moines, la perception ne serait pas sujette aux maladies et l'on aurait la possibilit� de dire propos de la perception: "Que ma perception devienne ou ne devienne pas telle pour moi."

== Verset: 13.7

Cependant, puisque la perception n'est pas le Soi, la perception est sujette aux maladies et l'on n'a pas la possibilit� de dire propos de la perception: "Que ma perception devienne ou ne devienne pas telle pour moi."

== Verset: 13.8

La tendance habituelle, moines, n'est pas le Soi. Si la tendance habituelle �tait le Soi, moines, la tendance habituelle ne serait pas sujette aux maladies et l'on aurait la possibilit� de dire propos de la tendance habituelle: "Que ma tendance habituelle devienne ou ne devienne pas telle pour moi."

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== Page: 124
== Verset: 13.9

Cependant, puisque la tendance habituelle n'est pas le Soi, la tendance habituelle est sujette aux maladies et l'on n'a pas la possibilit� de dire propos de la tendance: "Que ma tendance habituelle devienne ou ne devienne pas telle pour moi"

== Verset: 13.10

La conscience, moines, n'est pas le Soi. Si la conscience �tait le Soi, moines, la conscience ne serait pas sujette aux maladies et l'on aurait la possibilit� de dire propos de la conscience: "Que ma conscience devienne ou ne devienne pas telle pour moi."

== Verset: 13.11

Cependant, puisque la conscience n'est pas le Soi, la conscience est sujette aux maladies, et l'on n'a pas la possibilit� de dire propos de la conscience: "Que ma conscience devienne ou ne devienne pas telle pour moi."

== Verset: 13.12

Qu'en pensez-vous, moines ? La forme est-elle permanente ou impermanente ? - La forme est impermanente, Bienheureux. - Si une chose est impermanente, est-elle dans le malheur ou dans le bonheur? - Dans le malheur, Bienheureux. - Alors, donc, de ce qui est impermanent, qui est malheur, sujet au changement, peut-on, quand on le consid�re, dire: "Cela est mien, je suis cela, cela est mon Soi ? " - Certainement non, Bienheureux.

== Verset: 13.13

- Qu'en pensez-vous, moines ? La sensation est-elle permanente ou impermanente? - La sensation est impermanente, Bienheureux. -Si une chose est impermanente, est-elle dans le malheur ou dans le bonheur ? - Dans le malheur, Bienheureux. -Alors donc, de ce qui est impermanent, qui est malheur, sujet au changement, peut-on, quand on le consid�re, dire: "Cela est mien, je suis cela, cela est mon Soi?" - Certainement non, Bienheureux.

== Verset: 13.14

-Qu'en pensez-vous, moines? La perception est-elle permanente ou impermanente? - La perception est impermanente, Bienheureux -Si une chose est impermanente, est-elle dans le malheur ou dans le bonheur? - Dans le malheur, Bienheureux -Alors donc, de ce qui est impermanent, qui est malheur, sujet au changement, peut-on, quand on le consid�re, dire " Cela est mien, je suis cela, cela est mon Soi" - Certainement, non, Bienheureux.

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== Page: 125
== Verset: 13.15

-Qu'en pensez-vous, moines? La tendance habituelle est-elle permanente ou impermanente? - La tendance habituelle est impermanente, Bienheureux. -Si une chose est impermanente, est-elle dans le malheur ou dans le bonheur? - Dans le malheur, Bienheureux. -Alors donc, de ce qui est impermanent, qui est malheur, sujet au changement, peut-on, quand on le consid�re, dire: "Cela est mien, je suis cela, cela est mon Soi? " - Certainement non, Bienheureux.

== Verset: 13.16

-Qu'en pensez-vous, moines? La conscience est-elle permanente ou impermanente? - La conscience est impermanente, Bienheureux. -Si une chose est impermanente, est-elle dans le malheur ou dans le bonheur? - Dans le malheur, Bienheureux. -Alors donc, de ce qui est impermanent, qui est malheur, sujet au changement, peut-on, quand on le consid�re, dire: "Cela est mien, je suis cela, cela est mon Soi?" - Certainement non, Bienheureux.

== Verset: 13.17

Il en r�sulte, moines, que tout ce qui est corps, pass�, futur ou pr�sent, int�rieur ou ext�rieur, grossier ou subtile, vil ou excellent, lointain ou proche, tout ce qui est corps doit �tre consid�r�, selon la sagesse correcte, comme tel qu'il est, en se disant: "Cela n'est pas moi, je ne suis pas cela, cela n'est pas mon Soi."

== Verset: 13.18

Il en r�sulte, moines, que tout ce qui est sensation, pass�e, future ou pr�sente, int�rieure ou ext�rieure, grossi�re ou subtile, vile ou excellente, lointaine ou proche, tout ce qui est sensation doit �tre consid�r�, selon la sagesse correcte, comme tel qu'il est, en se disant: "Cela n'est pas moi, je ne suis pas cela, cela n'est pas mon Soi."

== Verset: 13.19

Il en r�sulte, moines, que tout ce qui est perception, pass�e, future ou pr�sente, int�rieure ou ext�rieure, grossi�re ou subtile, vile ou excellente, lointaine ou proche, tout ce qui est perception doit �tre consid�r�, selon la sagesse correcte, comme tel qu'il est, en se disant: "Cela n'est pas moi, je ne suis pas cela, cela n'est pas mon Soi."

== Verset: 13.20

Il en r�sulte, moines, que tout ce qui est tendance habituelle, pass�e, future ou pr�sente, int�rieure ou ext�rieure, grossi�re ou subtile, vile ou excellente, lointaine ou proche, tout ce qui est tendance habituelle doit �tre consid�r�, selon la sagesse correcte, comme tel qu'il est, en se disant: "Cela n'est pas moi, je ne suis pas cela, cela n'est pas mon Soi."

== Verset: 13.21

Il en r�sulte, moines, que tout ce qui est conscience, pass�e, future ou pr�sente, int�rieure ou ext�rieure, grossi�re ou subtile, vile ou excellente, lointaine ou proche, tout ce qui est conscience doit �tre consid�r�, selon la sagesse correcte, comme tel qu'il est, en se disant: "Cela n'est pas moi, je ne suis pas cela, cela n'est pas mon Soi."

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== Page: 126
== Verset: 13.22

Consid�rant les choses ainsi, moines, le disciple savant r�prouve le corps, il r�prouve la sensation, il r�prouve la perception, il r�prouve la tendance habituelle, il r�prouve la conscience. Lorsqu'il les r�prouve, il est sans d�sir. Lorsqu'il est sans d�sir, il est lib�r� du d�sir. Lorsqu'il est lib�r� vient la connaissance: "Voici la lib�ration ", et il sait: "Toute naissance nouvelle est an�antie, la Conduite pure est v�cue, ce qui doit �tre achev� est achev�, il n'y a plus rien qui demeure accomplir, il n'est plus (pour moi) de devenir."

== Verset: 13.23

Ainsi parla le Bienheureux. Les cinq moines, contents, se r�jouirent de la parole du Bienheureux. De plus, pendant le d�roulement de ce sermon, la pens�e des cinq moines fut lib�r�e compl�tement des souillures. A ce moment il y eut six Arahants dans le monde.

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== Page: 131

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== Chapitre: La coproduction conditionn�e (ACELA-SUTTA)

== Verset: 14.1

Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux s�journait Kalandakanivapa dans le parc des Bambous, pr�s de la ville de Rajagaha. Un jour, le Bienheureux, s'�tant habill� de bon matin, prit son bol et son manteau, puis entra dans la ville de Rajagaha pour sa tourn�e d'aum�ne. A ce moment-l�, un asc�te nu appel� Kassapa vit de loin le Bienheureux qui arrivait. L'ayant vu, l'asc�te Kassapa s'approcha du Bienheureux et �changea avec lui des compliments de politesse et des paroles de courtoisie, puis se tint debout l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 14.2

Se tenant debout l'�cart sur un c�t�, l'asc�te nu Kassapa dit: "Si le v�n�rable Gotama nous le permet, s'il veut nous donner l'occasion d'�couter sa r�ponse, nous voulons l'interroger sur un certain point." Le Bienheureux dit: "Ce n'est pas le moment pour questionner, Kassapa, nous sommes parmi les maisons." L'asc�te nu Kassapa dit pour la deuxi�me fois: "Si le v�n�rable Gotama nous le permet, s'il veut nous donner l'occasion d'�couter sa r�ponse, nous voulons l'interroger sur un certain point." Le Bienheureux dit: "Ce n'est pas le moment pour questionner, Kassapa, nous sommes parmi les maisons."

== Verset: 14.3

L'asc�te nu Kassapa dit pour la troisi�me fois: "Si le v�n�rable Gotama nous le permet, s'il veut nous donner l'occasion d'�couter sa r�ponse, nous voulons l'interroger sur un certain point." Le Bienheureux dit: "Ce n'est pas le moment pour questionner, Kassapa, nous sommes parmi les maisons."

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== Page: 132
== Verset: 14.4

Lorsque cela eut �t� dit par le Bienheureux, l'asc�te nu Kassapa persista: "Ce n'est pas une grande chose que nous voulons vous demander, v�n�rable Gotama." Enfin, le Bienheureux dit: "Demandez alors, Kassapa, ce que vous voulez."

== Verset: 14.5

L'asc�te nu Kassapa demanda: La souffrance de l'individu, v�n�rable Gotama, est-elle quelque chose de cr�� par lui-m�me ? - Ce n'est pas comme cela qu'elle se produit, Kassapa dit le Bienheureux. -La souffrance de l'individu, v�n�rable Gotama, est-elle quelque chose de cr�� par quelqu'un d'autre? - Ce n'est pas comme cela qu'elle se produit, Kassapa, dit le Bienheureux.

== Verset: 14.6

- Si la souffrance de l'individu n'est pas quelque chose de cr�� par lui-m�me, si la souffrance de l'individu n'est pas quelque chose de cr�� par quelqu'un d'autre, v�n�rable Gotama, la souffrance de l'individu est-elle une chose apparue par hasard? - Ce n'est pas comme cela qu'elle se produit, Kassapa, dit le Bienheureux.

== Verset: 14.7

- La souffrance de l'individu, v�n�rable Gotama, est-elle une chose non existante? - Si, Kassapa, la souffrance de l'individu n'est pas une chose non existante, la souffrance de l'individu est donc une chose existante. -Peut-�tre, le v�n�rable Gotama ne conna�t-il pas la souffrance de l'individu, ne voit-il pas la souffrance de l'individu? -Non, Kassapa, je ne suis pas quelqu'un qui ne conna�t pas la souffrance de l'individu. Je suis quelqu'un qui conna�t la souffrance de l'individu. Je suis quelqu'un qui voit la souffrance de l'individu.

== Verset: 14.8

- Comment cela peut �tre alors, v�n�rable Gotama ? Lorsque j'ai demand� si la souffrance de l'individu avait �t� cr��e par lui-m�me, vous m'avez r�pondu en disant " Ce n'est pas comme cela qu'elle se produit".

== Verset: 14.9

Lorsque j'ai demand� si la souffrance de l'individu avait �t� cr��e par quelqu'un d'autre, vous m'avez r�pondu en disant " Ce n'est pas comme cela qu'elle se produit".

== Verset: 14.10

Lorsque j'ai demand� si la souffrance de l'individu se produisait par hasard, vous m'avez r�pondu en disant " Ce n'est pas comme cela qu'elle se produit".

== Verset: 14.11

Lorsque j'ai demand� si la souffrance de l'individu �tait une chose non existante, vous m'avez r�pondu en disant " La souffrance de l'individu n'est pas une chose non existante. La souffrance de l'individu est une chose existante".

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== Page: 133
== Verset: 14.12

Lorsque j'ai demand� si le v�n�rable Gotama ne connaissait pas et ne voyait pas la souffrance, vous m'avez r�pondu en disant " Je ne suis pas quelqu'un qui ne conna�t pas la souffrance de l'individu. Je suis quelqu'un qui conna�t la souffrance. Je suis quelqu'un qui voit la souffrance".

== Verset: 14.13

Dites-moi donc, v�n�rable Gotama, comment se produit la souffrance? Expliquez-moi, v�n�rable Gotama, comment se produit la souffrance?

== Verset: 14.14

(Le Bienheureux r�pondit): Lorsqu'on dit que l'individu fait des actions et que le m�me individu re�oit leurs r�sultats - comme vous l'avez dit au d�but: "La souffrance de l'individu est cr��e par lui-m�me "-, une telle affirmation se r�duit la theorie �ternaliste.

== Verset: 14.15

Lorsqu'on dit qu'un individu fait des actions et qu'un autre obtient leurs r�sultats, c'est-�-dire l'opinion selon laquelle on souffre cause de la faute d'un autre, une telle affirmation se r�duit la th�orie annahilationiste.

== Verset: 14.16

Dans ce cas, Kassapa, le Tathagata enseigne la doctrine sans aller ces deux extr�mes, mais selon la voie du milieu, selon laquelle: conditionn�es par l'ignorance se produisent les formations mentales; conditionn�e par les formations mentales se produit la conscience; conditionn�s par la conscience se produisent des ph�nom�nes psychiques et des ph�nom�nes physiques; conditionn�es par les ph�nom�nes psychiques et les phenomenes physiques se produisent les six facult�s; conditionn� par les six facult�s se produit le contact (sensoriel et mental); conditionn�e par le contact (sensoriel et mental) se produit la sensation; conditionn� par la sensation se produit le d�sir; conditionn�e par le d�sir se produit la saisie; conditionn� par la saisie se produit le processus du devenir, conditionn�e par le processus du devenir se produit la naissance; conditionn�s par la naissance se produisent la d�cr�pitude, la mort, les lamentations, les peines, les douleurs, les chagrins, les d�sespoirs. De cette fa�on se produit ce monceau de souffrances.

== Verset: 14.17

(Cependant), par la cessation compl�te de l'ignorance, les formations mentales cessent; par la cessation compl�te des formations mentales, la conscience cesse; par la cessation compl�te de la conscience, les ph�nom�nes psychiques et les ph�nom�nes physiques cessent; par la cessation compl�te des ph�nom�nes psychiques et des ph�nom�nes physiques, les six facult�s cessent; par la cessation compl�te des six facult�s, le contact cesse; par la cessation compl�te du contact, la sensation cesse; par la cessation compl�te de la sensation, le d�sir cesse; par la cessation compl�te du d�sir, le processus du devenir cesse; par la cessation compl�te du processus du devenir, la naissance cesse; par la cessation compl�te de la naissance, la d�cr�pitude, la mort, les lamentations, les peines, les douleurs, les chagrins, les d�sespoirs cessent. Telle est la cessation compl�te de tout ce monceau de souffrances.

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== Page: 134
== Verset: 14.18

Cela �tant dit, l'asc�te nu Kassapa dit au Bienheureux: Merveilleux, V�n�rable, merveilleux, V�n�rable. C'est (vraiment), V�n�rable, comme si l'on redressait ce qui a �t� renvers�, d�couvrait ce qui a �t� cach�, montrait le chemin l'�gar� ou apportait une lampe dans l'obscurit� en pensant: "Que ceux qui ont des yeux voient les formes ", de m�me le Bienheureux a rendu claire la doctrine de maintes fa�ons.

== Verset: 14.19

Je prends donc refuge dans le Bienheureux, dans l'Enseignement et dans la Communaut�. Puiss�-je obtenir l'Ordination mineure et l'Ordination majeure aupr�s du Bienheureux.

== Verset: 14.20

(Le Bienheureux dit): O Kassapa, si quelqu'un qui �tait d'abord un adepte d'une autre religion veut obtenir l'Ordination mineure et l'Ordination majeure ici, dans cette Doctrine et dans cette Discipline, il lui faut passer une p�riode de probation de quatre mois. Lorsqu'il a pass� cette p�riode de probation, la fin des quatre mois, les moines contents de lui lui donneront d�lib�r�ment l'Ordination mineure et l'Ordination majeure afin de le faire moine. N�anmoins, je constate une diff�rence entre les individus.

== Verset: 14.21

L'asc�te nu Kassapa dit: O Bienheureux, si quelqu'un qui �tait d'abord un adepte d'une autre religion veut obtenir l'Ordination mineure et l'Ordination majeure ici, dans cette Doctrine et dans cette Discipline, s'il passe une p�riode de probation de quatre mois et si, lorsqu'il a pass� cette p�riode de probation, la fin des quatre mois, les moines contents de lui lui donnent d�lib�r�ment l'Ordination mineure et l'Ordination majeure afin de le faire moine, je suis pr�t, Bienheureux, passer une p�riode de probation, m�me de quatre ans. Apr�s avoir pass� ainsi une p�riode de probation, la fin des quatre ans, que les moines contents de moi me donnent d�lib�r�ment l'Ordination mineure et l'Ordination majeure.

== Verset: 14.22

Ainsi, l'asc�te nu Kassapa obtint aupr�s du Bienheureux l'Ordination mineure et l'Ordination majeure. Peu de temps apr�s son Ordination majeure, l'Ayasmanta Kassapa, demeurant seul, retir�, vigilant, ardent, r�solu, parvint rapidement ce but pour la r�alisation duquel les fils de noble famille quittent leur foyer pour la vie religieuse; cet incomparable but de la Conduite pure, il le r�alisa dans cette vie m�me.

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== Page: 135
== Verset: 14.23

Il compris: "Toute naissance nouvelle est an�antie. La conduite pure est v�cue. Ce qui doit �tre achev� est achev�, plus rien ne demeure accomplir." Ainsi, l'Ayasmanta Kassapa parvint au nombre des Arahants.

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== Page: 141

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== Chapitre: Les actions et leurs r�sultats (SIVAKA-SUTTA)

== Verset: 15.1

Une fois, le Bienheureux s�journait Kalandakanivapa, dans le parc des Bambous, pr�s de la ville de Rajagaha. Un jour, le Paribbajaka Moliya-Sivaka rendit visite au Bienheureux. S'�tant approch� du Bienheureux, il �changea avec lui des politesses et des paroles de courtoisie. Puis il s'assit l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 15.2

S'�tant assis l'�cart sur un c�t�, le Paribbajaka Moliya-Sivaka dit au Bienheureux: Il y a, v�n�rable Gotama, des religieux et des brahmanes qui ont cette opinion et disent: "Toutes les sensations joyeuses, ou douloureuses, ou neutres �prouv�es par tel ou tel individu d�pendent des actions qu'il a commises dans le pass�." A ce sujet qu'avez-vous dire, v�n�rable Gotama?

== Verset: 15.3

Le Bienheureux dit: O Sivaka, il y a aussi des sensations qui se produisent cause de la bile. Vous pouvez savoir par votre propre exp�rience qu'il y a aussi des sensations qui se produisent cause de la bile. Le fait de l'existence des sensations qui ont la bile pour origine est g�n�ralement reconnu par le monde comme vrai.

== Verset: 15.4

Dans ce cas-l�, Sivaka, les religieux et les brahmanes qui disent: "Toutes les sensations joyeuses, ou douloureuses, ou neutres �prouv�es par tel ou tel individu d�pendent des actions qu'il a commises dans le pass�", vont trop loin des faits qu'on peut conna�tre par l'exp�rience personnelle et des faits g�n�ralement reconnus par le monde. A cause de cela, je dis que l'opinion de ces religieux et de ces brahmanes n'est pas correcte.

== Verset: 15.5

O Sivaka, il y a aussi des sensations qui se produisent cause du flegme. Vous pouvez savoir par votre propre exp�rience qu'il y a aussi des sensations qui se produisent cause du flegme. Le fait de l'existence des sensations qui ont le flegme pour origine est g�n�ralement reconnu par le monde comme vrai.

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== Page: 142
== Verset: 15.6

Dans ce cas-l�, Sivaka, les religieux et les brahmanes qui disent: "Toutes les sensations joyeuses, ou douloureuses, ou neutres �prouv�es par tel ou tel individu d�pendent des actions qu'il a commises dans le pass�", vont trop loin des faits qu'on peut conna�tre par l'exp�rience personnelle et des faits g�n�ralement reconnus par le monde. A cause de cela, je dis que l'opinion de ces religieux et de ces brahmanes n'est pas correcte.

== Verset: 15.7

O Sivaka, il y a aussi des sensations qui se produisent cause du souffle. Vous pouvez savoir par votre propre exp�rience qu'il y a aussi des sensations qui se produisent cause du souffle. Le fait de l'existence de sensations qui ont le souffle pour origine est g�n�ralement reconnu par le monde comme vrai.

== Verset: 15.8

Dans ce cas-l�, Sivaka, les religieux et les brahmanes qui disent: "Toutes les sensations joyeuses, ou douloureuses, ou neutres �prouv�es par tel ou tel individu d�pendent des actions qu'il a commises dans le pass� ", vont trop loin des faits qu'on peut conna�tre par l'exp�rience personnelle et des faits g�n�ralement reconnus par le monde. A cause de cela, je dis que l'opinion de ces religieux et de ces brahmanes n'est pas correcte.

== Verset: 15.9

O Sivaka, il y a aussi des sensations qui se produisent cause de l'union des humeurs du corps. Vous pouvez savoir par votre propre exp�rience qu'il y a aussi des sensations qui se produisent cause de l'union des humeurs du corps. Le fait de l'existence de sensations qui ont l'union des humeurs pour origine est g�n�ralement reconnu par le monde comme vrai.

== Verset: 15.10

Dans ce cas-l�, Sivaka, les religieux et les brahmanes qui disent: "Toutes les sensations joyeuses, ou douloureuses, ou neutres �prouv�es par tel ou tel individu d�pendent des actions qu'il a commises dans le pass� ", vont trop loin des faits qu'on peut conna�tre par l'exp�rience personnelle et des faits g�n�ralement reconnus par le monde. A cause de cela, je dis que l'opinion de ces religieux et de ces brahmanes n'est pas correcte.

== Verset: 15.11

O Sivaka, il y a aussi des sensations qui se produisent cause du changement des saisons. Vous pouvez savoir par votre propre exp�rience qu'il y a aussi des sensations qui se produisent cause du changement des saisons. Le fait de l'existence des sensations qui ont le changement des saisons pour origine est g�n�ralement reconnu par le monde comme vrai.

== Verset: 15.12

Dans ce cas-l�, Sivaka, les religieux et les brahmanes qui disent: "Toutes les sensations joyeuses, ou douloureuses, ou neutres �prouv�es par tel ou tel individu d�pendent des actions qu'il a commises dans le pass� ", vont trop loin des faits qu'on peut conna�tre par l'exp�rience personnelle et des faits g�n�ralement reconnus par le monde. A cause de cela, je dis que l'opinion de ces religieux et de ces brahmanes n'est pas correcte.

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== Page: 143
== Verset: 15.13

O Sivaka, il y a aussi des sensations qui se produisent cause d'incidents irr�guliers. Vous pouvez savoir par votre propre exp�rience qu'il y a des sensations qui se produisent cause d'incidents irr�guliers. Le fait de l'existence des sensations qui ont des incidents irr�guliers pour origine est g�n�ralement reconnu par le monde comme vrai.

== Verset: 15.14

Dans ce cas-l�, Sivaka, les religieux et les brahmanes qui disent: "Toutes les sensations joyeuses, ou douloureuses, ou neutres �prouv�es par tel ou tel individu d�pendent des actions qu'il a commises dans le pass�", vont trop loin des faits qu'on peut conna�tre par l'exp�rience personnelle et des faits g�n�ralement reconnus par le monde. A cause de cela, je dis que l'opinion de ces religieux et de ces brahmanes n'est pas correcte.

== Verset: 15.15

O Sivaka, il y a aussi des sensations qui se produisent cause d'accidents soudains. Vous pouvez savoir par votre propre exp�rience qu'il y a des sensations qui se produisent cause d'accidents soudains. Le fait de l'existence des sensations qui ont des accidents soudains pour origine est g�n�ralement reconnu par le monde comme vrai.

== Verset: 15.16

Dans ce cas-l�, Sivaka, les religieux et les brahmanes qui disent: "Toutes les sensations joyeuses, ou douloureuses, ou neutres �prouv�es par tel ou tel individu d�pendent des actions qu'il a commises dans le pass� ", vont trop loin des faits qu'on peut conna�tre par l'exp�rience personnelle et des faits g�n�ralement reconnus par le monde. A cause de cela, je dis que l'opinion de ces religieux et de ces brahmanes n'est pas correcte.

== Verset: 15.17

O Sivaka, il y a aussi des sensations qui se produisent cause de la maturation des actions. Vous pouvez savoir par votre exp�rience qu'il y a des sensations qui se produisent cause de la maturation des actions. Le fait de l'existence des sensations qui ont la maturation des actions pour origine est g�n�ralement reconnu par le monde comme vrai.

== Verset: 15.18

Dans ce cas-l�, Sivaka, les religieux et les brahmanes qui disent: "Toutes les sensations joyeuses, ou douloureuses, ou neutres �prouv�es par tel ou tel individu d�pendent des actions qu'il a commises dans le pass� ", vont trop loin des faits qu'on peut conna�tre par l'exp�rience personnelle et des faits g�n�ralement reconnus par le monde. A cause de cela, je dis que l'opinion de ces religieux et de ces brahmanes n'est pas correcte.

== Verset: 15.19

Cela dit, le Paribbajaka Moliya-Sivaka dit au Bienheureux: Merveilleux, v�n�rable Gotama, merveilleux, v�n�rable Gotama. C'est (vraiment), v�n�rable Gotama, comme si l'on redressait ce qui a �t� renvers�, d�couvrait ce qui a �t� cach�, montrait le chemin l'�gar� ou apportait une lampe dans l'obscurit� en pensant: "Que ceux qui ont des yeux voient les formes"; de m�me, le v�n�rable Gotama a rendu claire la doctrine de maintes fa�ons.

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== Page: 144
== Verset: 15.20

Je prends refuge dans le v�n�rable Gotama, dans le dhamma (l'Enseignement) et dans le sangha (la Communaut�). Que le v�n�rable Gotama veuille bien m'accepter comme disciple la�c de ce jour jusqu'� la fin de ma vie.

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== Page: 149

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== Chapitre: O� sont les vrais Brahma(s)? (TEVIJJA-SUTTA)

== Verset: 16.1

Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux, en voyageant dans le pays Kosala avec un groupe important d'� peu pr�s cinq cents disciples, arriva Manasakata qui �tait un village de brahmanes. Alors le Bienheureux fit halte dans le parc des Manguiers situ� au nord du village, au bord de la rivi�re Aciravati. A cette �poque-l�, beaucoup de brahmanes c�l�bres et riches, le brahmane Canki, le brahmane Tarukkha, le brahmane Pokkarasati, le brahmane Janussoni, le brahmane Todeyya et d'autres encore vivaient dans le village.

== Verset: 16.2

Un jour, une discussion naquit entre les jeunes brahmanes nomm�s Vasettha et Bharadvaja, sur le sujet de la voie et de la non-voie (religieuses), alors qu'ils faisaient les cent pas. Le jeune brahmane Vasettha dit: "La voie annonc�e par le brahmane Pokkarasati est la voie directe vers le salut, celle qui m�ne l'individu qui la suit l'�tat d'union avec Brahma." (Cependant), le jeune brahmane Bharadvaja dit: "La voie annonc�e par le brahmane Tarukkha est la voie directe vers le salut, celle qui m�ne l'individu qui la suit l'�tat d'union avec Brahma." Le jeune brahmane Vasettha ne put convaincre le jeune brahmane Bharadvaja, ni le jeune brahmane Bharadvaja le jeune brahmane Vasettha.

== Verset: 16.3

Enfin, Vasettha dit Bharadvja: Le religieux Gotama, fils des Sakyas, ayant abandonn� sa famille sakya et quitt� son foyer pour entrer dans la vie religieuse, demeure ces jours-ci dans le parc des Manguiers du village Manasakata.

== Verset: 16.4

A propos du v�n�rable Gotama, une haute r�putation s'est propag�e partout: "Il est le Bienheureux, l'Arahant, parfaitement et pleinement �veill�, parfait en sagesse et en conduite, bienvenu, le Connaisseur des mondes, l'incomparable Guide des �tres qui doivent �tre guid�s, l'Instructeur des dieux et des humains, le Bouddha, le Bienheureux."

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== Page: 150
== Verset: 16.5

Viens, Bharadvaja. Allons voir le religieux Gotama, interrogeons-le sur cette question et gardons sa r�ponse dans nos pens�es. - Entendu, mon ami, r�pondit le jeune brahmane Bharadvaja. Le jeune brahmane Vasettha et le jeune brahmane Bharadvaja s'approch�rent de l'endroit o� se trouvait le Bienheureux. S'�tant approch�s, ils �chang�rent avec le Bienheureux des compliments de politesse et des paroles de courtoisie, et s'assirent l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 16.6

S'�tant assis, le jeune brahmane Vasettha dit au Bienheureux: O v�n�rable Gotama, alors que nous faisions les cent pas en parlant, une discussion s'�leva entre nous au sujet de la voie et de la non-voie (religieuses). J'ai exprim� mon opinion ainsi: "La voie annonc�e par le brahmane Pokkarasati est la voie directe vers le salut, celle qui m�ne l'individu qui la suit l'�tat d'union avec Brahma." (Cependant), Bharadvaja a exprim� son opinion: "La voie annonc�e par le brahmane Tarukkha est la voie directe vers le salut, celle qui m�ne l'individu qui la suit l'union avec Brahma." O v�n�rable Gotama, en ce qui concerne ce sujet, il y a une dispute, un d�bat et une diff�rence (entre Bharadvaja et moi-m�me).

== Verset: 16.7

(Le Bienheureux s'adressa au jeune brahmane Vasettha et dit): Vous dites, Vasettha, que la voie annonc�e par le brahmane Pokkarasati est la voie directe vers le salut, celle qui m�ne l'individu qui la suit l'�tat d'union avec Brahma. Et �galement vous dites que, selon Bharadvaja, la voie annonc�e par le brahmane Tarukkha est la voie directe vers le salut, celle qui m�ne l'individu qui la suit l'�tat d'union avec Brahma. Alors, Vasettha, sur ce sujet y a-t-il vraiment une contestation, une dispute, une diff�rence (entre vous deux)?

== Verset: 16.8

Vasettha r�pondit: En ce qui concerne la voie et la non-voie, v�n�rable Gotama, les brahmanes enseignent des voies diff�rentes: par exemple, de nombreux (groupes de) brahmanes, comme les brahmanes Addhariya, les brahmanes Tittiriya, les brahmanes Chandoka, les brahmanes Chandava, les brahmanes Brahmacariya, enseignent des voies diff�rentes.

== Verset: 16.9

Toutes ces voies m�nent-elles l'individu qui les suit au salut, l'�tat d'union avec Brahma? Tout comme, v�n�rable Gotama, il y a de nombreuses voies pr�s d'un village ou pr�s d'un bourg, et tout comme toutes ces voies se rencontrent dans le village et dans le bourg, il y a de nombreuses voies annonc�es par les divers brahmanes, comme les brahmanes Addhariya (...) les brahmanes Brahmacariya. Est-ce que toutes ces voies m�nent l'individu qui les suit au salut, l'�tat d'union avec Brahma?

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== Page: 151
== Verset: 16.10

(Le Bienheureux demanda): "Est-ce que vous affirmez, Vasettha, que toutes ces voies dirigent correctement?" (Vasettha r�pondit): "Oui, v�n�rable Gotama. J'affirme qu'elles dirigent correctement." (Pour la deuxi�me fois, le Bienheureux demanda): "Est-ce que vous affirmez, Vasettha, que toutes ces voies dirigent correctement?" (Pour la deuxi�me fois, Vasettha r�pondit): "Oui, v�n�rable Gotama, j'affirme qu'elles dirigent correctement." (Pour la troisi�me fois, le Bienheureux demanda): "Est-ce que vous affirmez, Vasettha, que toutes ces voies dirigent correctement ?" (Pour la troisi�me fois, Vasettha r�pondit): "Oui, v�n�rable Gotama, j'affirme qu'elles dirigent correctement."

== Verset: 16.11

- Cependant, Vasettha, y a-t-il un seul brahmane, parmi les brahmanes vers�s dans les trois Veda, qui ait vu Brahma face face personnellement? - Il n'y en a pas, v�n�rable Gotama.

== Verset: 16.12

-Y a-t-il, Vasettha, un seul ma�tre des brahmanes, parmi les ma�tres des brahmanes vers�s dans les trois Veda, qui ait vu le Brahma face face personnellement? - Il n'y en a pas, v�n�rable Gotama.

== Verset: 16.13

- Y a-t-il, Vasettha, un seul pr�cepteur ou ma�tre de pr�cepteur, parmi les pr�cepteurs et les ma�tres de pr�cepteurs des brahmanes vers�s dans les trois Veda, qui ait vu Brahma face face personnellement? - Il n'y en a pas, v�n�rable Gotama.

== Verset: 16.14

- Y a-t-il, Vasettha, un seul brahmane, parmi les brahmanes vers�s dans les trois Veda, pendant les derni�res g�n�rations jusqu'au septi�me Acariya-Mahayuga, qui ait vu Brahma face face personnellement? - Il n'y en a pas, v�n�rable Gotama.

== Verset: 16.15

- Est-ce que, Vasettha, les anciens risi des brahmanes vers�s dans les trois Veda, les auteurs de formules, les faiseurs de formules, dans lesquelles des formes anciennes de mots sont chant�es, �mises ou compos�es, que les brahmanes de nos jours chantent encore et encore, ou r�p�tent, des risi comme Atthaka, Vamaka, Vamadeva, Vessamitta, Yamataggi, Anglrasa, Bharadvaja, Vasettha, Kassapa, Bhagu, ont-ils dit: "Nous savons qui est Brahma. Nous savons d'o� il vient et o� il va?" - Non, v�n�rable Gotama.

== Verset: 16.16

-Ainsi, Vasettha, vous affirmez qu'aucun brahmane vers� dans les trois Veda, ni leurs ma�tres, ni leurs pr�cepteurs, ni leurs ma�tres de pr�cepteurs, m�me jusqu'� la septi�me g�n�ration, qu'aucun d'eux n'a jamais vu Brahma face face personnellement.

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== Page: 152
== Verset: 16.17

Egalement, vous affirmez que les anciens risi des brahmanes vers�s dans les trois Veda, qui �taient des auteurs de formules, des faiseurs de formules, d'anciennes formes des mots que les brahmanes de nos jours entonnent soigneusement, r�citent pr�cis�ment comme ils les ont appris par la tradition m�me, ces anciens risi comme Atthaka, Vamaka (...) n'ont jamais dit: "Nous savons qui est Brahma. Nous savons d'o� il vient et o� il va."

== Verset: 16.18

Cependant, les brahmanes vers�s dans les trois Veda, en disant par exemple: "Voici la voie directe, voici la voie directe pour le salut, celle qui m�ne (l'individu qui la suit) l'�tat d'union avec Brahma ", dirent en r�alit� ceci: "Nous montrons la voie de l'union avec quelqu'un dont nous ne savons rien, que nous n'avons pas vu."

== Verset: 16.19

Maintenant, qu'en pensez-vous, Vasettha? Selon les faits, la parole des brahmanes vers�s dans les trois Veda n'est-elle pas une parole insens�e? -Certainement oui, v�n�rable Gotama. Selon les faits, la parole des brahmanes vers�s dans les trois Veda est une parole insens�e.

== Verset: 16.20

- En effet, Vasettha, il est impossible que ces brahmanes vers�s dans les trois Veda soient capables de montrer la voie de l'union avec quelqu'un dont ils ne savent rien et qu'ils n'ont pas vu.

== Verset: 16.21

Justement, Vasettha, tout comme une rang�e d'aveugles attach�s l'un apr�s l'autre - le premier aveugle ne peut pas voir, l'aveugle qui est au milieu ne peut pas voir et celui qui est la fin ne peut pas voir - de m�me, mon avis, la parole des brahmanes vers�s dans les trois Veda est une parole d'aveugle. Le premier ne peut pas voir, celui qui est au milieu ne peut pas voir et celui qui est la fin ne peut pas voir.

== Verset: 16.22

La parole de ces brahmanes vers�s dans les trois Veda s'annonce une parole ridicule, simplement des mots insens�s, une parole vide et vaine.

== Verset: 16.23

Maintenant, qu'en pensez-vous, Vasettha ? Les brahmanes vers�s dans les trois Veda voient-ils, tout comme les gens ordinaires, la lune et le soleil qu'ils adorent, dont ils font l'�loge et auxquels ils rendent hommage, les mains jointes, et ils rendent hommage les mains jointes dans la direction o� la lune et le soleil se l�vent et se couchent?

== Verset: 16.24

- Oui, v�n�rable Gotama. Les brahmanes vers�s dans les trois Veda peuvent, tout comme les gens ordinaires, voir la lune et le soleil qu'ils adorent, dont ils font l'�loge, auxquels ils rendent hommage les mains jointes, et ils rendent hommage dans les directions o� la lune et le soleil se l�vent et se couchent.

== Verset: 16.25

- Qu'en pensez-vous, Vasettha? Ces brahmanes vers�s dans les trois Veda sont-ils capables de montrer la voie vers un �tat d'union avec la lune et le soleil qu'ils adorent, dont ils font l'�loge, auxquels ils rendent hommage les mains jointes dans la direction o� la lune et le soleil se l�vent et se couchent, en disant: "Voici la voie directe, voici la voie correcte qui m�ne (l'individu qui la suit) l'�tat d'union avec la lune et le soleil." - Certainement, non, v�n�rable Gotama.

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== Page: 153
== Verset: 16.26

- Ainsi, Vasettha, vous affirmez que ces brahmanes vers�s dans les trois Veda sont capables, tout comme les gens ordinaires, de voir la lune et le soleil qu'ils adorent (...) et, cependant, ces brahmanes ne sont pas capables de montrer la voie vers un �tat d'union avec la lune et le soleil qu'ils adorent.

== Verset: 16.27

(... D'autre part) vous affirmez qu'aucun de ces brahmanes vers�s dans les trois Veda, ni leurs ma�tres, ni leurs pr�cepteurs et ma�tres de pr�cepteurs m�me jusqu'� la septi�me g�n�ration, n'a jamais vu Brahma.

== Verset: 16.28

(Egalement) vous affirmez que les anciens risi des brahmanes vers�s dans les trois Veda, qui �taient des auteurs de formules, des faiseurs de formules (...) n'ont pas dit: "Nous savons qui est Brahma. Nous savons d'o� il vient et o� il va."

== Verset: 16.29

Cependant, ces brahmanes vers�s dans les trois Veda, en disant par exemple: "Voici la voie directe, voici la voie correcte vers le salut, qui m�ne (l'individu qui la suit) l'�tat d'union avec le Brahma ", dirent en r�alit� ceci: "Nous montrons la voie pour s'unir avec quelqu'un dont nous ne savons rien, que nous ne voyons pas."

== Verset: 16.30

Maintenant, qu'en pensez-vous, Vasettha? Selon les faits, la parole des brahmanes vers�s dans les trois Veda n'est-elle pas une parole insens�e? - Certainement oui, v�n�rable Gotama. Selon les faits, la parole des brahmanes vers�s dans les trois Veda est une parole insens�e.

== Verset: 16.31

- Bien, Vasettha. Il est impossible que ces brahmanes vers�s dans les trois Veda soient capables de montrer la voie pour s'unir avec quelqu'un dont ils ne savent rien, qu'ils n'ont jamais vu.

== Verset: 16.32

Supposons, Vasettha, qu'un homme dise: "J'attends la plus belle jeune fille de ce pays et j'ai le d�sir de l'avoir ", les gens alors lui demanderaient: "Bien, cher ami, propos de la plus belle jeune fille de ce pays que vous attendez et que vous d�sirez, savez-vous si cette jeune fille a pour origine la caste des nobles, la caste des brahmanes, la caste des commer�ants ou bien la caste des Sudras ? " Questionn� ainsi, il r�pondrait: "Je ne sais pas."

== Verset: 16.33

Les gens lui demanderaient alors: "Eh bien, cher ami, la plus belle jeune fille de ce pays que vous attendez et que vous d�sirez, connaissez-vous son nom ou le nom de sa famille? Cette jeune fille est-elle grande ou petite ou de taille moyenne? Est-elle noire, ou brune, ou couleur d'or? Savez-vous dans quel village ou quelle ville elle habite ? " Questionn� ainsi, il r�pondrait: "Je ne sais pas."

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== Page: 154
== Verset: 16.34

Les gens alors lui demanderaient: "Eh bien, cher ami, n'est-il pas vrai que vous attendez et d�sirez une jeune fille que vous ne connaissez pas, que vous n'avez jamais vue?" Questionn� ainsi, il r�pondrait par l'affirmative. Maintenant, qu'en pensez-vous, Vasettha? Selon les faits, la parole de cet homme ne s'av�re-t-elle pas une parole insens�e?- Certainement oui, v�n�rable Gotama. Selon les faits, la parole de cet homme s'av�re une parole insens�e.

== Verset: 16.35

-De m�me, Vasettha, vous affirmez que ces brahmanes vers�s dans les trois Veda, ni leurs ma�tres, ni leurs pr�cepteurs, ni leurs ma�tres de pr�cepteurs, m�me jusqu'� la septi�me g�n�ration, qu'aucun d'eux n'a jamais vu Brahma face face personnellement.

== Verset: 16.36

(Egalement) vous affirmez que les anciens risi des brahmanes vers�s dans les trois Veda, qui �taient des auteurs de formules, des faiseurs de formules, d'anciennes formes des mots que les brahmanes de nos jours entonnent soigneusement, r�citent pr�cis�ment comme ils les ont appris par la tradition m�me ces anciens risi comme Atthaka, Vamaka (...) n'ont jamais dit: "Nous savons qui est Brahma. Nous savons d'o� il vient et o� il va."

== Verset: 16.37

Cependant, les brahmanes vers�s dans les trois Veda, en disant par exemple: "Voici la voie directe, voici la voie directe pour le salut, celle qui m�ne (l'individu qui la suit) l'�tat d'union avec Brahma ", dirent en r�alit� ceci: "Nous montrons la voie de l'union avec quelqu'un dont nous ne savons rien, que nous n'avons pas vu."

== Verset: 16.38

Maintenant, qu'en pensez-vous, Vasettha ? Selon les faits, la parole des brahmanes vers�s dans les trois Veda n'est-elle pas une parole insens�e? - Certainement oui, v�n�rable Gotama. Selon les faits, la parole des brahmanes vers�s dans les trois Veda est une parole insens�e.

== Verset: 16.39

- Bien, Vasettha. En effet, il est impossible que ces brahmanes vers�s dans les trois Veda soient capables de montrer la voie de l'union avec quelqu'un dont ils ne savent rien et qu'ils n'ont pas vu.

== Verset: 16.40

Supposons, Vasettha, qu'un homme veuille construire un escalier pour une maison situ�e un carrefour. Les gens lui demanderaient: "Eh bien, cher ami, cette maison pour laquelle vous allez construire un escalier, savez-vous si elle est situ�e l'est ou au sud, l'ouest ou bien au nord? Savez-vous si cette maison est grande ou petite ou de taille moyenne ? " Questionn� ainsi, il r�pondrait: "Je ne sais pas." Les gens alors lui diraient: "Alors, cher ami, n'est-il pas vrai que vous voulez construire un escalier pour monter une maison dont vous ne savez rien et que vous ne voyez pas? " Questionn� ainsi, il r�pondrait par l'affirmative.

== Verset: 16.41

Maintenant, qu'en pensez-vous, Vasettha? Selon les faits, la parole de cet homme ne s'av�re-t-elle pas une parole insens�e? - Certainement oui, v�n�rable Gotama. Selon les faits, la parole de cet homme s'av�re une parole insens�e.

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== Page: 155
== Verset: 16.42

-De m�me, Vasettha, vous affirmez que ces brahmanes vers�s dans les trois Veda, ni leurs ma�tres, ni leurs pr�cepteurs, ni leurs ma�tres de pr�cepteurs, m�me jusqu'� la septi�me g�n�ration, qu'aucun d'eux n'a jamais vu le Brahma face face personnellement (...)

== Verset: 16.43

Cependant, les brahmanes vers�s dans les trois Veda, en disant par exemple: "Voici la voie directe, voici la voie directe pour le salut, celle qui m�ne (l'individu qui la suit) l'�tat d'union avec le Brahma ", dirent en r�alit� ceci: "Nous montrons la voie de l'union avec quelqu'un dont nous ne savons rien, que nous n'avons pas vu."

== Verset: 16.44

Maintenant, qu'en pensez-vous, Vasettha ? Selon les faits, la parole des brahmanes vers�s dans les trois Veda n'est-elle pas une parole insens�e? - Certainement oui, v�n�rable Gotama. Selon les faits, la parole des brahmanes vers�s dans les trois Veda est une parole insens�e.

== Verset: 16.45

- Bien, Vasettha. En effet, il est impossible que ces brahmanes vers�s dans les trois Veda soient capables de montrer la voie de l'union avec quelqu'un dont ils ne savent rien et qu'ils n'ont pas vu.

== Verset: 16.46

Supposons, Vasettha, que cette rivi�re Aciravati soit pleine d'eau jusqu'au bord et, par cons�quent, d�bordante. Un homme y arriverait dans l'espoir de la traverser pour aller sur l'autre rive, ayant faire sur l'autre rive. Cet homme, debout sur la rive, commencerait par invoquer l'autre rive, en disant: "Viens ici, l'autre rive! viens de ce c�t�-ci!" Maintenant, qu'en pensez-vous, Vasettha? Se peut-il qu'� cause de l'invocation, de la pri�re, du souhait et de l'�loge de cet homme, l'autre rive vienne de ce c�t�-ci? - Certainement non, v�n�rable Gotama.

== Verset: 16.47

- De m�me, Vasettha, les brahmanes vers�s dans les trois Veda, en abandonnant des pratiques concernant les qualit�s par lesquelles on devient un vrai brahmane et en assimilant des pratiques concernant les qualit�s par lesquelles on devient un non-brahmane, r�p�tent ainsi: "Nous invoquons Indra, nous invoquons Soma, nous invoquons Varuna, nous invoquons Isana, nous invoquons Pajapati, nous invoquons Brahma, nous invoquons Mahiddhi, nous invoquons Yama."

== Verset: 16.48

En v�rit�, Vasettha, ces brahmanes vers�s dans les trois Veda, en abandonnant des pratiques concernant les qualit�s par lesquelles on devient un vrai brahmane, assimilent de plus des pratiques concernant les qualit�s par lesquelles on devient un non-brahmane.

== Verset: 16.49

Il est impossible que, cause de leurs invocations, de leurs pri�res, de leurs souhaits, de leurs �loges, ils puissent s'unir avec le Brahma, apr�s la dissolution de leur corps, apr�s leur mort.

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== Page: 156
== Verset: 16.50

Supposons, Vasettha, que cette rivi�re Aciravati soit pleine d'eau jusqu'au bord et, par cons�quent, d�bordante. Un homme y arriverait dans l'espoir de traverser la rivi�re, pour aller sur l'autre rive, ayant faire sur l'autre rive. Supposons que les mains de cet homme qui est sur cette rive soient attach�es fortement dans son dos. Maintenant, qu'en pensez-vous, Vasettha? Cet homme est-il capable d'aller sur l'autre rive de la rivi�re Aciravati? - Certainement non, v�n�rable Gotama.

== Verset: 16.51

- De m�me, Vasettha, il y a cinq choses pr�disposant au d�sir. Dans la discipline des �tres nobles, ces cinq choses sont nomm�es une "cha�ne " et �galement nomm�es un " lien".

== Verset: 16.52

Quelles sont ces cinq choses: les formes connaissables par la conscience visuelle d�sir�es, aim�es, plaisantes, charmantes, attirantes, s�duisantes; les sons connaissables par la conscience auditive d�sir�s, aim�s, plaisants, charmants, attirants, s�duisants; les odeurs connaissables par la conscience olfactive d�sir�es, aim�es, plaisantes, charmantes, attirantes, s�duisantes; les saveurs connaissables par la conscience gustative d�sir�es, aim�es, plaisantes, charmantes, attirantes, s�duisantes; les choses tangibles connaissables par la conscience tactile d�sir�es, aim�es, plaisantes, charmantes, attirantes, s�duisantes.

== Verset: 16.53

En v�rit�, Vasettha, telles sont les choses pr�disposant au d�sir qui sont nomm�es dans la discipline des �tres nobles une " cha�ne " et �galement un " lien".

== Verset: 16.54

En effet, Vasettha, les brahmanes vers�s dans les trois Veda sont attach�s ces cinq choses pr�disposant au d�sir, ils se collent elles, ils sont inclin�s vers elles, ils sont infatu�s d'elles; ils ne voient pas leur danger ni ne savent combien ces cinq choses sont instables et pourtant ils prennent plaisir ces cinq choses.

== Verset: 16.55

En effet, Vasettha, ces brahmanes vers�s dans les trois Veda, en abandonnant des pratiques concernant les qualit�s par lesquelles on devient un vrai brahmane et en assimilant des pratiques concernant les qualit�s par lesquelles on devient un non-brahmane, demeurent attach�s ces cinq choses pr�disposant au d�sir.

== Verset: 16.56

Ils se collent ces cinq choses, ils sont inclin�s vers elles (...)

== Verset: 16.57

Il est impossible que ces brahmanes vers�s dans les trois Veda, apr�s la dissolution de leur corps, apr�s leur mort, s'unissent Brahma.

== Verset: 16.58

Supposons, Vasettha, que cette rivi�re Aciravati soit pleine d'eau jusqu'au bord et, par cons�quent, d�bordante. Un homme y arriverait dans l'espoir de traverser la rivi�re, pour aller sur l'autre rive, ayant faire sur l'autre rive. Cependant, il s'�tend pour dormir sur ce c�t�-ci. Maintenant, qu'en pensez-vous, Vasettha? Cet homme est-il capable de gagner l'autre rive? - Certainement non, v�n�rable Gotama.

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== Page: 157
== Verset: 16.59

- De m�me, Vasettha, il y a cinq entraves. Dans la discipline des �tres nobles, ces cinq entraves sont nomm�es des " voiles " et �galement nomm�es des " obstacles". Quelles sont ces cinq entraves? La convoitise sensuelle, la malveillance, la torpeur physique et mentale et la langueur, l'inqui�tude et le tracas, le doute.

== Verset: 16.60

Les brahmanes vers�s dans les trois Veda sont voil�s, encombr�s, emp�ch�s et emp�tr�s par ces cinq entraves.

== Verset: 16.61

En v�rit�, Vasettha, ces brahmanes vers�s dans les trois Veda, en abandonnant les pratiques concernant les qualit�s par lesquelles on devient un vrai brahmane et en assimilant des pratiques concernant les qualit�s par lesquelles on devient un non-brahmane, sont voil�s, encombr�s, emp�ch�s et emp�tr�s par ces cinq entraves.

== Verset: 16.62

En effet, Vasettha, il est impossible que ces brahmanes vers�s dans les trois Veda, apr�s la dissolution de leur corps, apr�s leur mort, s'unissent Brahma.

== Verset: 16.63

Maintenant, qu'en pensez-vous, Vasettha ? Selon les paroles des brahmanes que vous avez �cout�es et selon les discussions des savants, des pr�cepteurs et des ma�tres de pr�cepteurs des brahmanes que vous avez entendues, oui ou non, du Brahma poss�de-t-il les femmes et la richesse? - Il ne les poss�de pas, v�n�rable Gotama.

== Verset: 16.64

- La pens�e de Brahma est-elle haineuse ou est-elle lib�r�e de la haine? - Sa pens�e est lib�r�e de la haine, v�n�rable Gotama. - La pens�e de Brahma est-elle malveillante ou est-elle lib�r�e de la malveillance? - Sa pens�e est lib�r�e de la malveillance, v�n�rable Gotama. - La pens�e de Brahma est-elle impure ou est-elle lib�r�e de l'impuret� ? - Sa pens�e est lib�r�e de l'impuret�, v�n�rable Gotama. -Est-ce que Brahma a la ma�trise de soi ou n'a-t-il pas la ma�trise de soi? - Il a la ma�trise de soi, v�n�rable Gotama.

== Verset: 16.65

- Maintenant, qu'en pensez-vous, Vasettha? Les brahmanes vers�s dans les trois Veda poss�dent-ils ou non les femmes et la richesse? - Ils les poss�dent, v�n�rable Gotama.

== Verset: 16.66

- La pens�e des brahmanes est-elle haineuse ou est-elle lib�r�e de la haine? - Leur pens�e est haineuse, v�n�rable Gotama. -La pens�e des brahmanes est-elle malveillante ou est-elle lib�r�e de la malveillance? - Leur pens�e est malveillante, v�n�rable Gotama. - La pens�e des brahmanes est-elle impure ou est-elle lib�r�e de l'impuret�? - Leur pens�e est impure, v�n�rable Gotama. - Est-ce que ces brahmanes ont la ma�trise de soi ou n'ont-ils pas la ma�trise de soi? - Ils n'ont pas la ma�trise de soi, v�n�rable Gotama.

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== Page: 158
== Verset: 16.67

- Alors, Vasettha, vous affirmez que ces brahmanes vers�s dans les trois Veda poss�dent les femmes et la richesse, tandis que Brahma ne les poss�de pas. Comment peut-il alors y avoir une concordance et une similitude entre les brahmanes vers�s dans les trois Veda qui poss�dent les femmes et la richesse et Brahma qui ne les poss�de pas? - Non, il n'y a pas de similitude, v�n�rable Gotama.

== Verset: 16.68

- Bien, Vasettha. En effet, il est impossible que ces brahmanes vers�s dans les trois Veda, qui poss�dent les femmes et la richesse, apr�s la dissolution de leur corps, apr�s leur mort, s'unissent Brahma.

== Verset: 16.69

Vous affirmez, vasettha, que la pens�e de ces brahmanes est haineuse, tandis que la pens�e de Brahma est lib�r�e de la haine (...) Vous affirmez que la pens�e de ces brahmanes est malveillante, tandis que la pens�e de Brahma est lib�r�e de la malveillance (...) Vous affirmez que la pens�e de ces brahmanes est impure, tandis que la pens�e de Brahma est lib�r�e de l'impuret� (...) Vous affirmez que ces brahmanes n'ont pas la ma�trise de soi, tandis que le Brahma a la ma�trise de soi (...) Comment peut-il alors y avoir une concordance et une similitude entre les brahmanes vers�s dans les trois Veda, qui n'ont pas la ma�trise de soi, et Brahma, qui a la ma�trise de soi ? - Non, il n'y a pas de similitude, v�n�rable Gotama.

== Verset: 16.70

- Bien, Vasettha. En effet, il est impossible que ces brahmanes vers�s dans les trois Veda, qui n'ont pas la ma�trise de soi, apr�s la dissolution de leur corps, apr�s la mort, s'unissent Brahma.

== Verset: 16.71

Ces brahmanes vers�s dans les trois Veda, Vasettha, en s'installant (dans leurs opinions religieuses) se noient (dans leur mirage) et ainsi nageant ils arrivent seulement une pens�e d�sesp�r�e selon laquelle ils sont en train de traverser un pays sec.

== Verset: 16.72

Ainsi, la "triple connaissance" de ces brahmanes vers�s dans les trois Veda n'est qu'un d�sert. Leur " triple connaissance " n'est qu'une for�t. Leur "triple connaissance " n'est qu'un p�ril.

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== Page: 159
== Verset: 16.73

Lorsque le Bienheureux eut ainsi parl�, le jeune brahmane Vasettha dit: J'ai entendu dire que le v�n�rable Gotama conna�t la voie menant s'unir avec le Brahma.

== Verset: 16.74

-Qu'en pensez-vous, Vasettha? Le village de Manasakata, n'est-ce pas pr�s d'ici, n'est-il pas loin d'ici? - C'est vrai, v�n�rable Gotama. Manasakata est pr�s d'ici, il n'est pas loin d'ici.

== Verset: 16.75

-Qu'en pensez-vous, Vasettha? Supposons qu'un homme n� Manasakata et qui y aurait grandi viendrait d'y revenir. Des gens lui demanderaient le chemin de Manasakata: est-ce que cet homme aurait une difficult� ou un doute pour l'indiquer ? - Certainement non, v�n�rable Gotama, car tous les chemins qui conduisent Manasakata sont bien familiers cet homme qui est n� et a grandi dans ce village de Manasakata.

== Verset: 16.76

- Il est possible, Vasettha, que cet homme qui est n� et qui a grandi Manasakata puisse avoir une difficult� ou un doute (pour dire le chemin de Manasakata). Cependant, si le Tathagata �tait questionn� sur le ciel du Brahma ou sur le chemin conduisant ce ciel, il n'aurait pas de difficult� r�pondre. Je connais Brahma, Vasettha. Je connais aussi le ciel de Brahma.

== Verset: 16.77

Je connais �galement le chemin menant au ciel de Brahma. Je sais qui est sur le chemin menant au ciel de Brahma. Je sais �galement qui est n� dans ce ciel de Brahma.

== Verset: 16.78

Lorsque le Bienheureux eut ainsi parl�, le jeune brahmane Vasettha dit: J'ai entendu dire que le v�n�rable Gotama explique le chemin de l'union avec le Brahma. Il est bon que le v�n�rable Gotama nous explique le chemin de l'union avec le Brahma. Que le v�n�rable Gotama sauve la race des brahmanes !

== Verset: 16.79

- Eh bien, Vasettha, �coutez, r�fl�chissez bien. Je vous expliquerai. - Je suis pr�t, v�n�rable Gotama ", r�pondit le jeune brahmane Vasettha au Bienheureux.

== Verset: 16.80

Le Bienheureux dit: Sachez-le, Vasettha. Il appara�t (de temps en temps dans le monde) un Tathagata qui est un Arahant, compl�tement et parfaitement �veill�, parfait en sagesse et parfait dans sa conduite, correctement arriv� son but, connaisseur des mondes, incomparable guide des �tres qui doivent �tre guid�s, instructeur des dieux et des �tres humains, l'Eveill�, le Bienheureux (...).

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== Page: 160
== Verset: 16.81

Il enseigne la doctrine, bonne en son d�but, bonne en son milieu, bonne en sa fin, bonne dans sa lettre et dans son esprit, et il exalte la Conduite pure, parfaitement pleine et parfaitement pure.

== Verset: 16.82

Un chef de famille, ou le fils d'un chef de famille, ou un individu n� dans une quelconque famille entend cette doctrine. L'ayant entendue, il atteint la confiance sereine en le Tathagata.

== Verset: 16.83

Parce qu'il a atteint cette confiance sereine et qu'il en est pourvu, il r�fl�chit ainsi: "Cette vie la maison est pleine d'obstacles, elle est un chemin poussi�reux; la vie religieuse est comparable au plein air.

== Verset: 16.84

Il n'est pas ais� de pratiquer la Conduite pure enti�rement pleine, enti�rement pure, parfaite comme une conque grav�e, en demeurant dans la vie domestique. Il faut donc que, m'�tant ras� la barbe et les cheveux, ayant couvert mon corps des v�tements ocre, je quitte ma maison pour mener une vie religieuse, sans maison."

== Verset: 16.85

Plus tard, ayant abandonn� l'ensemble de ses biens, quelle qu'en soit la valeur, ayant abandonn� ses parents et son entourage, quel qu'en soit le nombre, s'�tant ras� la barbe et les cheveux, ayant couvert son corps des v�tements ocre des religieux, il quitte sa maison pour mener une vie religieuse, sans maison.

== Verset: 16.86

Etant ainsi devenu religieux, ce disciple m�ne une vie ma�tris�e selon le Code de la discipline, une vie vertueuse en voyant un danger m�me dans les petits manquements; il observe les pr�ceptes.

== Verset: 16.87

Les actes du corps, les actes de la parole qu'il met en �uvre sont sains; le moyen de gagner sa vie est enti�rement pur; il est vertueux. Sa porte est gard�e vis-�-vis des facult�s sensorielles. Il poss�de la vigilance et la compr�hension; il est pleinement satisfait.

== Verset: 16.88

Et comment, Vasettha, ce disciple est-il vertueux? Ayant abandonn� le meurtre des �tres vivants, il s'abstient du meurtre des �tres vivants. Ayant d�pos� le b�ton, d�pos� les armes, d�cent, compatissant, il demeure plein de bienveillance et de piti� envers tous les �tres vivants.

== Verset: 16.89

Ayant abandonn� le vol, il s'abstient de prendre ce qu'on ne lui donne pas. Il ne prend que ce qu'on lui donne; il ne tient qu'� ce qu'on lui donne. Il vit �tant lui-m�me purifi�, ignorant le vol.

== Verset: 16.90

Ayant abandonn� l'incontinence, il est chaste et continent; il se tient l'�cart, s'abstenant de cette pratique vulgaire dite le " rapport sexuel".

== Verset: 16.91

Ayant abandonn� la parole mensong�re, il s'abstient de mensonge. Il est un partisan de la v�rit�. Attach� la v�rit�, il est s�r, digne de confiance, sans tromper le monde par sa parole.

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== Page: 161
== Verset: 16.92

Ayant abandonn� la parole calomnieuse, il s'abstient de parole calomnieuse; ce qu'il a entendu ici, il ne le raconte pas l�-bas, pour s�parer ceux-l� de ceux-ci; ce qu'il a entendu l�-bas, il ne le raconte pas ici, pour s�parer ceux-ci de ceux-l�. Il ne parle qu'en vue de r�concilier ceux qui sont d�sunis ou d'accro�tre la concorde. Il se pla�t dans l'harmonie, il trouve son plaisir dans l'harmonie, il trouve sa joie dans l'harmonie. Il ne parle que pour cr�er l'harmonie.

== Verset: 16.93

Ayant abandonn� la parole grossi�re, il s'abstient de parole grossi�re. Il ne prononce que des paroles irr�prochables, agr�ables l'oreille, affectueuses, allant au coeur, courtoises, aimables beaucoup de gens, plaisantes beaucoup de gens.

== Verset: 16.94

Ayant abandonn� les propos frivoles, il s'abstient de propos frivoles; il ne prononce que des paroles opportunes, v�ridiques, sens�es, conformes la doctrine et la discipline, dignes d'�tre conserv�es, raisonnables, correspondant au but final, profitables.

== Verset: 16.95

Il s'abstient de d�truire les graines et les plantes. Il ne prend qu'un seul repas par jour, s'abstenant de manger pendant la nuit et hors du temps (prescrit).

== Verset: 16.96

Il s'abstient de spectacles de danse, de chant, de musique ou d'agitation quelconque. Il s'abstient du port des guirlandes, de l'usage des parfums et des onguents, des ornements et d�corations. Il s'abstient de lits grands et luxueux.

== Verset: 16.97

Il s'abstient d'accepter de l'or et de l'argent, des grains crus, de la viande crue.

== Verset: 16.98

Il s'abstient d'accepter des femmes et des jeunes filles, des esclaves d'un sexe ou de l'autre.

== Verset: 16.99

Il s'abstient d'accepter des ch�vres, des moutons, des coqs, des porcs, des �l�phants, des bovins ou des chevaux. Il s'abstient d'accepter des champs ou d'autres biens.

== Verset: 16.100

Il s'abstient d'envoyer des messages ou d'en porter.

== Verset: 16.101

Il s'abstient d'acheter et de vendre. Il s'abstient d'utiliser de faux poids, de la fausse monnaie et de fausses mesures. Il s'abstient de fourberie, de tromperie, de fraude, de pratiques tortueuses.

== Verset: 16.102

Il s'abstient de blesser en coupant ou en per�ant, de lier, de pratiquer le vol main arm�e ou par effraction, d'exercer une forme quelconque de violence.

== Verset: 16.103

Il s'abstient d'endommager les graines et plantes, savoir les graines n�es d'une racine, les graines n�es d'une branche, les graines n�es d'un noeud, les graines n�es d'une greffe, les graines n�es d'une graine, etc.

== Verset: 16.104

Il s'abstient de faire des r�serves et d'en jouir, savoir r�serves de nourriture, de boissons, de v�tements, de v�hicules, de lits, de parfums, de friandises, etc.

== Verset: 16.105

Il s'abstient de spectacles, savoir danse, chant, musique, th��tre, r�citation, claquement des mains, magie, hautbois, groupes musicaux, jonglerie, jeu de bambou, lavage des ossements, combats d'�l�phants, de chevaux, de buffles, de taureaux, de boucs, de b�liers, de coqs, de cailles, au b�ton, au poing, boxe, lutte, avant-garde, arm�e d�ploy�e, revue de troupes, etc. - il s'abstient de tels spectacles.

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== Page: 162
== Verset: 16.106

Il s'abstient de telles occupations consistant en jeux et frivolit�s, savoir huit carr�s, dix carr�s, jeu de plein air, jeu o� l'on �vite les lignes, jeu de pr�sence, d�s, b�tonnets, main et pinceau, boules, charrue, saut p�rilleux, moulin a vent, mesures en feuilles de palmier, chariot, petit arc, jeu de lettres, jeu de pens�e, imitation des d�fauts physiques, etc. - il s'abstient de telles occupations consistant en jeux et frivolit�s.

== Verset: 16.107

Il s'abstient de lits �lev�s et de couches luxueuses, savoir fauteuils, divans, tapis de haute laine, courtepointes, couvertures de laine, couvertures brod�es de fleurs, matelas de coton, couvertures broderie d'animaux, couvertures avec poil au-dessus ou avec poil d'un seul c�t�, couvertures de soie brod�e de joyaux, soieries, tapis pour danseuses, couvertures d'�l�phants, de chevaux, de voitures, housses en eau, belles couvertures en poil d'antilope, avec baldaquins et coussins rouges des deux c�t�s, etc. - il s'abstient de tels lits �lev�s et de telles couches luxueuses.

== Verset: 16.108

Il s'abstient d'occupations employant ornements et parures, savoir onguents, massages, bains, frictions, miroirs, pommades, guirlandes, cosm�tiques, poudres d�tersives pour le visage, fards, bracelets, chignons, cannes, bo�tes, �p�es, parasols, sandales aux couleurs vives, turbans, joyaux, �ventails en crin de buffle, v�tements blancs longues franges, etc. - il s'abstient de telles occupations employant ornements et parures.

== Verset: 16.109

Il s'abstient de propos vulgaires, savoir les conversations propos des rois, des voleurs, des ministres, de l'arm�e, des p�rils, des batailles, de la nourriture, de la boisson, des v�tements, des lits, des guirlandes, des parfums, des parents, des v�hicules, des bourgades, des march�s, des villes, des campagnes, des femmes, des hommes, des h�ros, des routes, des points d'eau, des morts, des sujets divers relatifs aux choses de la nature, relatifs l'oc�an, et propos de ce qui est et ce qui n'est pas, etc. - il s'abstient de tels propos vulgaires.

== Verset: 16.110

Il s'abstient de tels propos chicaniers, savoir des paroles comme: "Toi, tu ne connais pas cette doctrine et cette discipline, moi, je connais cette doctrine et cette discipline, comment conna�trais-tu cette doctrine et cette discipline? Tu t'es engag� dans la mauvaise voie, moi je suis engag� dans la bonne voie. Je suis cons�quent avec moi-m�me, tu es incons�quent. Tu as dit apr�s ce qu'il fallait dire avant, tu as dit avant ce qu'il fallait dire apr�s. Ce que tu as imagin� est jet� bas. Ta th�se est r�fut�e: tu es battu. Va te d�faire de cette opinion-ci ou d�molis celle-l�, si tu en es capable, etc." - il s'abstient de tels propos chicaniers.

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== Page: 163
== Verset: 16.111

Il s'abstient d'occupations consistant envoyer des messages ou en porter, savoir pour les rois, les hauts fonctionnaires du roi, les nobles, les brahmanes, les chefs de famille, les jeunes gens, en disant: "Va ici. Va l�-bas. Emporte ceci l�-bas. Apporte-le ici, etc." - il s'abstient de telles occupations consistant envoyer des messages ou en porter.

== Verset: 16.112

Il s'abstient de fraudes et h�bleries qui sont pratiqu�es par des fraudeurs, h�bleurs, devins, jongleurs, et des profiteurs, etc. - il s'abstient de telles fraudes et h�bleries.

== Verset: 16.113

Il s'abstient des arts vulgaires, des mauvaises fa�ons de gagner sa vie, savoir en faisant des pronostics d'apr�s les signes du corps, les auspices, les incidents extraordinaires, les r�ves, les marques, les d�chirures caus�es par les rats, et en faisant des oblations comme les oblations dans le feu, les oblations la cuiller, les oblations de paille, de poudre de riz, de grains de riz, de beurre, d'huile, de bouche, de sang, et en pratiquant des sciences (occultes) comme la science du corps, la science des lieux b�tir, la science des lieux cultiver, la science des propitiations, la science des d�mons, la science secr�te, la science des serpents, des poissons, des scorpions, des rats, des oiseaux, des corneilles, la pr�diction du temps (qui reste) vivre, la protection contre les fl�ches, la protection contre le r�gne animal, etc. - il s'abstient de tels arts vulgaires, de telles mauvaises fa�ons de gagner sa vie.

== Verset: 16.114

Il s'abstient des arts vulgaires, des mauvaises fa�ons de gagner sa vie, savoir en faisant des pronostics d'apr�s les signes des joyaux, des v�tements, des b�tons, des couteaux, des �p�es, des dards, des arcs, des armes en g�n�ral, des femmes, des hommes, des gar�ons, des filles, des esclaves m�les, des esclaves femelles, des �l�phants, des chevaux, des buffles, des taureaux, des boeufs, des ch�vres, des b�liers, des coqs, des cailles, des varans, des b�tes longues oreilles, des tortues, des b�tes sauvages,etc. - il s'abstient de tels arts vulgaires, de telles mauvaises fa�ons de gagner sa vie.

== Verset: 16.115

Il s'abstient des arts vulgaires, des mauvaises fa�ons de gagner sa vie, savoir en faisant des pr�dictions comme: "Les rois feront une sortie. Ceux-ci ne feront pas de sortie. Les rois indig�nes feront une avance. Les rois �trangers feront une retraite. Ceux-ci feront une avance. Les rois indig�nes feront une retraite. Ceux-ci feront une avance; les rois indig�nes auront la victoire. Les rois �trangers auront la d�faite. Ceux-ci auront la victoire. Les rois indig�nes auront la d�faite. C'est ainsi qu'un tel aura la victoire, qu'un tel aura la d�faite, etc." - il s'abstient de tels arts vulgaires, de telles mauvaises fa�ons de gagner sa vie.

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== Page: 164
== Verset: 16.116

Il s'abstient des arts vulgaires, des mauvaises fa�ons de gagner sa vie, savoir en faisant des pr�dictions comme: "Il y aura une �clipse de lune, une �clipse de soleil. Il y aura une �clipse de constellation. La lune et le soleil suivront leur chemin. La lune et le soleil quitteront leur chemin. Les constellations suivront leur chemin. Les constellations quitteront leur chemin. Il y aura chute de m�t�ores. Il y aura embrasement des orients. Il y aura tremblement de terre; il y aura grondement c�leste. La lune, le soleil, les constellations monteront, descendront, seront brouill�s, seront purs. Voici quelles seront la cons�quence de l'�clipse de lune, la cons�quence de l'�clipse de soleil, la cons�quence de l'�clipse de constellation, la cons�quence du fait que la lune et le soleil suivent leur chemin, la cons�quence du fait que la lune et le soleil quittent leur chemin, la cons�quence du fait que les constellations suivent leur chemin, la cons�quence du fait que les constellations quittent leur chemin, la cons�quence de la chute de m�t�ores, la cons�quence de l'embrasement des orients, la cons�quence du tremblement de terre, la cons�quence du grondement c�leste, quelle sera la cons�quence du fait que la lune, le soleil, les constellations montent, descendent, sont brouill�s, sont purs, etc." - il s'abstient de tels arts vulgaires, de telles mauvaises fa�ons de gagner sa vie.

== Verset: 16.117

Il s'abstient des arts vulgaires, des mauvaises fa�ons de gagner sa vie, savoir en faisant des pr�dictions comme: "Il y aura une pluie abondante. Il n'y aura point de pluie. Il y aura une riche moisson. Il y aura la disette. Il y aura la paix. Il y aura p�ril de guerre. Il y aura la maladie. Il y aura la sant� ", ou encore en faisant des pr�dictions par les gestes, par l'arithm�tique, par le calcul improvis�, par la po�sie, par les choses de la nature, etc. - il s'abstient de tels arts vulgaires, de telles mauvaises fa�ons de gagner sa vie.

== Verset: 16.118

Il s'abstient des arts vulgaires, des mauvaises fa�ons de gagner sa vie, savoir par l'art de marier, de r�concilier, de d�sunir, de faire rentrer l'argent, de faire pr�ter de l'argent, de rendre heureux, de rendre malheureux, de faire avorter, de paralyser la langue, de bloquer les m�choires, de conjurer les mains, de conjurer les oreilles, d'interroger le miroir, d'interroger les filles, d'interroger les dieux, d'adorer le soleil, d'adorer le sacrifice, de souffler le feu, d'invoquer la d�esse Fortune, etc. - il s'abstient de tels arts vulgaires, de telles mauvaises fa�ons de gagner sa vie.

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== Page: 165
== Verset: 16.119

Il s'abstient des arts vulgaires, des mauvaises fa�ons de gagner sa vie par les pratiques magiques, savoir les pratiques magiques en vue d'apporter la b�n�diction, de se lib�rer de promesses faites, de se prot�ger, de garder sa maison, de donner et d'�ter la virilit�, de d�terminer les lieux b�tir, de consacrer les lieux b�tir, de se rincer la bouche, de se baigner, de faire des oblations, de faire vomir, de purger, de chasser les impuret�s par le haut, de les chasser par le bas, de chasser celles qui sont dans la t�te, de pr�parer de l'huile pour l'oreille, des lavages des yeux, des drogues respirer par le nez, des collyres, des onguents, d'exercer l'ophtalmologie, la chirurgie, la p�diatrie, d'appliquer de nouveaux rem�des consistant en racines, de contrecarrer l'effet de m�dicaments, etc. - il s'abstient de tels arts vulgaires, de telles mauvaises fa�ons de gagner sa vie. C'est l� sa part dans la morale.

== Verset: 16.120

Ce disciple religieux, Vasettha, qui est devenu ainsi vertueux, ne voit aucun danger nulle part. Tout comme un prince d�ment couronn�, qui a terrass� ses ennemis, ne voit plus de danger d'aucun c�t� pour ce qui est de ses adversaires, de m�me Vasettha, un disciple religieux qui suit ainsi les principes moraux ne voit plus de danger d'aucun c�t�, pour ce qui est de la d�fense morale. Pourvu de ce noble ensemble de vertus, il �prouve int�rieurement le bonheur de l'irr�prochabilit�. C'est ainsi, Vasettha, que le disciple religieux poss�de une bonne conduite.

== Verset: 16.121

Et comment, Vasettha, le disciple religieux a-t-il sa porte gard�e vis-�-vis des facult�s sensorielles ?

== Verset: 16.122

Lorsqu'il voit une forme au moyen de son �il, il n'en saisit ni les apparences g�n�rales ni les d�tails car, en cons�quence de ce que l'organe de l'oeil demeure non ma�tris�, les choses mauvaises et vicieuses, la convoitise et la frustration, peuvent s'y introduire; il se garde contre l'organe de l'oeil; il se met en �tat de d�fense contre l'organe de l'oeil. Lorsqu'il entend un son au moyen de son oreille (...)

== Verset: 16.123

Lorsqu'il sent une odeur au moyen de son nez (...)

== Verset: 16.124

Lorsqu'il go�te une saveur au moyen de sa langue (...)

== Verset: 16.125

Lorsqu'il sent une chose tangible au moyen de son corps (...)

== Verset: 16.126

Lorsqu'il conna�t une id�e au moyen de sa pens�e, il n'en saisit ni les apparences g�n�rales ni les d�tails car, en cons�quence de ce que cet organe de la pens�e demeure non ma�tris�, les choses mauvaises et vicieuses, la convoitise et la frustration, peuvent s'y introduire; il se garde contre l'organe de la pens�e; il se met en �tat de d�fense contre l'organe de la pens�e. C'est ainsi, Vasettha, que le disciple religieux a sa porte gard�e vis-�-vis des facult�s sensorielles.

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== Page: 166
== Verset: 16.127

Et comment, Vasettha, le disciple religieux poss�de-t-il la conscience et la compr�hension? Dans ce cas, Vasettha, en allant ou en venant, le disciple religieux agit avec conscience et compr�hension. En regardant devant ou autour de lui, il agit avec conscience et compr�hension. En �tendant ou pliant ses membres, il agit avec conscience et compr�hension. En mangeant ou en buvant, en mastiquant, en go�tant, il agit avec conscience et compr�hension. En d�f�quant et en urinant, il agit avec conscience et compr�hension. En �tant debout, en s'asseyant, s'endormant, s'�veillant, parlant ou se taisant, il agit avec conscience et compr�hension.

== Verset: 16.128

Et comment, Vasettha, le disciple religieux est-il pleinement satisfait? Dans ce cas, Vasettha, le disciple religieux est pleinement satisfait d'un v�tement (monastique) qui lui pr�serve le corps et des aum�nes de nourriture dont il sustente son ventre; partout o� il va, il va avec son v�tement (monastique) et avec son bol aum�ne. Tout comme, Vasettha, un oiseau emporte ses ailes partout o� il vole, de m�me le disciple religieux qui est pleinement satisfait emportant seulement, partout o� il va, le v�tement (monastique) dont il prot�ge son corps et le bol aum�nes dont il sustente son ventre. C'est ainsi, Vasettha, que le disciple religieux est pleinement satisfait.

== Verset: 16.129

Ainsi pourvu de ce noble ensemble de vertus, pourvu de cette noble ma�trise des facult�s sensorielles, pourvu de cette noble conscience et compr�hension, pourvu enfin de cette noble satisfaction absolue, le disciple religieux cherche et choisit une r�sidence l'�cart, dans un bois, au pied d'un arbre, dans une montagne, une grotte, une caverne, un cimeti�re, un plateau bois�, un endroit d�couvert, une meule de paille. Etant revenu de sa tourn�e d'aum�ne, apr�s son repas, il s'assied en repliant et croisant ses jambes, posant son corps bien droit, fixant son attention.

== Verset: 16.130

Ayant abandonn� la convoitise dans ce monde, il demeure avec la pens�e d�barrass�e de convoitise; il purifie sa pens�e de la convoitise.

== Verset: 16.131

Ayant abandonn� la haine et la m�chancet�, il demeure avec la pens�e d�barrass�e de m�chancet�; il purifie sa pens�e de la haine et de la m�chancet�.

== Verset: 16.132

Ayant abandonn� la paresse et la torpeur, il demeure avec la pens�e d�barrass�e de la paresse et de la torpeur; attentif, pleinement conscient de ce qu'il voit, il purifie sa pens�e de la paresse et de la torpeur.

== Verset: 16.133

Ayant abandonn� l'agitation et le regret, il demeure avec la pens�e d�barrass�e d'agitation et de regret; la pens�e apais�e int�rieurement, il purifie sa pens�e de l'agitation et du regret.

== Verset: 16.134

Ayant abandonn� le doute, il demeure avec la pens�e d�barrass�e du doute; il est sans perplexit� touchant les choses bonnes, il purifie sa pens�e du doute.

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== Verset: 16.135

Tant que, Vasettha, ces cinq entraves n'ont pas disparu, le disciple religieux se consid�re lui-m�me comme quelqu'un qui est endett�, comme quelqu'un qui est malade, comme quelqu'un qui est en prison, comme quelqu'un qui est vendu comme esclave, comme quelqu'un qui a perdu sa voie dans le d�sert.

== Verset: 16.136

Cependant, Vasettha, lorsque le disciple religieux s'est d�barrass� de ces cinq entraves, il se consid�re lui-m�me comme quelqu'un qui est lib�r� de ses dettes, comme quelqu'un qui s'est gu�ri de sa maladie, comme quelqu'un qui est lib�r� de sa prison, comme quelqu'un qui est libre et assur�.

== Verset: 16.137

Lorsque le disciple religieux consid�re ces cinq entraves dont il s'est lib�r� en lui-m�me, la joie na�t en lui; de la joie na�t l'all�gresse; lorsque sa pens�e est all�gre, son corps se calme; lorsque son corps est calm�, il ressent le bonheur; lorsqu'il est heureux, sa pens�e se concentre bien.

== Verset: 16.138

Ensuite il demeure en faisant rayonner la pens�e de bienveillance dans une direction (de l'espace), et de m�me dans une deuxi�me, dans une troisi�me, dans une quatri�me, au-dessus, au-dessous, au travers, partout dans sa totalit�, en tout lieu de l'univers, il demeure en faisant rayonner la pens�e de bienveillance, large, profonde, sans limite, sans haine et lib�r�e d'inimiti�.

== Verset: 16.139

Tout comme, Vasettha, un puissant sonneur de trompette fait entendre sans difficult� dans quatre directions le son de son instrument, de m�me est la lib�ration de la pens�e atteinte par la bienveillance, et ici il n'y aura plus aucun kamma restreint, il n'y restera aucun kamma restreint. Ainsi donc, Vasettha, c'est un chemin de l'union avec Brahma.

== Verset: 16.140

Ensuite, Vasettha, le disciple religieux demeure en faisant rayonner la pens�e de compassion dans une direction (de l'espace), et de m�me dans une deuxi�me, dans une troisi�me (...) il demeure faisant rayonner la pens�e de compassion, large, profonde, sans limite, sans haine et lib�r�e d'inimiti�.

== Verset: 16.141

Tout comme, Vasettha, un puissant sonneur de trompette fait entendre sans difficult� dans quatre directions le son de son instrument, de m�me est la lib�ration de la pens�e atteinte par la compassion, et ici il n'y aura plus aucun kamma restreint, il n y restera aucun kamma restreint. Ainsi donc, Vasettha, c'est aussi un chemin de l'union avec Brahma.

== Verset: 16.142

Ensuite, Vasettha, le disciple religieux demeure en faisant rayonner la pens�e de joie sympathique dans une direction (de l'espace), et de m�me dans une deuxi�me, dans une troisi�me (...) il demeure en faisant rayonner la pens�e de joie sympathique, large, profonde, sans limite, sans haine et lib�r�e d'inimiti�.

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== Page: 168
== Verset: 16.143

Tout comme, Vasettha, un puissant sonneur de trompette fait entendre sans difficult� dans quatre directions le son de son instrument, de m�me est la lib�ration de la pens�e atteinte par la joie sympathique, et ici il n'y aura plus aucun kamma restreint, il n'y restera aucun kamma restreint. Ainsi donc, Vasettha, c'est aussi un chemin de l'union avec Brahma.

== Verset: 16.144

Ensuite, Vasettha, le disciple religieux demeure en faisant rayonner la pens�e d'�quanimit� dans une direction (de l'espace), et de m�me dans une deuxi�me, dans une troisi�me (...) il demeure en faisant rayonner la pens�e d'�quanimit�, large, profonde, sans limite, sans haine et lib�r�e d'inimiti�.

== Verset: 16.145

Tout comme, Vasettha, un puissant sonneur de trompette fait entendre sans difficult� dans quatre directions le son de son instrument, de m�me est la lib�ration de la pens�e atteinte par l'�quanimit�, et ici il n'y aura plus aucun kamma restreint, il n'y restera aucun kamma restreint. Ainsi donc, Vasettha, c'est aussi un chemin de l'union avec Brahma.

== Verset: 16.146

Maintenant, qu'en pensez-vous, Vasettha ? Le disciple religieux qui m�ne sa vie ainsi, poss�de-t-il les femmes et la richesse ? - Il ne les poss�de pas, v�n�rable Gotama. - La pens�e du disciple religieux est-elle haineuse ou est-elle lib�r�e de la haine? - Sa pens�e est lib�r�e de la haine, v�n�rable Gotama. - La pens�e du disciple religieux est-elle malveillante ou est-elle lib�r�e de la malveillance? - Sa pens�e est lib�r�e de la malveillance, v�n�rable Gotama. - La pens�e du disciple religieux est-elle impure ou est-elle lib�r�e de l'impuret�? - Sa pens�e est lib�r�e de l'impuret�, v�n�rable Gotama. - Est-ce que le disciple religieux a la ma�trise de soi, ou n'a-t-il pas la ma�trise de soi? - Il a la ma�trise de soi, v�n�rable Gotama.

== Verset: 16.147

- Alors, Vasettha, vous affirmez que le disciple religieux ne poss�de pas les femmes et la richesse et que Brahma ne les poss�de pas non plus. N'y a-t-il pas une concordance et une similitude entre le disciple religieux qui ne poss�de pas les femmes et la richesse et Brahma qui ne poss�de pas les femmes et la richesse? - Certainement oui, v�n�rable Gotama. Il y a une similitude.

== Verset: 16.148

-Tr�s bien, Vasettha. En v�rit�, alors, il est possible que ce disciple religieux qui ne poss�de pas les femmes et la richesse, apr�s la dissolution de son corps, apr�s sa mort, se r�unisse Brahma qui ne poss�de pas les femmes et la richesse!

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== Verset: 16.149

Alors, Vasettha, vous affirmez que le disciple religieux est lib�r� de la haine et que Brahma est aussi lib�r� de la haine. N'y a-t-il pas une concordance et une similitude entre le disciple religieux qui est lib�r� de la haine et le Brahma qui est lib�r� de la haine? - Certainement oui, v�n�rable Gotama, il y a une similitude.

== Verset: 16.150

-Tr�s bien, Vasettha. En v�rit�, alors, il est possible que ce disciple religieux qui est lib�r� de la haine, apr�s la dissolution de son corps, apr�s sa mort, s'unisse avec Brahma qui est lib�r� de la haine!

== Verset: 16.151

Alors, Vasettha, vous affirmez que le disciple religieux est lib�r� de la malveillance et que Brahma est aussi lib�r� de la malveillance. N'y a-t-il pas une concordance et une similitude entre le disciple religieux qui est lib�r� de la malveillance et le Brahma qui est lib�r� de la malveillance? - Certainement oui, v�n�rable Gotama, il y a une similitude.

== Verset: 16.152

-Tr�s bien, Vasettha. En v�rit�, alors, il est possible que ce disciple religieux qui est lib�r� de la malveillance, apr�s la dissolution de son corps, apr�s sa mort, s'unisse avec le Brahma qui est lib�r� de la malveillance!

== Verset: 16.153

Alors, Vasettha, vous affirmez que le disciple religieux est lib�r� de l'impuret� et que Brahma est aussi lib�r� de l'impuret�. N'y a-t-il pas une concordance et une similitude entre le disciple religieux qui est lib�r� de l'impuret� et Brahma qui est lib�r� de l'impuret�? - Certainement oui, v�n�rable Gotama, il y a une similitude.

== Verset: 16.154

-Tr�s bien, Vasettha. En v�rit�, alors, il est possible que ce disciple religieux qui est lib�r� de l'impuret�, apr�s la dissolution de son corps, apr�s sa mort, s'unisse avec Brahma qui est lib�r� de l'impuret�. Alors, Vasettha, vous affirmez que le disciple religieux a la ma�trise de soi et que Brahma a aussi la ma�trise de soi. N'y a-t-il pas une concordance et une similitude entre le disciple religieux qui a la ma�trise de soi et Brahma qui a la ma�trise de soi ?- Certainement oui, v�n�rable Gotama, il y a une similitude.

== Verset: 16.155

-Tr�s bien, Vasettha. En v�rit�, alors, il est possible que ce disciple religieux qui a la ma�trise de soi, apr�s la dissolution de son corps, apr�s sa mort, s'unisse avec Brahma qui a la ma�trise de soi!

== Verset: 16.156

Cela dit, le jeune brahmane Vasettha et le jeune brahmane Bharadvaja dirent au Bienheureux: Merveilleux, v�n�rable Gotama. Merveilleux, v�n�rable Gotama. C'est (vraiment), v�n�rable Gotama, comme si l'on redressait ce qui a �t� renvers�, d�couvrait ce qui a �t� cach�, montrait le chemin l'�gar� ou apportait une lampe dans l'obscurit� en pensant: "Que ceux qui ont des yeux voient les formes"; de m�me le v�n�rable Gotama a rendu claire la doctrine de nombreuses fa�ons.

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== Page: 170
== Verset: 16.157

Aussi nous prenons refuge dans le v�n�rable Gotama, dans le dhamma (l'Enseignement) et dans le saiigha (la Communaut�). Que le v�n�rable Gotama veuille bien nous accepter comme disciples la�cs, de ce jour jusqu'� la fin de nos vies.

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== Page: 175

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== Chapitre: La patience infinie (KAKACUPAMA-SUTTA)

== Verset: 17.1

Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux s�journait dans le monast�re fond� par Anathapindika, au parc Jeta, pr�s de la ville de Savatthi.

== Verset: 17.2

En ce temps-l�, l'Ayasmanta Moliya-Pagguna demeurait dans une relation fort �troite avec des moniales. Si un moine quelconque parlait en mal des moniales en pr�sence de Moliya-Pagguna, celui-ci se montrait m�content, se mettait en col�re et se plaignait. Les moniales, de leur c�t�, si un moine quelconque parlait en mal de Moliya-Pagguna en leur pr�sence, se montraient m�contentes, se mettaient en col�re et se plaignaient. La relation entre l'Ayasmanta Moliya-Pagguna et les moniales �tait �troite ce point! Un moine s'approcha alors du Bienheureux. S'�tant approch�, il rendit hommage au Bienheureux, puis s'assit l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 17.3

S'�tant assis, ce moine dit: "O Bienheureux, l'Ayasmanta Moliya-Pagguna demeure en relation fort �troite avec des moniales. Si un moine quelconque parle en mal des moniales en sa pr�sence, il se montre m�content (...) Les moniales, de leur c�t�, si un moine quelconque parle en mal de Moliya-Pagguna en leur pr�sence, se montrent m�contentes (...) C'est ainsi, Bienheureux, que l'Ayasmanta Moliya-Pagguna demeure en relation fort �troite avec des moniales."

== Verset: 17.4

Le Bienheureux dit alors un moine: "Allez, convoquez le moine Moliya-Pagguna en mon nom." En r�pondant "Entendu, Bienheureux", le moine s'approcha de l'Ayasmanta Moliya-Pagguna et l'informa: "O Moliya-Pagguna, le Bienheureux vous appelle." "Entendu, Ayasmanta", r�pondit le moine Moliya-Pagguna, puis il s'approcha du Bienheureux. S'�tant approch� il rendit hommage au Bienheureux, puis s'assit l'�cart sur un c�t�.

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== Page: 176
== Verset: 17.5

Le Bienheureux s'adressa alors l'Ayasmanta Moliya-Pagguna: Est-il vrai, Pagguna, comme on le dit, que vous vivez en relation fort �troite avec des moniales? Une relation �troite ce point que, si un moine quelconque parle en mal des moniales en votre pr�sence, vous vous montrez m�content, vous vous mettez en col�re et vous vous plaignez? Egalement, une relation �troite ce point que, si un moine quelconque parle en mal de vous en pr�sence des moniales, celles-ci se montrent m�contentes, se mettent en col�re et se plaignent?

== Verset: 17.6

Ainsi est-il vrai que, Pagguna, comme on le dit, vous demeurez en relation �troite avec des moniales? - C'est vrai, Bienheureux, r�pondit l'Ayasmanta Moliya-Pagguna. -Cependant, n'est-ce pas, Pagguna, vous �tes un fils de famille qui a renonc� la vie de la maison pour assumer la vie religieuse, cause de la confiance sereine? - Oui, Bienheureux.

== Verset: 17.7

- Le fait de demeurer en relation fort �troite avec des moniales, Moliya-Pagguna, n'est donc pas.une chose convenable pour quelqu'un comme vous. En outre, si quelqu'un dit en votre pr�sence du mal des moniales, vous devez tenter de vous d�barrasser des �tats mentaux, savoir des d�sirs mondains, des pens�es mondaines.

== Verset: 17.8

Dans ce cas-l�, vous devez vous entra�ner vous-m�me ainsi: "Que ma pens�e ne soit pas pervertie. Que je ne dise pas de paroles m�chantes, mais que je demeure plein de pi�t� avec une pens�e de compassion, une pens�e lib�r�e de la haine."

== Verset: 17.9

M�me, Pagguna, si quelqu'un donne un coup devant vos yeux ces moniales ou bien si quelqu'un donne un coup avec des pierres devant vos yeux ces moniales, si quelqu'un donne un coup de b�ton devant vos yeux ces moniales, si quelqu'un donne un coup avec une arme devant vos yeux ces moniales, dans ces cas-l� �galement, Pagguna, vous devez vous entra�ner vous-m�me ainsi: "Que ma pens�e ne soit pas pervertie. Que je ne dise pas de paroles m�chantes, mais que je demeure plein de pi�t� avec une pens�e de compassion, une pens�e lib�r�e de la haine."

== Verset: 17.10

M�me, Pagguna, si quelqu'un dit du mal de vous en votre pr�sence ou bien si quelqu'un vous donne un coup, si quelqu'un vous donne un coup avec des pierres, si quelqu'un vous donne un coup de b�ton, si quelqu'un vous donne un coup avec une arme, dans ces cas-l� �galement, Pagguna, vous devez vous entra�ner vous-m�me ainsi: "Que ma pens�e ne soit pas pervertie. Que je ne dise pas de paroles m�chantes, mais que je demeure plein de pi�t� avec une pens�e de compassion, une pens�e lib�r�e de la haine." C'est ainsi, Pagguna, que vous devez vous entra�ner vous-m�me.

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== Page: 177
== Verset: 17.11

Ensuite, le Bienheureux s'adressa aux moines et dit: Il y eut, moines, une �poque o� mes disciples �taient bien avanc�s dans le progr�s int�rieur. Moi, alors je m'adressai ces disciples: "Maintenant, moines, je prends un seul repas par jour. En prenant un seul repas par jour, j'attends d'avoir une bonne sant�, de ne pas avoir de maladie, d'avoir force et confort. Vous aussi, moines, prenez un seul repas par jour. Prenant seulement un seul repas par jour, vous aussi, vous serez capables d'avoir une bonne sant�, de ne pas avoir de maladie, d'avoir force et confort."

== Verset: 17.12

Je n'avais rien faire pour l'instruction de ces disciples. La seule chose que je devais faire �tait de produire en eux la vigilance.

== Verset: 17.13

Supposons, moines, qu'une voiture d�j� pr�par�e (pour partir), tir�e par des chevaux, soit sur un bon terrain, un carrefour et qu'un cocher qui est un bon entra�neur de chevaux, ayant pris les r�nes dans sa main gauche et l'aiguillon dans sa main droite, conduise cette voiture, selon son gr� vers le haut et vers le bas (d'une rue).

== Verset: 17.14

De m�me, moines, je n'avais rien a faire pour l'instruction de ces disciples. La seule chose que je devais faire �tait de produire en eux la vigilance. Evitez, moines, les �tats mauvais et occupez-vous des �tats bons. Ainsi, vous arriverez la croissance, au d�veloppement, la maturit� dans cette Doctrine et dans cette Discipline.

== Verset: 17.15

Imaginez, moines, pr�s d'un village ou d'une ville, un grand arbre appel� sala, un arbre qui a pouss� entour� de lianes. Un homme s'approche de cet arbre en souhaitant le bien-�tre de cet arbre, le d�veloppement et la s�curit� de cet arbre vis-�-vis de son entourage. Ainsi, il coupe les branches qui ploient sous la lourdeur des lianes. Il les emporte et nettoie bien l'endroit o� pousse l'arbre sala. Cependant, il entretient les branches de l'arbre qui ont pouss� rectilignes. Ainsi, quelque temps apr�s, moines, cet arbre sala arrive un complet �tat de croissance, son plein d�veloppement, sa maturit�.

== Verset: 17.16

De m�me, si vous vous d�barrassez des choses qui donnent des r�sultats malheureux, si vous vous occupez de choses qui donnent des r�sultats heureux, ainsi, vous aussi, vous arriverez un complet �tat de croissance, au plein d�veloppement, la maturit� dans cette Doctrine et dans cette Discipline.

== Verset: 17.17

Une fois, moines, dans cette ville de Savatthi, il y avait une riche ma�tresse de maison nomm�e Vedehika. Cette dame Vedehika jouissait d'une bonne r�putation. On disait d'elle: " La dame Vedehika est gentille. La dame Vedehika est douce. La dame Vedehika est tr�s patiente." Elle avait une esclave appel�e Kali, qui �tait une servante tr�s habile, diligente et soigneuse. Alors, moines, Kali eut cette pens�e: "Ma ma�tresse jouit d'une bonne r�putation. On dit que la dame Vedehika est gentille, la dame Vedehika est douce, la dame Vedehika est tr�s patiente. Je dois savoir si ma ma�tresse a une agressivit� qu'elle ne montre pas l'ext�rieur, ou bien si elle n'a vraiment pas d'agressivit�, ou bien si elle ne montre pas son agressivit� parce que je travaille tr�s soigneusement. Je dois mettre l'�preuve ma ma�tresse."

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== Page: 178
== Verset: 17.18

Le lendemain matin, l'esclave Kali se leva alors en retard. La dame Vedehika dit (ironiquement): "Bravo, Kali, tr�s bien! - Pourquoi, ma ma�tresse? demanda Kali. -Aujourd'hui tu t'es lev�e en retard, pourquoi? - Sans raison particuli�re, ma ma�tresse." En col�re, la dame Vedehika fit un mauvais visage et dit: "C'est sans raison particuli�re, maudite esclave, que tu t'es lev�e si tard aujourd'hui."

== Verset: 17.19

L'esclave Kali se dit alors: "Ma ma�tresse a-t-elle une agressivit� qu'elle ne montre pas ? N'a-t-elle vraiment pas d'agressivit� ou bien ne montre-t-elle pas son agressivit� cause du soin de mon travail. Je dois la mettre l'�preuve encore plus."

== Verset: 17.20

Le lendemain matin, l'esclave Kali se leva encore plus tard. La dame Vedehika dit: "Bravo, Kali tr�s bien! - Pourquoi, ma ma�tresse? - Aujourd'hui tu t'es lev�e en retard, pourquoi? - Sans raison particuli�re, ma ma�tresse." Courrouc�e, la dame Vedehika prof�ra ces mots rudes avec col�re: "Maudite esclave, c'est sans raison particuli�re que tu t'es lev�e en retard aujourd'hui!"

== Verset: 17.21

L'esclave Kali se dit alors: "Ma ma�tresse a-t-elle une agressivit� qu'elle ne montre pas ? N'a-t-elle vraiment pas d'agressivit� ou bien ne montre-t-elle pas son agressivit� cause du soin de mon travail. Je dois la mettre l'�preuve encore plus."

== Verset: 17.22

Le lendemain matin, l'esclave Kali se leva encore plus tard: "Bravo, Kali, tr�s bien, dit la dame Vedehika. - Pourquoi, ma ma�tresse? - Aujourd'hui tu t'es lev�e en retard, pourquoi? - Sans raison particuli�re, ma ma�tresse, dit l'esclave Kali. - Sans raison particuli�re, maudite esclave. Tu t'es lev�e en retard aujourd'hui."

== Verset: 17.23

En parlant ainsi, la dame Vedehika courrouc�e, en col�re, prit la barre de la porte, en donna un coup sur la t�te de Kali et la blessa. Alors, le sang coulant de sa t�te bless�e, l'esclave Kali se rendit chez les voisins en disant: "Voyez, Messieurs Dames, l'oeuvre de la personne qui �tait gentille; voyez l'oeuvre de la personne qui �tait douce; voyez l'oeuvre de la personne qui �tait tr�s patiente. Comment peut-elle, avec des mots si m�chants, dans sa col�re, l'�gard de son unique esclave, lui donner un coup sur la t�te avec la barre de la porte?" D�s lors, moines, une mauvaise r�putation se propagea propos de la dame Vedehika, et on en disait: "La dame Vedehika est violente. La dame Vedehika n'est pas douce. La dame Vedehika n'est pas patiente."

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== Page: 179
== Verset: 17.24

De m�me, moines, ici certains moines sont tr�s gentils, tr�s doux, tr�s patients, jusqu'� ce qu'une parole d�sagr�able les atteigne; Or, c'est lorsqu'un moine est attaqu� par une parole rude qu'on peut savoir s'il est vraiment gentil, doux et patient.

== Verset: 17.25

Je ne dis pas, moines, que le moine auquel on peut parler des v�tements monastiques, de la nourriture, du logement et des m�dicaments est un moine qui on peut parler facilement ou je ne dis pas qu'il est un moine qui demeure dans la suavit�. A un tel moine, s'il n'obtient pas les v�tements monastiques, la nourriture, le logement, les m�dicaments, il est difficile de parler et il n'arrive pas la suavit�.

== Verset: 17.26

A un moine qui respecte l'Enseignement, r�v�re l'Enseignement, honore l'Enseignement, on peut parler facilement et il arrive la suavit�. Je dis qu'un tel moine est un moine auquel on peut parler facilement.

== Verset: 17.27

C'est pourquoi, moines, vous devez vous entra�ner vous-m�mes ainsi: "Que nous soyons des �tres auxquels on peut facilement parler. Que nous demeurions dans la suavit� en respectant seulement l'Enseignement, en r�v�rant l'Enseignement, en honorant l'Enseignement. C'est ainsi, moines, que vous devez vous entra�ner vous-m�mes."

== Verset: 17.28

Il y a, moines, cinq mani�res de parler, lorsque les autres vous parlent, savoir: Parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct; parler selon le fait ou parler sans tenir compte du fait; parler gentiment ou parler rudement; prof�rer des paroles relatives au but ou des paroles non relatives au but; parler avec bienveillance ou parler avec malveillance.

== Verset: 17.29

Egalement, moines, il y a cinq mani�res de parler lorsque vous parlez aux autres, savoir: Parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct; parler selon le fait ou parler sans tenir compte du fait; parler gentiment ou parler rudement; prof�rer des paroles relatives au but ou des paroles non relatives au but; parler avec bienveillance ou parler avec malveillance.

== Verset: 17.30

Dans chaque cas, vous devez vous entra�ner vous-m�mes ainsi: "Que notre pens�e ne soit pas pervertie. Puissions-nous ne pas prof�rer de mauvaise parole. Puissions-nous demeurer dans la pens�e de bienveillance, sans haine. Puissions-nous demeurer en faisant rayonner la pens�e de bienveillance envers la personne qui a mal parl�. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la pens�e de bienveillance qui est large, profonde, sans limite, sans haine et lib�r�e d'inimiti�, puissions-nous demeurer dans la pens�e de bienveillance." C'est ainsi, moines, que vous devez vous entra�ner vous-m�mes."

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== Page: 180
== Verset: 17.31

Supposons qu'un homme avec une pelle et un panier dise: "Je transforme cette terre en non-terre ", et pour cela laboure la terre ici et l�, jette la terre ici et l�, cache la terre ici et l�, rend la terre in�gale ici et l�, et fait des trous dans l'espoir que la terre devienne une non-terre."

== Verset: 17.32

Qu'en pensez-vous, moines? Cet individu est-il capable de transformer cette grande terre en non-terre ?" Les moines r�pondirent: "Non, Bienheureux. Non, parce que la terre est grande, profonde, vaste, non mesurable. Transformer cette terre en non-terre n'est pas possible. Avant qu'il ne le fasse, cet homme sera us� et perdu."

== Verset: 17.33

De m�me, moines, il y a cinq mani�res de parler, lorsque les autres vous parlent: Parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct (...)

== Verset: 17.34

Dans chaque cas, vous devez vous entra�ner vous-m�mes ainsi: "Que notre pens�e ne soit pas pervertie. Puissions-nous ne pas prof�rer de mauvaise parole (...) Puissions-nous demeurer en faisant rayonner la pens�e de bienveillance envers la personne qui a mal parl�. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la pens�e de bienveillance large, profonde, sans limite comme la terre, sans haine et lib�r�e d'inimiti�, puissions-nous demeurer dans la pens�e de bienveillance." C'est ainsi, moines, que vous devez vous entra�ner vous-m�mes."

== Verset: 17.35

Supposons qu'un homme avec des peintures en laque ou de couleur jaune, ou noire, ou bleue, ou pourpre, s'exprime ainsi: "Je dessinerai des formes mat�rielles dans l'espace. Je ferai appara�tre des formes mat�rielles dans l'espace." Qu'en pensez-vous, moines ? Cet individu est-il capable de dessiner des formes mat�rielles dans l'espace? Est-il capable d'y faire appara�tre des formes mat�rielles? - Non, Bienheureux. Non, parce que l'espace est sans forme, invisible. Cet individu n'est pas capable d'y peindre des formes mat�rielles. Avant d'y faire appara�tre des formes mat�rielles, cet homme sera us� et perdu."

== Verset: 17.36

De m�me, moines, il y a cinq mani�res de parler, lorsque les autres vous parlent: Parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct (...)

== Verset: 17.37

Dans chaque cas, vous devez vous entra�ner vous-m�mes ainsi: "Que notre pens�e ne soit pas pervertie. Puissions-nous ne pas prof�rer de mauvaise parole (...) Puissions-nous demeurer en faisant rayonner la pens�e de bienveillance envers la personne qui a mal parl�. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la pens�e de bienveillance large, profonde, sans limite comme l'espace, sans haine et lib�r�e d'inimiti�, puissions-nous demeurer dans la pens�e de bienveillance." C'est ainsi, moines, que vous devez vous entra�ner vous-m�mes."

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== Page: 181
== Verset: 17.38

Supposons qu'un homme avec une torche de paille allum�e s'exprime ainsi: "Avec cette torche de paille, je mettrai le feu au fleuve Gange. Je le ferai br�ler avec cette torche de paille." Qu'en pensez-vous, moines? Cet homme avec une torche de paille allum�e, peut-il mettre le feu au fleuve Gange? Est-il capable de le faire br�ler? - Non, Bienheureux. Non, parce que le fleuve Gange est profond et sans limite. Y mettre le feu avec un flambeau de paille n'est pas possible. Avant qu'il ne fasse br�ler le fleuve Gange, cet homme sera us� et perdu.

== Verset: 17.39

De m�me, moines, il y a cinq mani�res de parler lorsque les autres vous parlent: Parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct (...)

== Verset: 17.40

Dans chaque cas, vous devez vous entra�ner vous-m�mes ainsi: "Que notre pens�e ne soit pas pervertie. Puissions-nous ne pas prof�rer de parole mauvaise (...) Puissions-nous demeurer en faisant rayonner la pens�e de bienveillance envers la personne qui a mal parl�. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la pens�e de bienveillance large, profonde, sans limite comme le fleuve Gange, sans haine et lib�r�e d'inimiti�, puissions-nous demeurer dans la pens�e de bienveillance." C'est ainsi, moines, que vous devez vous entra�ner vous-m�mes.

== Verset: 17.41

Imaginez, moines, un sac en peau de chat, trait�, bien trait�, compl�tement trait�, souple, doux, non bruissant, non froufroutant. Supposons qu'un homme avec une pi�ce de bois ou un tesson se dise: "Moi, avec cette pi�ce de bois ou ce tesson, je ferai froufrouter ce sac en peau de chat. Je ferai bruire ce sac en peau de chat." Qu'en pensez-vous, moines? Cet homme peut-il faire un froufrou, est-il capable de faire un bruissement avec ce sac en peau de chat qui est trait�, bien trait�, qui est doux et sans bruissements, sans froufrous? - Non, Bienheureux. Non, parce que ce sac en peau de chat est un objet bien trait�, compl�tement trait�, il est souple, doux, sans bruissements, sans froufrous. Faire un bruissement ou un froufrou n'est pas possible. Avant qu'il n'y parvienne, cet homme sera use et perdu.

== Verset: 17.42

De m�me, moines, il y a cinq mani�res de parler, lorsque les autres vous parlent: Parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct; parler selon le fait ou parler sans tenir compte du fait; parler gentiment ou parler rudement; prof�rer des paroles relatives au but ou des paroles non relatives au but; parler avec bienveillance ou parler avec malveillance.

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== Page: 182
== Verset: 17.43

Egalement, il y a cinq mani�res de parler, lorsque vous parlez aux autres: Parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct; parler selon le fait ou parler sans tenir compte du fait; parler gentiment ou parler rudement; prof�rer des paroles relatives au but ou des paroles non relatives au but; parler avec bienveillance ou parler avec malveillance.

== Verset: 17.44

Dans chaque cas, vous devez vous entra�ner vous-m�mes ainsi: "Que notre pens�e ne soit pas pervertie. Puissions-nous ne pas prof�rer de mauvaise parole. Puissions-nous demeurer en faisant rayonner la pens�e de bienveillance envers la personne qui a mal parl�. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la pens�e de bienveillance large, profonde, sans limite comme un sac en peau de chat, sans haine et lib�r�e d'inimiti�, puissions-nous demeurer dans la pens�e de bienveillance." C'est ainsi, moines, que vous devez vous entra�ner vous-m�mes.

== Verset: 17.45

M�me si de dangereux voleurs coupent le corps de quelqu'un membre membre avec une scie deux mains, s'il lui vient une pens�e haineuse envers ces voleurs, pour cette raison, il ne se conduit pas selon mon Enseignement.

== Verset: 17.46

Dans ce cas-l�, moines, vous devez vous entra�ner vous-m�mes ainsi: "Que notre pens�e ne soit pas pervertie. Puissions-nous ne pas prof�rer de mauvaise parole. Puissions-nous demeurer dans la pens�e de bienveillance, sans haine. Puissions-nous demeurer en faisant rayonner la pens�e de bienveillance envers la personne qui fait du mal. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la pens�e de bienveillance qui est large, profonde, sans limite, sans haine et lib�r�e d'inimiti�, puissions-nous demeurer dans la pens�e de bienveillance." C'est ainsi, moines, que vous devez vous entra�ner vous-m�mes.

== Verset: 17.47

Si, moines, vous �tes attentifs encore et encore cette " exhortation de la parabole de la scie", est-ce qu'il y aura une parole, subtile ou rude, que vous ne pourrez pas supporter? - Non, Bienheureux.

== Verset: 17.48

- Rendez-vous donc, moines, attentifs encore et encore cette exhortation. Cela sera pour votre bien-�tre pendant longtemps et pour votre bonheur pendant longtemps. Ainsi parla le Bienheureux. Les moines heureux se r�jouirent des paroles du Bienheureux.

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== Page: 187

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== Chapitre: Un tron�on de bois (DARUKKHANDHA-SUTTA)

== Verset: 18.1

Une fois, le Bienheureux s�journait au pays de Kosambi, au bord de la rivi�re Gange. Le Bienheureux vit un grand tron�on de bois qui descendait le Gange. Ayant vu ce tron�on de bois, le Bienheureux s'adressa aux moines et dit: O moines, voyez-vous ce tron�on de bois qui descend le Gange? - Oui, Bienheureux, r�pondirent-ils.

== Verset: 18.2

- Alors, moines, si ce tron�on de bois ne se jette pas contre cette rive, ou s'il ne se jette pas contre l'autre rive, ou s'il ne se noie pas dans le milieu du fleuve, ou s'il ne s'enfonce pas jusqu'au fond de l'eau, ou s'il ne tombe pas dans les mains d'�tres humains, ou dans les mains d'�tres non humains, ou s'il n'est pas pris dans un tourbillon, ou s'il ne se d�compose pas int�rieurement, eh bien, moines, ce tron�on de bois flottera vers l'Oc�an, il descendra vers l'Oc�an, il se dirigera vers l'Oc�an. Pourquoi ? Parce que, moines, le fleuve Gange coule vers l'Oc�an, il descend vers l'Oc�an, il se dirige vers l'Oc�an.

== Verset: 18.3

De m�me, moines, si vous ne vous jetez pas contre cette rive, ou si vous ne vous jetez pas contre l'autre rive, ou si vous ne vous noyez pas au milieu du fleuve, ou si vous ne vous enfoncez pas jusqu'au fond de l'eau, ou si vous ne tombez pas dans les mains d'�tres humains ou dans les mains d'�tres non humains, ou si vous n'�tes pas pris dans un tourbillon, ou si vous ne vous d�composez pas int�rieurement, alors, moines, vous coulerez vers le nibbana, vous descendrez vers le nibbana, vous vous dirigerez vers le nibbana. Pourquoi ? Parce que, moines, la compr�hension correcte coule vers le nibbana, elle descend vers le nibbana, elle se dirige vers le nibbana.

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== Page: 188
== Verset: 18.4

Lorsque le Bienheureux eut ainsi parl�, un moine dit: O Bienheureux, quelle est la signification de " cette rive " ? Quelle est " l'autre rive "? Quelle est la signification de " se noyer dans le milieu du fleuve " ? Quelle est la signification de " s'enfoncer jusqu'au fond de l'eau " ? Quelle est la signification de " tomber dans les mains d'�tres humains " ou celle de " tomber dans les mains d'�tres non humains " ? Quelle est la signification d"'�tre pris par un tourbillon " ? Quelle est la signification de "se d�composer int�rieurement" ?

== Verset: 18.5

"Cette rive ", moine, est un nom pour les six sph�res sensorielles de l'int�rieur. "L'autre rive", moine, est un nom pour les six sph�res sensorielles de l'ext�rieur. "Se noyer dans le milieu du fleuve", moine, est un nom pour l'avidit� passionn�e et le d�sir. "S'enfoncer au fond de l'eau", moine, est un nom pour la fiert� de soi-m�me.

== Verset: 18.6

Ici, quel est, moine, le sens de "tomber dans les mains d'�tres humains"? Supposons, moine, que quelqu'un vive en relation intime avec des la�cs. Il se r�jouit avec les gens qui se r�jouissent. Il s'afflige avec les gens qui s'affligent. Il prend du plaisir avec les gens qui prennent du plaisir. Il souffre avec les gens qui souffrent et �tablit un lien �troit entre lui-m�me et ce qui arrive. Voil� ce qu'est, moine, "�tre attrap� par des �tres humains".

== Verset: 18.7

Ici, quel est, moine, le sens de " tomber dans les mains d'�tres non humains " ? Supposons, moine, qu'on s'engage dans la Conduite pure dans l'espoir de rena�tre parmi tel ou tel groupe de dieux, en se disant: "Par le moyen de cette vertu, ou par le moyen de cette pratique, ou par le moyen de cette aust�rit�, ou par le moyen de cette Conduite pure, que je devienne un petit dieu ou un grand dieu! " Voil� ce qu'est, moine, " tomber dans les mains d'�tres non humains".

== Verset: 18.8

"Pris dans un tourbillon ", moine, est un nom pour les cinq plaisirs.

== Verset: 18.9

Quelle est la signification de "se d�composer int�rieurement " ? Supposons, moine, quelqu'un qui m�ne une vie non vertueuse. Il s'engage dans les mauvaises choses, il est impur. Il a un comportement douteux. Il a des affaires secr�tes. Bien qu'il pr�tende �tre religieux, il ne l'est pas. Bien qu'il pr�tende �tre pratiquant de la Conduite pure, il ne l'est pas. Il est pourri et il est un tas d'ordure. Tel est, moine, le sens de " se d�composer int�rieurement".

== Verset: 18.10

A ce moment-l�, un vacher nomm� Nanda se trouvait debout non loin du Bienheureux. Le vacher Nanda s'�cria alors: Moi, Bienheureux, je suis quelqu'un qui ne se jette pas contre "cette rive". Je suis quelqu'un qui ne se jette pas contre " l'autre rive". Je " ne me noierai pas au milieu du fleuve". Je " ne m'enfoncerai pas jusqu'au fond de l'eau". Je ne " tomberai pas dans les mains des �tres humains " ni " dans les mains des �tres non humains". Je " ne serai pas pris dans un tourbillon". Je "ne me d�composerai pas int�rieurement". O Bienheureux, puiss�-je obtenir l'Ordination mineure et l'Ordination majeure aupr�s du Bienheureux!

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== Page: 189
== Verset: 18.11

- Alors, Nanda, rendez les vaches leurs propri�taires, dit le Bienheureux. - O Bienheureux, les vaches retourneront. Elles seront attir�es par leurs veaux. - Justement, Nanda, rendez les vaches leurs propri�taires ", r�p�ta le Bienheureux. Alors, le vacher Nanda, ayant rendu les vaches leurs propri�taires, �tant revenu devant le Bienheureux, dit: "O Bienheureux, les vaches ont �t� rendues leurs propri�taires. O Bienheureux, puiss�-je obtenir l'Ordination mineure et l'Ordination majeure aupr�s du Bienheureux!"

== Verset: 18.12

Le vacher Nanda obtint l'Ordination mineure et l'Ordination majeure aupr�s du Bienheureux. Peu de temps apr�s son Ordination majeure, l'Ayasmanta Nanda demeurant seul, retir�, vigilant, ardent, r�solu, parvint rapidement ce but pour la r�alisation duquel les fils de famille quittent leur maison pour la vie religieuse, cet incomparable but de la Conduite pure, il le r�alisa dans cette vie m�me.

== Verset: 18.13

Il comprit: "La naissance est d�truite, la Conduite pure est v�cue, ce qui doit �tre achev� est achev�, plus rien ne demeure accomplir." Ainsi, l'Ayasmanta Nanda parvint au nombre des Arahants.

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== Page: 195

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== Chapitre: L'entra�nement graduel (GANAKAMOGGALLANA-SUTTA)

== Verset: 19.1

Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux s�journait dans la r�sidence monastique fond�e par Migara-Mata, dans le monast�re de l'Est, pr�s de la ville de Savatthi. Alors, un jour, le brahmane nomm� Ganaka-Moggallana s'approcha du Bienheureux. S'�tant approch�, il �changea des compliments de politesse et des paroles de courtoisie, puis s'assit l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 19.2

S'�tant assis l'�cart sur un c�t�, le brahmane Ganaka-Moggallana dit au Bienheureux: Tout comme, v�n�rable Gotama, dans cette r�sidence monastique fond�e par MigaraMata on peut voir un entra�nement graduel, une action graduelle, une pratique graduelle jusqu'au dernier �tage, de m�me chez les brahmanes on peut voir un entra�nement graduel, une action graduelle, une pratique graduelle concernant leurs �tudes (sur les Veda).

== Verset: 19.3

De m�me, v�n�rable Gotama, chez les archers on peut voir un entra�nement graduel, une action graduelle, une pratique graduelle concernant l'archerie. De m�me, v�n�rable Gotama, chez nous dont la profession est la comptabilit� on peut voir un entra�nement graduel, une action graduelle, une pratique graduelle concernant le m�tier de comptable.

== Verset: 19.4

Lorsque nous trouvons un �l�ve, tout d'abord nous lui apprenons calculer: un-premier, deux-deuxi�me, trois-troisi�me, quatre-quatri�me, cinq-cinqui�me, six-sixi�me, sept-septi�me, huit-huiti�me neuf-neuvi�me, dix-dixi�me, et ainsi nous lui apprenons d'abord compter jusqu'� cent.

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== Page: 196
== Verset: 19.5

De m�me, v�n�rable Gotama, est-il possible d'indiquer un entra�nement graduel, une action graduelle, une pratique graduelle en ce qui concerne votre Doctrine et votre Discipline? - Oui, brahmane, il est possible d'indiquer un entra�nement graduel, une action graduelle, une pratique graduelle dans cette Doctrine et dans cette Discipline.

== Verset: 19.6

Tout comme un entra�neur de chevaux tr�s habile qui, ayant trouv� un cheval de pure race, tout d'abord l'entra�ne en mettant le mors de bride, et ensuite l'am�ne aux autres entra�nements, le Tathagata aussi ayant trouv� un individu domptable, tout d'abord l'entra�ne en disant: "Venez, moine, soyez vertueux, vivez en ma�trisant les sens par les restrictions. Vivez en pratiquant la bonne conduite et vivez en voyant du danger m�me dans les moindres fautes. Vivez en vous entra�nant vous-m�me dans le Code de discipline."

== Verset: 19.7

Lorsque, brahmane, le disciple est vertueux, lorsqu'il vit en ma�trisant ses sens par les restrictions, lorsqu'il vit en pratiquant la bonne conduite et en voyant du danger dans les moindres fautes, lorsqu'il vit en s'entra�nant lui-m�me dans le Code de discipline, le Tathagata alors l'entra�ne nouveau, en disant: Venez, moine, soyez vigilant propos de vos organes sensoriels.

== Verset: 19.8

Par exemple, ayant vu une forme au moyen de votre �il, ne soyez pas plong� dans ses apparences g�n�rales ni dans ses d�tails car, en cons�quence de ce que cet organe de l'oeil demeure non ma�tris�, les choses mauvaises et vicieuses, la convoitise et la tristesse, peuvent s'introduire dans votre pens�e. Ma�trisez donc bien l'organe de l'oeil et achevez le domptage de l'organe de l'oeil.

== Verset: 19.9

Egalement, ayant �cout� un son au moyen de votre oreille (...)

== Verset: 19.10
Ayant senti une odeur au moyen de votre nez (...)
== Verset: 19.11

Ayant go�t� une saveur au moyen de votre langue (...)

== Verset: 19.12

Ayant senti une chose tangible au moyen de votre corps (...)

== Verset: 19.13

Ayant reconnu un objet mental au moyen de votre pens�e, ne soyez pas plong� dans ses apparences g�n�rales ni dans ses d�tails car, en cons�quence de ce que cet organe de la pens�e demeure non ma�tris�, les choses mauvaises et vicieuses, la convoitise et la tristesse, peuvent s'introduire dans votre pens�e. Ma�trisez donc bien l'organe de la pens�e et achevez le domptage de l'organe de la pens�e.

== Verset: 19.14

Lorsque, brahmane, le disciple a ma�tris� ses organes sensoriels, le Tathagata alors l'entra�ne nouveau, en disant: "Venez, moine, soyez mod�r� lorsque vous mangez. Mangez attentivement en r�fl�chissant: Je me sers de cette nourriture non pour le plaisir, non pour l'exag�ration de la vigueur, non pour l'esth�tique, non pour la beaut�, mais simplement pour maintenir l'existence de ce corps, pour supprimer la souffrance, pour favoriser la Conduite pure car, ainsi, je mettrai fin la souffrance ancienne, je ne produirai pas de nouvelles souffrances et, de cette fa�on~ mon existence sera irr�prochable et heureuse."

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== Page: 197
== Verset: 19.15

Lorsque, brahmane, le disciple est devenu mod�r� dans ses repas, le Tathagata alors l'entra�ne nouveau, en disant: Venez, moine, vivez en vigilance. Pendant la journ�e, lorsque vous marchez, lorsque vous restez immobile, purifiez votre pens�e des �tats mentaux entrav�s. Pendant la premi�re partie de la nuit, couchez-vous en la posture du lion, attentif, en pensant votre lever du lendemain matin. Puis, dans la derni�re partie de la nuit, lorsque vous vous levez, lorsque vous marchez, lorsque vous restez immobile, lorsque vous vous asseyez, purifiez votre pens�e des �tats mentaux entrav�s."

== Verset: 19.16

Lorsque, brahmane, le disciple est tout entier vigilant, le Tathagata alors l'entra�ne nouveau, en disant: "Venez, moine, vous poss�dez l'attention et la conscience. Soyez quelqu'un qui agit avec conscience. Soyez attentif et conscient. Allant ou revenant, soyez parfaitement conscient. Regardant devant ou autour de vous, soyez parfaitement conscient. Etendant ou repliant vos membres, soyez parfaitement conscient. Portant le bol aum�ne et les v�tements monastiques, soyez parfaitement conscient. Mangeant, buvant, m�chant, soyez parfaitement conscient. D�f�quant, urinant, soyez parfaitement conscient. Marchant, �tant debout, vous asseyant, vous endormant, vous �veillant, parlant, vous taisant, soyez parfaitement conscient."

== Verset: 19.17

Lorsque, brahmane, le disciple poss�de l'attention et la conscience dans ses actes quotidiens, le Tathagata alors l'entra�ne nouveau, en disant: "Venez, moine, choisissez un logement solitaire, dans la for�t, au pied d'un arbre, dans la montagne, une grotte, une caverne, un cimeti�re, un plateau bois�, un endroit d�couvert, une meule de paille."

== Verset: 19.18

Il choisit alors un logement solitaire, dans la for�t, au pied d'un arbre, dans la montagne, une grotte, une caverne, un cimeti�re, un plateau bois�, un endroit d�couvert, une meule de paille. Etant revenu de sa tourn�e d'aum�ne, apr�s son repas, il s'assied en repliant et croisant les jambes, posant son corps bien droit, fixant son attention.

== Verset: 19.19

Ainsi, ayant abandonn� la convoitise en ce monde, il demeure, la pens�e d�barrass�e de convoitise. Il purifie sa pens�e de la convoitise.

== Verset: 19.20

Ayant abandonn� la haine et la m�chancet�, il demeure, la pens�e d�barrass�e de m�chancet�. Il purifie sa pens�e de la haine et de la m�chancet�.

== Verset: 19.21

Ayant abandonn� la paresse et la torpeur, il demeure, la pens�e d�barrass�e de la paresse et de la torpeur. Attentif, pleinement conscient de ce qu'il voit, il purifie sa pens�e de la paresse et de la torpeur.

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== Page: 198
== Verset: 19.22

Ayant abandonn� l'agitation et le regret, il demeure, la pens�e d�barrass�e d'agitation et de regret. La pens�e apais�e int�rieurement, il purifie sa pens�e de l'agitation et du regret.

== Verset: 19.23

Ayant abandonn� le doute, il demeure ayant franchi le doute. Ne se posant plus de questions concernant les choses bonnes, il purifie sa pens�e du doute.

== Verset: 19.24

Ayant �limin� ces cinq entraves qui sont des souillures de la pens�e et qui sont nuisibles la sagesse intuitive, s'�tant s�par� des d�sirs sensuels, s'�tant s�par� des mauvaises pens�es, le disciple entre dans le premier recueillement (pathamajjhana), pourvu de raisonnement et de r�flexion, qui est joie et bonheur, n� de la s�paration (des choses mauvaises), et il y demeure.

== Verset: 19.25

Apr�s cela, ayant mis fin au raisonnement et la r�flexion, le disciple entre et demeure dans le deuxi�me recueillement (dutiyajjhana), qui est apaisement int�rieur, unification de la pens�e, qui est d�pourvu de raisonnement et de r�flexion, n� de la concentration, et consiste en bonheur.

== Verset: 19.26

Puis, se d�tournant du bonheur, le disciple vit dans l'indiff�rence, conscient et vigilant, il ressent dans son corps le bonheur, en sorte que les �tres nobles l'appellent: "Celui qui, indiff�rent et attentif, demeure heureux "; il entre ainsi et demeure dans le troisi�me recueillement (tatiyajjhana).

== Verset: 19.27

Enfin, s'�tant d�barrass� du bonheur et s'�tant d�barrass� de la peine, ayant supprim� la gaiet� et la tristesse ant�rieures, le disciple entre et demeure dans le quatri�me recueillement (catutthajjhana), o� ne sont ni plaisir ni douleur, mais qui est puret� parfaite d'attention et d'indiff�rence.

== Verset: 19.28

Telle est, brahmane, mon instruction pour les disciples qui sont encore des " �tudiants ", qui n'ont pas encore atteint la perfection, mais qui demeurent dans l'espoir d'obtenir la lib�ration incomparable par rapport aux liens.

== Verset: 19.29

Cependant, en ce qui concerne les disciples qui ont d�j� atteint la perfection, qui ont d�truit les souillures, qui ont v�cu dans la Conduite pure, qui ont achev� ce qu'ils devaient achever, qui ont d�pos� leur fardeau, qui ont d�truit compl�tement leurs liens, qui ont �t� lib�r�s par la connaissance - ces instructions sont destin�es leur confort ici et maintenant et leur s�jour attentif et vigilant.

== Verset: 19.30

Cela �tant dit, le brahmane Ganaka-Moggallana dit au Bienheureux: Alors, v�n�rable Gotama, �tant exhort�s ainsi, �tant instruits ainsi, tous les disciples du v�n�rable Gotama atteignent-ils la lib�ration d�finitive ou bien certains parmi eux ne l'atteignent-ils pas ?

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== Page: 199
== Verset: 19.31

Le Bienheureux dit: "Certains parmi mes disciples, brahmane, �tant exhort�s ainsi, �tant instruits ainsi, atteignent la lib�ration d�finitive, mais, �tant exhort�s ainsi et �tant instruits ainsi, certains disciples ne l'atteignent pas."

== Verset: 19.32

Le brahmane Ganaka-Moggallana demanda: Quelle est la cause, v�n�rable Gotama, quelle est la raison? Bien que la lib�ration existe, bien que la voie conduisant cette lib�ration existe, bien que le v�n�rable Gotama existe en tant que conseiller, �tant exhort�s ainsi, �tant instruits ainsi, pourquoi certains parmi vos disciples atteignent-ils la lib�ration d�finitive et d'autres ne l'atteignent-ils pas?

== Verset: 19.33

- Dans ce cas, brahmane, afin de r�pondre cette question, je vous pose une question. R�pondez comme vous voulez. Qu'en pensez-vous, brahmane? Etes-vous capable d'indiquer la voie conduisant Rajagaha? - Oui, V�n�rable. Je suis capable d'indiquer la voie conduisant Rajagaha.

== Verset: 19.34

- Qu'en pensez-vous, brahmane ? Un homme qui aurait besoin d'aller Rajagaha viendrait ici. S'�tant approch� de vous, il dirait: J ai besoin d'aller Rajagaha. Monsieur, montrez-moi la voie conduisant Rajagaha." Vous lui diriez: "Oui, mon ami, cette route va dans la direction de Rajagaha. Suivez cette voie pendant un certain temps. Suivez-la pendant un certain temps et vous verrez un village. Continuez encore pendant un certain temps. En continuant pendant un certain temps, vous verrez un bourg nomm� Amuka. Continuez encore pendant un certain temps. En continuant pendant un certain temps, vous verrez Rajagaha avec ses jardins ravissants, avec ses bois ravissants, avec ses rizi�res ravissantes, avec ses �tangs ravissants." Bien qu'exhort� ainsi et instruit ainsi par vous, cet homme prendrait une mauvaise voie et irait dans la direction de l'ouest.

== Verset: 19.35

Un deuxi�me homme qui aurait besoin d'aller Rajagaha viendrait ici. S'�tant approch� de vous, il dirait: "J'ai besoin d'aller Rajagaha. Monsieur, montrez-moi la voie conduisant Rajagaha." Vous lui diriez: "Oui, mon ami, cette route va dans la direction de Rajagaha. Suivez cette voie pendant un certain temps (...) " Ainsi exhort� et instruit par vous, il arriverait Rajagaha sain et sauf. Quelle en est la cause, brahmane, quelle en est la raison?

== Verset: 19.36

Bien que Rajagaha existe, bien que la voie conduisant Rajagaha existe, bien que vous soyez l� en tant que conseiller, l'un des deux hommes, bien qu'il ait �t� exhort� et instruit par vous, prendrait une mauvaise voie et partirait vers l'ouest, tandis que l'autre arriverait Rajagaha sain et sauf? " Le brahmane Ganaka-Moggallana r�pondit: Que puis-je faire, dans ce cas, v�n�rable Gotama? Je suis seulement le montreur de la voie!

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== Page: 200
== Verset: 19.37

De m�me, brahmane, la lib�ration existe, la voie conduisant la lib�ration existe, j'existe en tant que conseiller. Cependant, certains parmi mes disciples, �tant exhort�s et �tant instruits par moi, atteignent la lib�ration d�finitive et d'autres parmi mes disciples ne l'atteignent pas. Que puis-je faire, dans ce cas, brahmane ? Je suis seulement le montreur de la voie.

== Verset: 19.38

Lorsque cela fut dit, le brahmane Ganaka-Moggallana s'adressa ainsi au Bienheureux: O v�n�rable Gotama, en ce qui concerne de tels individus qui ont abandonn� la vie la�que pour assumer la vie religieuse, sans une confiance sereine, mais qui cherchent simplement un moyen de vivre et qui sont rus�s, fraudeurs, trompeurs, agit�s, arrogants, instables, bruyants, bavards, dont les portes des sens ne sont pas gard�es, s'adonnant la gourmandise, manquant de vigilance, indiff�rents l'�gard de la vie religieuse, non respectueux de l'entra�nement, aimant l'abondance, retombant encore et encore dans l'erreur, ayant abandonn� la solitude, paresseux, manquant d'�nergie, oublieux, inconscients, ayant une pens�e non concentr�e, ayant une pens�e errante, manquant de sagesse, imb�ciles, le v�n�rable Gotama n'est pas en communion avec telles personnes.

== Verset: 19.39

Cependant, en ce qui concerne les fils de famille qui ont renonc� la vie la�que pour assumer la vie religieuse cause de la confiance sereine, qui ne sont ni rus�s, ni fraudeurs, ni trompeurs, ni agit�s, ni arrogants, ni instables, ni bruyants, ni bavards, dont les portes des sens sont gard�es, ne s'adonnant pas la gourmandise, vigilants, ayant de la consid�ration pour la vie religieuse, respectueux de l'entra�nement, n'aimant pas l'abondance, consciencieux, ne retombant pas dans l'erreur, attach�s la solitude, actifs, �nergiques, ayant une m�moire en �veil, conscients, ayant une pens�e concentr�e, ayant une pens�e unifi�e, dou�s de sagesse, intelligents, quant de tels individus, le v�n�rable Gotama est en communion avec eux.

== Verset: 19.40

Tout comme la kalanusarika est consid�r�e comme la meilleure parmi les parfums des racines, tout comme le santal rouge est consid�r� comme le meilleur parmi les parfums des bois, tout comme le jasmin est connu comme le meilleur parmi les parfums des fleurs, de m�me l'exhortation du v�n�rable Gotama est la meilleure parmi les exhortations d'aujourd'hui.

== Verset: 19.41

Merveilleux, v�n�rable Gotama, merveilleux. C'est comme si l'on redressait ce qui a �t� renvers�, ou d�couvrait ce qui a �t� cach�, ou montrait le chemin celui qui s'est �gar�, ou apportait une lampe dans l'obscurit� pour que ceux qui ont des yeux puissent voir. Ainsi, le v�n�rable Gotama a rendu claire la v�rit� de maintes fa�ons. Je prends refuge dans le v�n�rable Gotama, dans le dhamma (l'Enseignement) et dans le sangha (la Communaut�). Que le v�n�rable Gotama veuille bien m'accepter comme disciple la�c, de ce jour jusqu'� la fin de ma vie.

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== Page: 207

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== Chapitre: Le domptage de l'�l�phant (DANTABHUMI-SUTTA)

== Verset: 20.1

Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux s�journait l'endroit appel� Kalandakanivapa, dans le bois de bambous, pr�s de la ville de Rajagaha. En ce temps-l�, le novice Aciravata demeurait dans la cabane de bois. Le prince Jayasena, qui se promenait ici et l�, s'approcha un jour du novice Aciravata. S'�tant approch�, il �changea avec lui des compliments de politesse et des paroles de courtoisie, puis il s'assit l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 20.2

S'�tant assis l'�cart sur un c�t�, le prince Jayasena dit au novice Aciravata: J'ai entendu dire, ami Aggivessana, que, si un moine demeure ici (dans cette cabane de bois), diligent, ardent et bien d�termin�, il peut atteindre la concentration de la pens�e. - C'est vrai, prince, c'est vrai. Un moine qui demeure ici, diligent, ardent et bien d�termin�, peut atteindre la concentration de la pens�e , r�pondit le novice Aciravata.

== Verset: 20.3

Le prince Jayasena demanda alors: Le r�v�rend Aggivessana peut-il m'enseigner la doctrine comme il l'a apprise, comme il l'a pratiqu�e? - Je ne suis pas capable, prince, de vous enseigner la doctrine comme je l'ai apprise et comme je l'ai pratiqu�e, dit le novice Aciravata. Si je vous enseignais la doctrine comme je l'ai apprise et comme je l'ai pratiqu�e et si vous ne comprenez pas le vrai sens de ce que je dis, ce serait pour moi fatigant et ennuyeux.

== Verset: 20.4

Le prince Jayasena demanda nouveau: Que le r�v�rend Aggivessana m'enseigne la doctrine comme il l'a apprise et comme il l'a pratiqu�e. Peut-�tre pourrai-je comprendre ce qu'il dit. - Si je vous enseigne la doctrine comme je l'ai apprise et comme je l'ai pratiqu�e, prince, si vous pouviez comprendre ce que je dis, ce serait bon. Si vous ne pouviez pas comprendre ce que je dis, vous devriez vous arr�ter l�. Vous ne devriez pas m'interroger davantage sur cette mati�re.

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== Page: 208
== Verset: 20.5

Que le r�v�rend Aggivessana m'enseigne la doctrine comme il l'a apprise et comme il l'a pratiqu�e. Si je ne peux comprendre ce qu'il me dit, je m'arr�terai l�. Je n'interrogerai pas davantage le r�v�rend Aggivessana.

== Verset: 20.6

Le novice Aciravata parla alors de la doctrine comme il l'avait apprise et comme il l'avait pratiqu�e. Quand il eut termin�, le prince Jayasena dit: "C'est impossible, ami Aggivessana. Il est impossible qu'un moine puisse atteindre la concentration de la pens�e en demeurant ici, diligent, ardent et r�solu." Ce disant, le prince Jayasena quitta la place o� il �tait assis et s'en alla.

== Verset: 20.7

D�s que le prince Jayasena fut parti, le novice Aciravata s'approcha du Bienheureux. S'�tant approch�, il rendit hommage au Bienheureux, puis s'assit l'�cart sur un c�t�, il raconta au Bienheureux la discussion qu'il avait eue avec le prince Jayasena.

== Verset: 20.8

Ayant entendu le novice Aciravata, le Bienheureux dit: A quoi bon, Aggivessana ? Il est impossible que le prince Jayasena, vivant au milieu des plaisirs sensuels, jouissant des plaisirs sensuels, consum� par la pens�e des plaisirs sensuels, br�l� par la fi�vre des plaisirs sensuels, passionn� par la recherche des plaisirs sensuels, il est impossible qu'il puisse savoir ou voir ou atteindre ou r�aliser ce que l'on peut savoir par le renoncement (aux plaisirs sensuels), voir par le renoncement, atteindre par le renoncement, r�aliser par le renoncement. Cela ne peut �tre.

== Verset: 20.9

Supposons Aggivessana, que, parmi les �l�phants, ou les chevaux, ou les boeufs qui doivent �tre dompt�s, il y ait deux �l�phants, ou deux chevaux, ou deux boeufs, bien dompt�s et bien entra�n�s, et deux qui ne soient ni bien dompt�s ni bien entra�n�s. Qu'en pensez-vous, Aggivessana? Est-ce que les premiers qui doivent �tre dompt�s et qui sont d�j� bien dompt�s et bien entra�n�s ne pourront pas atteindre un haut niveau de domptage et d'entra�nement ? - Si, Bienheureux, r�pondit le novice Aciravata.

== Verset: 20.10

Cependant, les deux �l�phants, ou les deux chevaux, ou les deux boeufs, qui devaient �tre dompt�s mais qui n'�taient ni dompt�s ni entra�n�s, atteindront-ils un haut niveau de domptage et d'entra�nement comme ce fut le cas pour les deux �l�phants, ou les deux chevaux, ou les deux boeufs, bien dompt�s et bien entra�n�s ? - Non, Bienheureux.

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== Page: 209
== Verset: 20.11

De m�me, Aggivessana, il est impossible que le prince Jayasena vivant au milieu des plaisirs sensuels, jouissant des plaisirs sensuels, consum� par la pens�e des plaisirs sensuels br�l� par la fi�vre des plaisirs sensuels, passionn� par la recherche des plaisirs sensuels, il est impossible qu'il puisse savoir ou voir ou atteindre ou r�aliser ce qu'on peut savoir par le renoncement (aux plaisirs sensuels), voir par le renoncement, atteindre par le renoncement, r�aliser par le renoncement. Cela ne peut �tre.

== Verset: 20.12

Supposons, Aggivessana, qu'il y ait un versant de montagne pr�s duquel se trouve un village, une petite ville. Deux amis arrivent, la main dans la main, dans ce village ou cette petite ville, et s'approchent du pied de la montagne. Arriv� l�, un des amis veut rester au pied de la montagne, tandis que l'autre veut la gravir jusqu'au sommet. Alors, l'ami qui est rest� au pied de la montagne dit celui qui est mont� au sommet: "Mon ami, maintenant que vous �tes sur le sommet, que voyez-vous ? " L'autre r�pond: "Debout sur le sommet de la montagne, mon ami, je vois des jardins ravissants, des bois ravissants, des terrains ravissants." Cependant, l'autre dit: "C'est impossible! Cela ne peut �tre, mon ami, que vous voyiez des jardins ravissants, des bois ravissants, des terrains ravissants."

== Verset: 20.13

L'ami qui �tait sur le sommet de la montagne, �tant redescendu, ayant pris la main de son ami, le conduit alors au sommet et, lui laissant le temps de souffler, lui dit: "Maintenant, mon ami, maintenant que vous �tes debout au sommet de la montagne, que voyez-vous? " L'autre r�pond: "Mon ami, maintenant que je suis debout au sommet de la montagne, je vois des jardins ravissants, des bois ravissants, des terrains ravissants." L'autre dit: "Tout l'heure, j'ai compris ce que vous avez dit: "C'est impossible! Cela ne peut pas �tre (...)" cependant, maintenant, je comprends ce que vous dites: "Je vois des jardins ravissants, des bois ravissants (...)". L'autre r�pond: "Mon ami, c'�tait parce que j'�tais au pied de la montagne. Je n'avais pas vu ce qu'il y avait voir."

== Verset: 20.14

De m�me, Aggivessana, mais encore plus, le prince Jayasena est enserr�, bloqu�, entrav�, envelopp� par ce tas d'ignorances. En v�rit�, ce prince Jayasena, vivant au milieu des plaisirs sensuels, jouissant des plaisirs sensuels (...) il est impossible que ce prince Jayasena puisse savoir ou voir ou atteindre ou r�aliser ce qu'on peut savoir par le renoncement (aux plaisirs sensuels), voir par le renoncement, atteindre par le renoncement, r�aliser par le renoncement. Cela ne peut pas �tre.

== Verset: 20.15

O Aggivessana, si vous aviez racont� ces deux paraboles au prince Jayasena, alors il aurait pu mettre sa confiance en vous; ayant confiance, il aurait pu agir la fa�on de quelqu'un qui aurait confiance en vous.

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== Page: 210
== Verset: 20.16

Le novice Aciravata r�pondit: "O Bienheureux, comment aurais-je pu raconter ces deux paraboles au prince Jayasena? Je vois que ces deux paraboles sont spontan�es chez vous et, d'ailleurs, je n'avais jamais entendu ces deux paraboles."

== Verset: 20.17

Le Bienheureux s'adressa nouveau au novice Aciravata: "O Aggivessana, imaginons qu'un roi qui a �t� sacr� s'adresse un capteur d'�l�phants, en disant: "O bon capteur d'�l�phants, allez la for�t o� se trouvent des �l�phants. Allez-y sur l'�l�phant royal. Lorsque vous y verrez un �l�phant sauvage, attachez-le au cou de l'�l�phant royal." Le capteur d'�l�phants ayant r�pondu en disant " Bien, sire ", se rend dans la for�t des �l�phants sauvages. Y ayant trouv� un �l�phant sauvage, il l'attache au cou de l'�l�phant royal. Ensuite, l'�l�phant royal am�ne l'�l�phant sauvage hors de la for�t. Cependant, celui-ci a une seule envie: retourner la for�t des �l�phants sauvages.

== Verset: 20.18

Le capteur d'�l�phants informe le roi qu'il a amen� l'�l�phant sauvage hors de la for�t. Le roi demande alors un dompteur d'�l�phants: "Venez, bon dompteur d'�l�phants. Domptez cet �l�phant sauvage afin de r�duire sa conduite sauvage, afin de r�duire ses souvenirs sauvages, afin de r�duire ses aspirations sauvages, afin de r�duire ses angoisses, afin de r�duire son chagrin et afin de r�duire son d�sir pour la for�t sauvage, en lui faisant aimer la vie dans les villages, en l'habituant aux m�thodes des �tres humains."

== Verset: 20.19

Le dompteur d'�l�phants r�pond alors " Bien, sire" et il plante un grand pilier dans la cour, y attache l'�l�phant sauvage, puis il le dompte afin de r�duire sa conduite sauvage (...) pour qu'il aime la vie dans les villages, qu'il s'habitue aux m�thodes des �tres humains. Le dompteur s'adresse cet �l�phant avec des mots gentils, agr�ables aux oreilles, affectueux, cordiaux, des mots urbains, agr�ables tout le monde, plaisants tout le monde.

== Verset: 20.20

Le dompteur, Aggivessana, s'�tant adress� lui avec des mots gentils, agr�ables aux oreilles (...) l'�l�phant sauvage se met �couter, ouvrir ses oreilles, et il commence apprendre. D�sormais, le dompteur d'�l�phants lui donne manger et boire. Lorsque l'�l�phant est pr�t manger et boire, le dompteur arrive la conclusion que l'�l�phant du roi va vivre.

== Verset: 20.21

Puis, il lui donne des ordres en disant " Prends ceci " et " D�pose cela". Lorsque l'�l�phant est ob�issant et lorsqu'il prend ou d�pose selon les ordres du dompteur, celui-ci donne d'autres ordres en disant "Avance " et " Recule". Lorsque l'�l�phant est ob�issant et lorsqu'il avance et recule selon les ordres du dompteur, celui-ci donne d'autres ordres en disant " L�ve-toi " et " Assieds-toi".

== Verset: 20.22

Lorsque l'�l�phant est ob�issant et lorsqu'il se l�ve et s'assied selon les ordres du dompteur, celui-ci fait un autre essai appel� " immobilit�". Pour cela, le dompteur attache un bouclier la trompe de l'�l�phant. Un homme qui porte une lance se tient assis sur son cou, et des hommes qui portent des lances se tiennent debout autour de lui, de tous les c�t�s, et le dompteur lui-m�me prend une lance avec un long manche et se tient debout devant l'�l�phant. Pendant ce temps, l'animal reste immobile, il ne bouge ni ses ant�rieurs ni ses post�rieurs; il ne bouge ni son avant-train ni son arri�re-train; il ne bouge ni la t�te, ni une oreille, ni une d�fense, ni la queue, ni la trompe.

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== Page: 211
== Verset: 20.23

Cet �l�phant du roi, d�sormais, supporte les attaques des �p�es, des haches, des fl�ches, des hachettes, et il supporte le tapage retentissant des tambours, des timbales, des conques et des tam-tams.

== Verset: 20.24

Comme l'or purifi�, lav� de toutes ses impuret�s et scories, cet �l�phant convient d�sormais pour un roi, pour une procession royale; il est �galement consid�r� comme un symbole royal.

== Verset: 20.25

De m�me, Aggivessana, il appara�t (de temps en temps dans le monde) un Tathagata, qui est un Arahant, compl�tement et parfaitement �veill�, parfait en sa sagesse, parfait en sa conduite, arriv� correctement son but, dompt�, connaisseur des mondes, incomparable guide des �tres qui doivent �tre dirig�s, instructeur des dieux et des �tres humains, l'Eveill�, le Bienheureux.

== Verset: 20.26

Ayant connu par lui-m�me ce monde-ci, avec ses dieux, avec ses Mara(s) et ses Brahma(s), avec ses religieux et ses brahmanes, avec ses �tres divins et humains, il le fait conna�tre.

== Verset: 20.27

Il enseigne la doctrine, bonne en son d�but, bonne en son milieu, bonne en sa fin, bonne dans sa lettre et dans son esprit, et il exalte la Conduite pure parfaitement pleine et parfaitement pure.

== Verset: 20.28

Un chef de maison, ou le fils d'un chef de maison, ou une personne n�e dans une quelconque famille, entend cette doctrine. L'ayant entendue, il atteint la confiance sereine dans le Tathagata.

== Verset: 20.29

Parce qu'il a atteint la confiance sereine et qu'il en est pourvu, il r�fl�chit ainsi: "Cette vie la maison est pleine d'obstacles, elle est un chemin poussi�reux; la vie religieuse est comparable au plein air. Il n'est pas ais� de pratiquer la Conduite pure enti�rement pleine, enti�rement pure, parfaite comme une conque grav�e, en demeurant dans la vie domestique. Il faut donc que, m'�tant ras� la barbe et les cheveux, ayant couvert mon corps de v�tements ocre, je quitte ma maison pour mener une vie religieuse, sans maison."

== Verset: 20.30

Plus tard, ayant abandonn� l'ensemble de ses biens quelle qu'en soit la valeur, ayant abandonn� ses parents et son entourage quel qu'en soit le nombre, s'�tant ras� la barbe et les cheveux, ayant couvert son corps des v�tements ocre des religieux, il quitte sa maison pour mener une vie religieuse, sans maison. A ce point, le disciple religieux atteint la libert�.

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== Page: 212
== Verset: 20.31

Pourtant, Aggivessana, les dieux et les �tres humains d�sirent les cinq sortes de plaisirs sensuels.

== Verset: 20.32

Le Tathagata entra�ne alors son disciple, en disant: "Venez, moine, soyez vertueux, vivez en ma�trisant les sens par les restrictions, vivez en pratiquant la bonne conduite et vivez en voyant du danger m�me dans les moindres fautes, vivez en vous entra�nant vous-m�me dans le Code de discipline."

== Verset: 20.33

Lorsque le disciple religieux est vertueux, lorsqu'il vit en ma�trisant ses sens par les restrictions, lorsqu'il vit en pratiquant la bonne conduite et en voyant du danger dans les moindres fautes, lorsqu'il vit en s'entra�nant lui-m�me dans le Code de discipline, le Tathagata alors l'entra�ne nouveau, en disant: "Venez, moine, soyez vigilant, propos de vos organes sensoriels.

== Verset: 20.34

Par exemple, ayant vu une forme mat�rielle au moyen de votre oeil, ne soyez pas plong� dans ses apparences g�n�rales ni dans ses d�tails car, en cons�quence de ce que cet organe de l'oeil demeure non ma�tris�, les choses mauvaises et vicieuses, la convoitise et la tristesse peuvent s'introduire dans votre pens�e. Ma�trisez donc bien l'organe de l'oeil et achevez le domptage de l'organe de l'oeil.

== Verset: 20.35

Egalement, ayant �cout� un son au moyen de votre oreille (...)

== Verset: 20.36
Ayant senti une odeur au moyen de votre nez (...)
== Verset: 20.37

Ayant go�t� une saveur au moyen de votre langue (...)

== Verset: 20.38

Ayant senti une chose tangible au moyen de votre corps (...)

== Verset: 20.39

Ayant reconnu un objet mental au moyen de votre pens�e, ne soyez pas plong� dans ses apparences g�n�rales ni dans ses d�tails car, en cons�quence de ce que cet organe de la pens�e demeure non ma�tris�, les choses mauvaises et vicieuses, la convoitise et la tristesse peuvent s'introduire dans votre pens�e. Ma�trisez donc bien l'organe de la pens�e et achevez le domptage de l'organe de la pens�e."

== Verset: 20.40

Lorsque, Aggivessana, le disciple religieux a ma�tris� ses organes sensoriels, le Tathagata alors l'entra�ne nouveau, en disant: "Venez, moine, soyez mod�r� lorsque vous mangez. Mangez attentivement en r�fl�chissant: Je me sers de cette nourriture non pour le plaisir, non pour l'exag�ration de la vigueur, non pour l'esth�tique, non pour la beaut�, mais simplement pour maintenir l'existence de ce corps, pour supprimer la souffrance, pour favoriser la Conduite pure car, ainsi, je mettrai fin la souffrance ancienne, je ne produirai pas de nouvelles souffrances et, de cette fa�on, mon existence sera irr�prochable et heureuse."

== Verset: 20.41

Lorsque, Aggivessana, le disciple religieux est devenu mod�r� dans ses repas, le Tathagata l'entra�ne nouveau, en disant: "Venez, moine, vivez en vigilance. Pendant la journ�e, lorsque vous marchez, lorsque vous restez immobile, purifiez votre pens�e des �tats mentaux entrav�s. Pendant la premi�re partie de la nuit, couchez-vous en la posture du lion, consciemment, en r�fl�chissant l'intention de vous lever, le lendemain matin. Puis, dans la derni�re partie de la nuit, lorsque vous vous levez, lorsque vous marchez, lorsque vous restez immobile, lorsque vous vous asseyez, purifiez votre pens�e des �tats mentaux entrav�s."

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== Page: 213
== Verset: 20.42

Lorsque, Aggivessana, le disciple religieux est tout entier vigilant, le Tathagata l'entra�ne nouveau, en disant: "Venez, moine. Vous poss�dez l'attention et la conscience. Soyez quelqu'un qui agit avec conscience. Soyez attentif et conscient. Allant ou revenant, soyez parfaitement conscient. Regardant devant ou autour de vous, soyez parfaitement conscient. Etendant ou repliant vos membres, soyez parfaitement conscient. Portant le bol aum�ne et les v�tements monastiques, soyez parfaitement conscient. Mangeant, buvant, m�chant, soyez parfaitement conscient. D�f�quant, urinant, soyez parfaitement conscient. Marchant, �tant debout, vous asseyant, vous endormant, vous �veillant, parlant, vous taisant, soyez parfaitement conscient."

== Verset: 20.43

Lorsque, Aggivessana, le disciple religieux poss�de l'attention et la conscience dans ses actes quotidiens, le Tathagata alors l'entra�ne nouveau, en disant: "Venez, moine, choisissez un logement solitaire, dans la for�t, au pied d'un arbre, dans la montagne, une grotte, une caverne, un cimeti�re, un plateau bois�, un endroit d�couvert, une meule de paille." Il choisit alors un logement solitaire, dans la for�t (...)

== Verset: 20.44

Etant revenu de sa tourn�e d'aum�ne, apr�s son repas, il s'assied en repliant et croisant les jambes, posant son corps bien droit, fixant son attention.

== Verset: 20.45

Ainsi, ayant abandonn� la convoitise en ce monde, il demeure, la pens�e d�barrass�e de convoitise; il purifie sa pens�e de la convoitise.

== Verset: 20.46

Ayant abandonn� la haine et la m�chancet� il demeure, la pens�e d�barrass�e de m�chancet�; il purifie sa pens�e de la haine et de la m�chancet�.

== Verset: 20.47

Ayant abandonn� la paresse et la torpeur, il demeure, la pens�e d�barrass�e de la paresse et de la torpeur; attentif, pleinement conscient de ce qu'il voit, il purifie sa pens�e de la paresse et de la torpeur.

== Verset: 20.48

Ayant abandonn� l'agitation et le regret, il demeure, la pens�e d�barrass�e d'agitation; la pens�e apais�e int�rieurement, il purifie sa pens�e de l'agitation et du regret.

== Verset: 20.49

Ayant abandonn� le doute, il demeure ayant franchi le doute; ne se posant plus de questions concernant les choses bonnes, il purifie sa pens�e du doute.

== Verset: 20.50

Le disciple religieux, ayant abandonn� ces cinq entraves, qui sont des souillures de la pens�e, qui affaiblissent la sagesse intuitive, demeure, observant le corps selon la fonction du corps, d'une fa�on ardente, consciencieuse, afin de pouvoir ma�triser la convoitise et la tristesse.

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== Page: 214
== Verset: 20.51

Puis il demeure, observant les sensations selon les fonctions des sensations, d'une fa�on ardente et consciencieuse afin de pouvoir ma�triser la convoitise et la tristesse.

== Verset: 20.52

Ensuite, il demeure, observant la pens�e selon les fonctions de la pens�e, d'une fa�on ardente et consciencieuse afin de pouvoir ma�triser la convoitise et la tristesse.

== Verset: 20.53

Puis il demeure, observant les divers objets mentaux selon leur fonction, d'une fa�on ardente et consciencieuse, afin de pouvoir ma�triser la convoitise et la tristesse.

== Verset: 20.54

Tout comme, Aggivessana, un dompteur d'�l�phants, ayant plant� un grand pilier dans la cour, y attache un �l�phant sauvage par le cou afin de r�duire sa conduite sauvage, ses souvenirs sauvages (...) et afin de l'habituer aux m�thodes des �tres humains; de m�me, Aggivessana, ces quatre Attentions sont des moyens de la pens�e, chez un disciple religieux, pour r�duire les mani�res propres aux chefs de famille, r�duire les aspirations propres aux chefs de famille, r�duire l'angoisse propre aux chefs de famille, r�duire l'agitation, la fi�vre des chefs de famille. Elles sont les moyens qui conduisent le disciple religieux la voie correcte, r�aliser le nibbana.

== Verset: 20.55

Le Tathagata entra�ne alors nouveau son disciple religieux, en disant: "Venez, moine, demeurez en observant le corps selon les fonctions du corps, mais ne vous appliquez pas vous-m�me une s�rie de pens�es concernant le corps.

== Verset: 20.56

Demeurez en observant les sensations selon les fonctions des sensations, mais ne vous appliquez pas vous-m�me une s�rie de pens�es concernant les sensations.

== Verset: 20.57

Demeurez en observant la pens�e selon les fonctions de la pens�e, mais ne vous appliquez pas vous-m�me une s�rie de pens�es concernant la pens�e.

== Verset: 20.58

Demeurez en observant les divers objets mentaux selon les fonctions des divers objets mentaux, mais ne vous appliquez pas vous-m�me une s�rie de pens�es concernant les divers objets mentaux."

== Verset: 20.59

Ainsi, ayant mis fin au raisonnement et la r�flexion, le disciple religieux entre et demeure dans le deuxi�me recueillement (dutiyajjhana) qui est apaisement int�rieur, unification de la pens�e, qui est d�pourvu de raisonnement et de r�flexion, n� de la concentration, et consiste en bonheur.

== Verset: 20.60

Puis se d�tournant du bonheur, le disciple vit dans l'indiff�rence, conscient et vigilant, il ressent dans son corps le bonheur, en sorte que les �tres nobles l'appellent: "Celui qui, indiff�rent et attentif, demeure heureux ", il entre ainsi et demeure dans le troisi�me recueillement (tatiyajjhana).

== Verset: 20.61

Enfin, s'�tant d�barrass� du bonheur et s'�tant d�barrass� de la peine, ayant supprim� la gaiet� et la tristesse ant�rieures, le disciple entre et demeure dans le quatri�me recueillement (catutthajjhana) o� ne sont ni plaisir ni douleur, mais qui est puret� parfaite d'attention et d'indiff�rence.

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== Page: 215
== Verset: 20.62

Ensuite, ayant une pens�e ainsi r�gl�e, ainsi purifi�e, sans d�fauts, sans souillures, bien souple, maniable, stable, arriv�e l'impassibilit�, le disciple religieux dirige sa pens�e vers la connaissance pour se rappeler ses anciennes " existences".

== Verset: 20.63

Il se rappelle ainsi une s�rie d'anciennes existences: une naissance, deux naissances, trois, cinq, dix, vingt, trente, quarante, cinquante, cent, mille, cent mille, etc., et beaucoup de naissances pendant un kappa d'int�gration, et beaucoup de naissances pendant un kappa de d�sint�gration, et beaucoup de naissances pendant un kappa d'int�gration et de d�sint�gration, en voyant: "Je fus connu par tel ou tel nom, �tant n� dans telle race portant telle ou telle couleur. J'ai �t� nourri de telle ou telle fa�on. J'ai senti telles et telles sensations et de telle ou telle fa�on ma vie l�-bas est arriv�e sa fin.

== Verset: 20.64

Apr�s la fin de ma vie l�-bas, j'ai eu une autre naissance et une autre vie dans laquelle j'ai �t� appel� par tel ou tel nom, dans telle ou telle race, portant telle ou telle couleur (...)

== Verset: 20.65

Apr�s la fin de cette vie, je suis n� nouveau ici-bas (...)"

== Verset: 20.66

De cette fa�on, le disciple religieux se rappelle ses diverses existences en tous leurs modes et d�tails.

== Verset: 20.67

Ensuite, ayant une pens�e ainsi r�gl�e, ainsi purifi�e, sans d�fauts, sans souillures, bien souple, maniable, stable, arriv�e l'impassibilit�, le disciple religieux dirige sa pens�e vers la connaissance de la mani�re dont les �tres meurent et naissent encore et encore.

== Verset: 20.68

Avec une facult� de clairvoyance qui surpasse la vision ordinaire des �tres humains il voit comment les �tres partent d'ici et comment ils renaissent.

== Verset: 20.69

Il comprend que, si les �tres deviennent ainsi excellents ou ordinaires, laids ou �l�gants, heureux ou malheureux, c'est la cons�quence de leurs actions, et il r�fl�chit: "En v�rit�, tels ou tels �tres respectables, mais qui ont eu une mauvaise conduite avec leur corps, une mauvaise conduite en parole, une mauvaise conduite en pens�e, qui ont adopt� des opinions fausses, se sont engag�s dans de mauvaises actions encourag�es par des opinions fausses, ces �tres, apr�s la dissolution de leur corps, apr�s la mort, sont n�s dans des lieux malheureux comme l'enfer.

== Verset: 20.70

Cependant, tels et tels �tres respectables, qui ont eu une bonne conduite avec leur corps, une bonne conduite en parole, une bonne conduite en pens�e, qui ne se sont pas moqu� des Arahants, qui ont adopt� des opinions correctes et ont fait de bonnes actions encourag�es par des opinions correctes, ces gens-l�, apr�s la dissolution de leur corps, apr�s leur mort, sont n�s dans des �tats heureux, par exemple, dans les cieux.

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== Page: 216
== Verset: 20.71

Ensuite, ayant une pens�e ainsi r�gl�e, bien purifi�e, sans d�fauts, sans souillures, bien souple, maniable, stable, arriv�e l'impassibilit�, le disciple religieux dirige sa pens�e vers la connaissance qui permet de d�truire les souillures.

== Verset: 20.72

Il comprend les choses telles qu'elles sont: "Voil�, ceci est le dukkha, ceci est la cause du dukkha, ceci est la cessation du dukkha, ceci est la voie conduisant la cessation du dukkha."

== Verset: 20.73

Il comprend ainsi les choses telles qu'elles sont: "Voil�, celles-ci sont des souillures, ceci est la cause des souillures, ceci est la cessation des souillures, ceci est la voie conduisant la cessation des souillures."

== Verset: 20.74

Ayant compris ainsi, ayant vu ainsi, sa pens�e se lib�re des souillures concernant la r�-existence et le re-devenir (dans le cycle des renaissances). Sa pens�e se lib�re des souillures concernant les plaisirs sensuels. Sa pens�e se lib�re des souillures concernant l'ignorance. Quand il est lib�r�, vient la connaissance: "Voici la lib�ration " et il sait: "Toute naissance nouvelle est an�antie, la Conduite pure est v�cue, ce qui devait �tre accompli est accompli, plus rien ne demeure accomplir."

== Verset: 20.75

Enfin, ce moine est capable de supporter la chaleur, le froid, la faim, la soif, les piq�res des moustiques, les piq�res des taons, le vent, le soleil, les serpents venimeux, les paroles abusives venant d'autrui, les paroles m�chantes venant d'autrui. Il est capable de supporter les sensations corporelles douloureuses, aigu�s, coupantes, insupportables, p�nibles, et des sensations fatales.

== Verset: 20.76

D�livr� de toutes les scories et impuret�s de l'attachement (aux choses mondaines), d�livr� de la m�chancet� et de l'illusion, ce moine est tout fait digne de recevoir des dons, des offrandes, des marques de respect et d'hommage. Il est un des plus grands champs de m�rites pour le monde.

== Verset: 20.77

O Aggivessana, si un �l�phant du roi, �g�, non dompt� et non entra�n�, meurt, il est consid�r� comme un �l�phant mort dans un �tat non dompt�. Egalement, Aggivessana, si un �l�phant du roi, d'�ge moyen, non dompt� et non entra�n�, meurt, il est consid�r� comme un �l�phant mort dans un �tat non dompt�. Egalement, Aggivessana, si un �l�phant du roi, jeune, non dompt� et non entra�n�, meurt, il est consid�r� comme un �l�phant mort dans un �tat non dompt�.

== Verset: 20.78

De m�me, Aggivessana, si un moine �g�, non dompt� et non entra�n�, meurt, il est consid�r� comme quelqu'un mort dans un �tat non dompt�. Si un moine d'�ge moyen, non dompt� et non entra�n� meurt, il est consid�r� comme quelqu'un mort dans un �tat non dompt�. Si un moine jeune, non dompt� et non entra�n�, meurt il est consid�r� comme quelqu'un mort dans un �tat non dompt�.

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== Page: 217
== Verset: 20.79

Par contre, Aggivessana, si un �l�phant du roi, �g�, bien dompt� et bien entra�n�, meurt, il est consid�r� comme un �l�phant mort dans un �tat bien dompt�. Si un �l�phant du roi, d'�ge moyen, bien dompt� et bien entra�n�, meurt, il est considere comme un �l�phant mort dans un �tat bien dompt�. Si un �l�phant du roi, jeune, bien dompt� et bien entra�n� meurt, il est consid�r� comme un �l�phant mort dans un �tat bien dompt�.

== Verset: 20.80

De m�me, Aggivessana, si un moine �g�, ayant �limin� ses souillures, meurt, il est consid�r� comme quelqu'un mort dans un �tat bien dompt�. Si un moine d'�ge moyen, ayant �limin� ses souillures, meurt, il est consid�r� comme quelqu'un mort dans un �tat bien dompt�. Si un moine jeune ayant �limin� ses souillures, meurt, il est consid�r� comme quelqu'un mort dans un �tat bien dompt�.

== Verset: 20.81

Ainsi, parla le Bienheureux. Ravi, le novice Aciravata se r�jouit de ce qu'avait dit le Bienheureux.

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== Page: 223

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== Chapitre: L'incendie (ADITTAPARIYAYA-SUTTA)
== Verset: 21.1

Une fois, le Bienheureux s�journait Gayasisa, pr�s de Gaya, avec un groupe de mille disciples.

== Verset: 21.2

Le Bienheureux s'adressa alors ces disciples et dit: Tout est en flammes, moines. Et quel est ce tout en flammes? L'oeil est en flammes. Les formes mat�rielles sont en flammes. La conscience visuelle est en flammes. Le contact de l'oeil avec les formes mat�rielles est en flammes. La sensation qui na�t du contact avec les formes mat�rielles, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.

== Verset: 21.3

Par quel feu, moines, cela est-il enflamm�? Je dis que cela est enflamm� par le feu du d�sir, par le feu de la haine, par le feu de l'illusion; cela est enflamm� par la naissance, par la vieillesse, par la maladie, par la mort, par les peines, par les plaintes, par la douleur, par le chagrin, par le d�sespoir.

== Verset: 21.4

L'oreille est en flammes, moines. Les sons que l'oreille per�oit sont en flammes. La conscience auditive est en flammes. Le contact avec ce que l'oreille per�oit est en flammes. La sensation qui na�t du contact avec ce que l'oreille per�oit, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.

== Verset: 21.5

Par quel feu cela est-il enflamm�? Je dis que cela est enflamm� par le feu du d�sir, par le feu de la haine, par le feu de l'illusion; cela est enflamm� par la naissance, par la vieillesse, par la maladie, par la mort, par les peines, par les plaintes, par la douleur, par le chagrin, par le d�sespoir.

== Verset: 21.6

Le nez est en flammes, moines. Les odeurs sont en flammes. La conscience olfactive est en flammes. Le contact du nez avec les odeurs est en flammes. La sensation qui na�t du contact avec ce que le nez per�oit, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.

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== Page: 224
== Verset: 21.7

Par quel feu cela est-il enflamm� ? Je dis que cela est enflamm� par le feu du d�sir, par le feu de la haine, par le feu de l'illusion; cela est enflamm� par la naissance, par la vieillesse, par la maladie, par la mort, par les peines, par les plaintes, par la douleur, par le chagrin, par le d�sespoir.

== Verset: 21.8

La langue est en flammes, moines. Les saveurs sont en flammes. La conscience gustative est en flammes. Le contact de la langue avec les saveurs est en flammes. La sensation qui na�t du contact avec ce que la langue per�oit, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.

== Verset: 21.9

Par quel feu cela est-il enflamm� ? Je dis que cela est enflamm� par le feu du d�sir, par le feu de la haine, par le feu de l'illusion; cela est enflamm� par la naissance, par la vieillesse, par la maladie, par la mort, par les peines, par les plaintes, par la douleur, par le chagrin, par le d�sespoir.

== Verset: 21.10

Le corps est en flammes, moines. Les choses tangibles sont en flammes. La conscience tactile est en flammes. Le contact du corps avec les choses tangibles est en flammes. La sensation qui na�t du contact avec ce que le corps per�oit, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.

== Verset: 21.11

Par quel feu cela est-il enflamm�? Je dis que cela est enflamm� par le feu du d�sir, par le feu de la haine, par le feu de l'illusion; cela est enflamm� par la naissance, par la vieillesse, par la maladie, par la mort, par les peines, par les plaintes, par la douleur, par le chagrin, par le d�sespoir.

== Verset: 21.12

La pens�e est en flammes, moines. Les objets mentaux sont en flammes. La conscience mentale est en flammes. Le contact de la pens�e avec les objets mentaux est en flammes. La sensation na�t du contact avec ce que la pens�e per�oit, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.

== Verset: 21.13

Par quel feu cela est-il enflamm�? Je dis que cela est enflamm� par le feu du d�sir, par le feu de la haine, par le feu de l'illusion; cela est enflamm� par la naissance, par la vieillesse, par la maladie, par la mort, par les peines, par les plaintes, par la douleur, par le chagrin, par le d�sespoir.

== Verset: 21.14

Consid�rant les choses de cette fa�on, moines, le disciple intelligent est d�go�t� de l'oeil, il est d�go�t� des formes mat�rielles, il est d�go�t� de la conscience visuelle, il est d�go�t� du contact de l'oeil avec les formes mat�rielles, il est d�go�t� de la sensation qui na�t du contact avec les formes mat�rielles, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.

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== Page: 225
== Verset: 21.15

M�me d�monstration en ce qui concerne l'oreille, les sons, la conscience auditive, le contact et la sensation; le nez, les odeurs, la conscience olfactive, le contact et la sensation; la langue, les saveurs, la conscience gustative, le contact et la sensation; le corps, les choses tangibles, la conscience tactile, le contact et la sensation. Puis le sermon continue:

== Verset: 21.16

Consid�rant les choses de cette fa�on, moines, le disciple intelligent est d�go�t� de la pens�e, il est d�go�t� des objets mentaux, il est d�go�t� de la conscience mentale, il est d�go�t� du contact de la pens�e avec les objets mentaux, il est d�go�t� de la sensation qui na�t du contact avec les objets mentaux, que ce soit plaisir, que ce soit douleur, que ce ne soit ni douleur ni plaisir, cette sensation aussi est en flammes.

== Verset: 21.17

Lorsque le disciple intelligent en est d�go�t�, il est sans d�sir. Lorsqu'il est sans d�sir, il est lib�r� du d�sir. Quand il est lib�r�, vient la connaissance: "Voici la lib�ration" et il sait: "Toute naissance nouvelle est an�antie, la Conduite pure est v�cue, ce qui doit �tre achev� est achev�, plus rien ne demeure accomplir."

== Verset: 21.18

Ainsi parla le Bienheureux. Les moines, heureux, se r�jouirent des paroles du Bienheureux. Pendant le d�roulement de ce sermon, la pens�e de ces mille disciples fut lib�r�e compl�tement des souillures.

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== Page: 231

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== Chapitre: Le d�veloppement des facult�s sensorielles (INDRIYABHAVANA-SUTTA)

== Verset: 22.1

Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux s�journait dans le parc de Mukhelu, pr�s de Kajangala. Un jour, un jeune homme nomm� Uttara, �l�ve du brahmane Parasariya, s'approcha du Bienheureux. S'�tant approch�, il �changea avec lui des compliments de politesse et des paroles de courtoisie, puis s'assit l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 22.2

Le Bienheureux s'adressa au jeune homme Uttara et demanda: Est-ce que, Uttara, le brahmane Parasariya adresse ses �l�ves un enseignement sur le d�veloppement des facult�s sensorielles? - Oui, v�n�rable Gotama. Le brahmane Parasariya adresse un enseignement sur le d�veloppement des facult�s sensorielles.

== Verset: 22.3

- De quelle fa�on, Uttara, le brahmane Parasariya adresse-t-il ses �l�ves son enseignement sur le d�veloppement des facult�s sensorielles? Le jeune homme Uttara r�pondit: Il ne faut pas voir les formes mat�rielles par les yeux. Il ne faut pas �couter les sons par les oreilles. C'est ce que, v�n�rable Gotama, le brahmane Parasariya enseigne ses �l�ves sur le d�veloppement des facult�s sensorielles.

== Verset: 22.4

Le Bienheureux dit: "Ainsi donc, Uttara, selon l'enseignement du brahmane Parasariya, un aveugle est quelqu'un qui a une facult� sensorielle d�velopp�e et un sourd est quelqu'un qui a une facult� sensorielle d�velopp�e, car l'aveugle ne voit pas les formes mat�rielles par ses yeux et le sourd n'�coute pas les sons par ses oreilles!" Lorsque le Bienheureux se fut exprim� ainsi, le jeune homme Uttara, �l�ve du brahmane Parasariya, resta assis en silence, honteux, les �paules tombantes, le visage baiss� et incapable de parler.

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== Page: 232
== Verset: 22.5

Le Bienheureux constata alors que le jeune homme Uttara, �l�ve du brahmane Parasariya, restait assis en silence, honteux, les �paules tombantes, le visage baiss� et incapable de parler. Pendant cette discussion, l'Ayasmanta Ananda �tait assis aupr�s du Bienheureux.

== Verset: 22.6

Le Bienheureux s'adressa l'Ayasmanta Ananda et dit: "O Ananda, le brahmane Parasariya adresse ses �l�ves un certain enseignement sur le d�veloppement des facult�s sensorielles. Cependant, Ananda, dans la discipline des �tres nobles, l'incomparable m�thode du d�veloppement des facult�s sensorielles est une autre chose."

== Verset: 22.7

L'Ayasmanta Ananda dit: "Le bon moment est arriv�, Bienheureux, le bon moment est arriv� pour expliquer l'incomparable d�veloppement des facult�s sensorielles selon la discipline des �tres nobles. Ayant �cout� les paroles du Bienheureux, les disciples les garderont dans leur m�moire. -Tr�s bien, Ananda. Ecoutez donc attentivement. Je vais parler, dit le Bienheureux. - Bien, Bienheureux", r�pondit l'Ayasmanta Ananda.

== Verset: 22.8

Le Bienheureux dit: Quel est, Ananda, l'incomparable d�veloppement des facult�s sensorielles dans la discipline des �tres nobles ? O Ananda, lorsqu'un disciple voit une forme mat�rielle par ses yeux, il se produit chez lui une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able. Le disciple le sait selon la r�alit�: "Voici une sensation agr�able qui se produit chez moi. Voici une sensation d�sagr�able qui se produit chez moi. Voici une sensation la fois agr�able et d�sagr�able qui se produit chez moi.

== Verset: 22.9

Cette sensation se produit puisqu'elle est un fait conditionn�; elle est un fait grossier; c'est un effet qui est produit par des causes. (Cependant), c'est l'�quanimit� qui est pure, qui est excellente.

== Verset: 22.10

Lorsqu'il r�fl�chit ainsi, la sensation agr�able, ou la sensation d�sagr�able, ou la sensation la fois agr�able et d�sagr�able s'estompe chez lui. Enfin, c'est l'�quanimit� qui reste.

== Verset: 22.11

Tout comme, Ananda, un homme qui peut voir, ayant les yeux ouverts, les ferme ou, ayant les yeux ferm�s, les ouvre, de m�me, Ananda, c'est avec une telle vitesse, une telle rapidit�, une telle aisance qu'une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able s'estompe et, enfin, c'est l'�quanimit� qui reste.

== Verset: 22.12

Tel est, Ananda, le d�veloppement de la facult� sensorielle concernant les formes mat�rielles connaissables par les yeux.

== Verset: 22.13

Et encore, Ananda, lorsqu'un disciple a entendu un son par ses oreilles, il se produit chez lui une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able. Le disciple le sait selon la r�alit�: Voici une sensation agr�able qui se produit chez moi. Voici une sensation d�sagr�able qui se produit chez moi. Voici une sensation la fois agr�able et d�sagr�able qui se produit chez moi.

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== Page: 233
== Verset: 22.14

Cette sensation se produit puisqu'elle est un fait conditionn�; elle est un fait grossier; c'est un effet qui est produit par des causes. (Cependant), c'est l'�quanimit� qui est pure, qui est excellente.

== Verset: 22.15

Lorsqu'il r�fl�chit ainsi, la sensation agr�able, ou la sensation d�sagr�able, ou la sensation la fois agr�able et d�sagr�able s'estompe chez lui. Enfin, c'est l'�quanimit� qui reste.

== Verset: 22.16

Tout comme, Ananda, un homme fort est capable de claquer ses doigts, de m�me, c'est avec une telle vitesse, une telle rapidit�, une telle aisance qu'une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able s'estompe et, enfin, c'est l'�quanimit� qui reste.

== Verset: 22.17

Tel est, Ananda, le d�veloppement incomparable de la facult� sensorielle concernant les sons connaissables par les oreilles.

== Verset: 22.18

Et encore, Ananda, lorsqu'un disciple a senti une odeur par son nez, il se produit chez lui une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able. Le disciple le sait selon la r�alit�: Voici une sensation agr�able qui se produit chez moi. Voici une sensation d�sagr�able qui se produit chez moi. Voici une sensation la fois agr�able et d�sagr�able qui se produit chez moi.

== Verset: 22.19

Cette sensation se produit puisqu'elle est un fait conditionn�; elle est un fait grossier; c'est un effet qui est produit par des causes. (Cependant), c'est l'�quanimit� qui est pure, qui est excellente.

== Verset: 22.20

Lorsqu'il r�fl�chit ainsi, la sensation agr�able, ou la sensation d�sagr�able, ou la sensation la fois agr�able et d�sagr�able s'estompe chez lui. Enfin, c'est l'�quanimit� qui reste.

== Verset: 22.21

Tout comme, Ananda, une goutte d'eau tombe sur une feuille de lotus, qui descend sur la pente et qui ne reste pas, de m�me, Ananda, c'est avec une telle vitesse, une telle rapidit�, une telle aisance qu'une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able s'estompe et, enfin, c'est l'�quanimit� qui reste.

== Verset: 22.22

Tel est, Ananda, l'incomparable d�veloppement de la facult� sensorielle concernant les odeurs connaissables par le nez.

== Verset: 22.23

Et encore, Ananda, lorsqu'un disciple a go�t� une saveur par sa langue, il se produit chez lui une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able. Le disciple le sait selon la r�alit�: Voici une sensation agr�able qui se produit chez moi. Voici une sensation d�sagr�able qui se produit chez moi. Voici une sensation la fois agr�able et d�sagr�able qui se produit chez moi.

== Verset: 22.24

Cette sensation se produit puisqu'elle est un fait conditionn�; elle est un fait grossier; c'est un effet qui est produit par des causes. (Cependant), c'est l'�quanimit� qui est pure, qui est excellente.

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== Page: 234
== Verset: 22.25

Lorsqu'il r�fl�chit ainsi, la sensation agr�able ou la sensation d�sagr�able, ou la sensation la fois agr�able et d�sagr�able s'estompe chez lui. Enfin, c'est l'�quanimit� qui reste.

== Verset: 22.26

Tout comme, Ananda, un homme fort peut cracher une particule de mucus rassembl�e sur la langue, de m�me, c'est avec une telle vitesse, une telle rapidit�, une telle aisance qu'une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able s'estompe et, enfin, c'est l'�quanimit� qui reste.

== Verset: 22.27

Tel est, Ananda, l'incomparable d�veloppement de la facult� sensorielle concernant les saveurs connaissables par la langue.

== Verset: 22.28

Et encore, Ananda, lorsqu'un disciple a senti une chose tangible par son corps, il se produit chez lui une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able. Le disciple le sait selon la r�alit�: Voici une sensation agr�able qui se produit chez moi. Voici une sensation d�sagr�able qui se produit chez moi. Voici une sensation la fois agr�able et d�sagr�able qui se produit chez moi.

== Verset: 22.29

Cette sensation se produit puisqu'elle est un fait conditionn�; elle est un fait grossier; c'est un effet qui est produit par des causes. (Cependant), c'est l'�quanimit� qui est pure, qui est excellente."

== Verset: 22.30

Lorsqu'il r�fl�chit ainsi, la sensation agr�able, ou la sensation d�sagr�able, ou la sensation la fois agr�able et d�sagr�able s'estompe chez lui et, enfin, c'est l'�quanimit� qui reste.

== Verset: 22.31

Tout comme, Ananda, un homme fort peut replier son bras qui �tait �tendu, ou �tendre son bras qui �tait repli�, de m�me, c'est avec une telle vitesse, une telle rapidit�, une telle aisance qu'une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able s'estompe et, enfin, c'est l'�quanimit� qui reste.

== Verset: 22.32

Tel est, Ananda, l'incomparable d�veloppement de la facult� sensorielle concernant les choses tangibles connaissables par le corps.

== Verset: 22.33

Et encore, Ananda, lorsqu'un disciple a per�u un objet mental par sa pens�e, il se produit chez lui une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able. Le disciple le sait selon la r�alit�: Voici une sensation agr�able qui se produit chez moi. Voici une sensation d�sagr�able qui se produit chez moi. Voici une sensation la fois agr�able et d�sagr�able qui se produit chez moi.

== Verset: 22.34

Cette sensation se produit puisqu'elle est un fait conditionn�; elle est un fait grossier; c'est un effet qui est produit par des causes. (Cependant), c'est l'�quanimit� qui est pure, qui est excellente.

== Verset: 22.35

Lorsqu'il r�fl�chit ainsi, la sensation agr�able, ou la sensation d�sagr�able, ou la sensation la fois agr�able et d�sagr�able s'estompe chez lui et, enfin, c'est l'�quanimit� qui reste.

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== Page: 235
== Verset: 22.36

Tout comme, Ananda, lorsqu'un homme verse chaque jour deux ou trois gouttes d'eau dans une casserole chauff�e au rouge, ces gouttes d'eau sont d�truites aussit�t et elles sont consomm�es aussit�t, de m�me, Ananda, c'est avec une telle vitesse, une telle rapidit�, une telle aisance qu'une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able s'estompe et, enfin, c'est l'�quanimit� qui reste.

== Verset: 22.37

Tel est, Ananda, le d�veloppement incomparable de la facult� sensorielle concernant les �tats mentaux perceptibles par la pens�e.

== Verset: 22.38

Et quel est, Ananda, l'entra�nement chez un disciple �tudiant? Lorsque le disciple a vu une forme mat�rielle, il se produit chez lui une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able. A cause de la sensation agr�able, ou cause de la sensation d�sagr�able, ou cause de la sensation la fois agr�able et d�sagr�able qui s'est produite chez lui, le disciple est soucieux, il est honteux et il est d�go�t� d'une telle sensation.

== Verset: 22.39

Lorsque le disciple a entendu un son par ses oreilles, il se produit chez lui une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able. A cause de la sensation agr�able, ou cause de la sensation d�sagr�able, ou cause de la sensation la fois agr�able et d�sagr�able qui s'est produite chez lui, le disciple est soucieux, il est honteux et il est d�go�t� d'une telle sensation.

== Verset: 22.40

M�me d�monstration en ce qui concerne les odeurs connaissables par le nez, les saveurs connaissables par la langue, les choses tangibles connaissables par le corps. Puis le sermon continue:

== Verset: 22.41

Lorsque le disciple a per�u un objet mental par sa pens�e, il se produit chez lui une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able. A cause de la sensation agr�able, ou cause de la sensation d�sagr�able, ou cause de la sensation la fois agr�able et d�sagr�able qui s'est produite chez lui, le disciple est soucieux, il est honteux, et il est d�go�t� d'une telle sensation.

== Verset: 22.42

Et quel est, Ananda, l'�tre noble dont les facult�s sensorielles ont �t� d�velopp�es? Lorsque le disciple a vu une forme mat�rielle par ses yeux, il se produit chez lui une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able. Alors, s'il souhaite: "Que je demeure sans conscience de la r�pugnance, dans un cas de r�pugnance ", alors il demeure sans conscience de la r�pugnance. S'il souhaite: "Que je demeure avec conscience de la r�pugnance dans un cas de non-r�pugnance", alors il demeure avec conscience de la r�pugnance. S'il souhaite: "Que je demeure sans conscience de la r�pugnance dans un cas de r�pugnance et de non-r�pugnance ", alors il demeure sans conscience de la r�pugnance. S'il souhaite: "Que je demeure avec la conscience de la r�pugnance dans un cas la fois r�pugnant et non r�pugnant", alors il demeure avec la conscience de la r�pugnance.

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== Page: 236
== Verset: 22.43

(Cependant) s'il souhaite: "M'�tant d�barrass� de la non-r�pugnance comme de la r�pugnance, que je demeure dans l'�quanimit� avec l'attention et la conscience claires ", alors il demeure dans l'�quanimit� avec l'attention et la conscience claires. Ainsi, Ananda, c'est lui qui est l'�tre noble dont les facult�s sensorielles ont �t� d�velopp�es.

== Verset: 22.44

M�me d�monstration en ce qui concerne les sons connaissables par les oreilles, les odeurs connaissables par le nez, les saveurs connaissables par la langue, les choses tangibles connaissables par le corps. Puis le sermon continue:

== Verset: 22.45

Lorsqu'un disciple a per�u un objet mental par sa pens�e, il se produit chez lui une sensation agr�able, ou une sensation d�sagr�able, ou une sensation la fois agr�able et d�sagr�able. Alors s'il souhaite: "Que je demeure sans conscience de la r�pugnance dans un cas de r�pugnance ", il demeure sans conscience de la r�pugnance. S'il souhaite: "Que je demeure avec conscience de la r�pugnance dans un cas de non-r�pugnance ", alors il demeure avec conscience de la r�pugnance. S'il souhaite: "Que je demeure sans conscience de la r�pugnance dans un cas de r�pugnance et de non-r�pugnance ", alors il demeure sans conscience de la r�pugnance. S'il souhaite: "Que je demeure avec conscience de la r�pugnance dans un cas la fois r�pugnant et non r�pugnant", alors il demeure avec la conscience de la r�pugnance.

== Verset: 22.46

(Cependant) s'il souhaite: "M'�tant d�barrass� de la non-r�pugnance comme de la r�pugnance, que je demeure dans l'�quanimit� avec l'attention et la conscience claires", alors il demeure dans l'�quanimit� avec l'attention et la conscience claires. Ainsi, Ananda, c'est lui qui est l'�tre noble dont les facult�s sensorielles ont �t� d�velopp�es.

== Verset: 22.47

C'est de cette fa�on, Ananda, que l'incomparable d�veloppement des facult�s sensorielles dans la discipline des �tres nobles a �t� enseign� par moi; de cette fa�on que l'entra�nement du disciple �tudiant a �t� enseign� par moi; de cette fa�on que j'ai d�fini l'�tre noble dont les facult�s sensorielles ont �t� d�velopp�es.

== Verset: 22.48

S'il est un devoir pour un ma�tre religieux compatissant, plein de bonne volont� et qui souhaite le bien-�tre de ses disciples, ce devoir pour vous tous a �t� rempli par moi. Voici, Ananda, les pieds des arbres. Voici des endroits isol�s. Engagez-vous, Ananda, dans le progr�s int�rieur. Ne soyez pas paresseux afin de n'avoir pas, plus tard, de regrets. Cela est notre instruction pour vous tous.

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== Page: 237
== Verset: 22.49

Ainsi parla le Bienheureux. Ravi, l'Ayasmanta Ananda se r�jouit des paroles du Bienheureux.

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== Page: 243

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== Chapitre: Un monceau de malheurs (MAHADUKKHAKKHANDHA-SUTTA)

== Verset: 23.1

Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux s�journait au monast�re fond� par Anfithapindika au parc Jeta, pr�s de la ville de Savatthi. En ce temps-l�, quelques disciples, s'�tant habill�s de bon matin, prirent leur bol aum�ne et leur manteau, et entr�rent dans la ville de Savatthi pour recevoir la nourriture.

== Verset: 23.2

L'id�e suivante vint ces disciples: "Il est trop t�t pour aller recueillir l'aum�ne. Si nous nous approchions du bois o� se trouvent les Paribbajakas, adeptes d'autres sectes." Les disciples s'approch�rent donc du bois o� se trouvaient les Paribbajakas, adeptes d'autres sectes. S'�tant approch�s, ils �chang�rent avec eux des compliments de politesse et des paroles de courtoisie, et ensuite s'assirent l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 23.3

Les Paribbajakas, adeptes d'autres sectes, dirent alors aux disciples: "Le religieux Gotama, amis, �nonce la compr�hension claire des plaisirs des sens. Nous aussi, nous �non�ons la compr�hension claire des plaisirs des sens. Le religieux Gotama, amis, �nonce la compr�hension claire des formes mat�rielles. Nous aussi, nous �non�ons la compr�hension claire des formes mat�rielles. Le religieux Gotama, amis, �nonce la compr�hension claire des sensations. Nous aussi, nous �non�ons la compr�hension claire des sensations. Ainsi, amis, o� est la divergence, o� est le d�saccord, o� est la diff�rence entre nous et le religieux Gotama, en ce qui concerne notre doctrine et notre enseignement par rapport la doctrine et l'enseignement du religieux Gotama ?"

== Verset: 23.4

Les disciples n'approuv�rent ni rejet�rent les paroles des Paribbajakas, adeptes d'autres sectes. S'�tant lev�s de leurs si�ges, les disciples partirent sans approuver ni rejeter, mais en pensant: "Nous comprendrons le sens des paroles des Paribbajakas aupr�s du Bienheureux."

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== Page: 244
== Verset: 23.5

Puis, �tant all�s pour recevoir la nourriture et �tant revenus de leur tourn�e, apr�s avoir fini leur repas, ces disciples s'approch�rent du Bienheureux. S'�tant approch�s, ils rendirent hommage au Bienheureux, puis s'assirent l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 23.6

S'�tant assis l'�cart sur un c�t�, ils inform�rent le Bienheureux: Ce matin, Bienheureux, nous �tant habill�s, prenant nos bols aum�ne et nos manteaux, nous sommes entr�s Savatthi pour recevoir la nourriture. L'id�e suivante, alors, nous est venue: "Il est trop t�t pour aller recevoir la nourriture. Si nous nous approchions du bois o� se trouvent des Paribbajakas, adeptes d'autres sectes." Ensuite, nous �tant approch�s du bois, nous avons �chang� avec les Paribbajakas des compliments de politesse et des paroles de courtoisie, et nous nous sommes assis l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 23.7

Les Paribbajakas nous parl�rent alors ainsi: "Le religieux Gotama, amis, �nonce la compr�hension claire des plaisirs des sens. Nous aussi, nous �non�ons la compr�hension claire des plaisirs des sens (...) Ainsi, amis, o� est la divergence, o� est le d�saccord, o� est la diff�rence entre nous et le religieux Gotama, c'est-�-dire en ce qui concerne notre doctrine et notre m�thode d'enseignement par rapport la doctrine et la m�thode d'enseignement du religieux Gotama ?"

== Verset: 23.8

Alors, nous n'avons approuv� ni rejet� les paroles des Paribbajakas. Nous �tant lev�s de nos si�ges, nous part�mes sans approuver ni rejeter, mais en pensant: "Nous comprendrons le sens des paroles des Paribbajakas aupr�s du Bienheureux."

== Verset: 23.9

Le Bienheureux alors s'adressa ces disciples et dit: O moines, les Paribbajakas, adeptes d'autres sectes, qui parlent ainsi doivent �tre interrog�s de fa�on suivante: "Cependant, quelle est, amis, la jouissance des plaisirs des sens? Quels sont leurs d�savantages? Quelle est l'�vasion hors des plaisirs des sens? Quelle est la jouissance des formes mat�rielles? Quels sont leurs d�savantages? Quelle est l'�vasion hors des formes mat�rielles? Quelle est la jouissance des sensations? Quels sont leurs d�savantages? Quelle est l'�vasion hors des sensations?"

== Verset: 23.10

O moines, lorsque les Paribbajakas, adeptes d'autres sectes, seront interrog�s ainsi, ils ne seront pas capables de r�pondre, et de plus ils tomberont dans des difficult�s suppl�mentaires. Pourquoi ? La raison en est que ce sujet est en dehors de leur comp�tence. Moi, moines, je ne vois personne dans le monde avec ses dieux, ses Mara(s) et ses Brahma(s), ses troupes de religieux et de pr�tres, ses �tres c�lestes et humains, qui soit capable de r�pondre ces questions, sauf un Tathagata, ou un disciple du Tathagata, ou bien quelqu'un qui a appris aupr�s des disciples du Tathagata.

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== Page: 245
== Verset: 23.11

Quelle est, moines, la jouissance des plaisirs des sens? Il y a cinq sortes de plaisirs des sens. Quelles sont ces cinq sortes: les formes connaissables par la conscience visuelle, d�sir�es, aim�es, plaisantes, charmantes et pourvues de s�duction. Les sons connaissables par la conscience auditive, d�sir�s, aim�s, plaisants, charmants et pourvus de s�duction. Les odeurs connaissables par la conscience olfactive, d�sir�es, aim�es, plaisantes, charmantes et pourvues de s�duction. Les saveurs connaissables par la conscience gustative, d�sir�es, aim�es, plaisantes, charmantes et pourvues de s�duction. Les choses tangibles connaissables par la conscience tactile, d�sir�es, aim�es, plaisantes, charmantes et pourvues de s�duction. Tels sont, moines, les plaisirs des sens.

== Verset: 23.12

La jouissance des plaisirs des sens, c'est, moines, le bonheur et le plaisir qui se produisent en cons�quence de ces cinq sortes de plaisirs des sens.

== Verset: 23.13

Quels sont, moines, les d�savantages des plaisirs des sens ? Supposons, moines, qu'un fils de famille gagne sa vie par un m�tier tel que le calcul ou la comptabilit� ou l'estimation, ou par un m�tier agricole ou bien au service des rois, ou par une autre profession. Supposons qu'il soit afflig� par le froid, afflig� par la chaleur, ou bien qu'il souffre de piq�res de taon, ou de piq�res de moustique, ou bien qu'il souffre cause du vent, cause du soleil, cause des serpents venimeux, ou bien qu'il meure de faim ou de soif.

== Verset: 23.14

Voil�, moines, le d�savantage des plaisirs des sens qui est devenu r�alit� ici m�me. C'est un monceau de souffrances, qui a les plaisirs des sens pour cause, les plaisirs des sens pour origine, qui est une cons�quence des plaisirs des sens. La v�ritable cause, ce sont les plaisirs des sens.

== Verset: 23.15

O moines, si, malgr� son courage dans son m�tier, malgr� sa force et ses efforts, ce fils de famille n'acquiert pas de biens, alors il s'attriste, se lamente, se frappant la poitrine et g�missant, il tombe dans la d�sillusion et pense: "J'ai employ� ma force en vain. Mon effort est sans fruit."

== Verset: 23.16

Cela aussi, moines, est un d�savantage des plaisirs des sens qui est devenu r�alit� ici m�me, et c'est un monceau de souffrances qui a les plaisirs des sens pour cause, les plaisirs des sens pour origine, qui est une cons�quence des plaisirs des sens. La v�ritable cause, ce sont les plaisirs des sens.

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== Page: 246
== Verset: 23.17

O moines, supposons que ce fils de famille, s'encourageant lui-m�me, faisant des efforts, acqui�re en cons�quence des biens. D�s lors, il �prouve une souffrance et une douleur, cause de sa pr�occupation pour prot�ger ses possessions, et il pense: "Que ni les rois ni les voleurs n'enl�vent mes possessions. Que ni le feu ni l'eau ne d�truisent mes possessions. Que les autres h�ritiers que je n'aime pas ne m'enl�vent pas mes possessions."

== Verset: 23.18

Bien qu'il s'occupe de prot�ger ses possessions et de les garder, les rois ou les voleurs s'en emparent, ou bien elles sont d�truites par le feu ou par l'eau, ou bien les h�ritiers qu'il n'aime pas les prennent. Alors, le fils de famille s'attriste, se lamente, se frappant la poitrine et g�missant, il tombe dans la d�sillusion, et pense: "Je n'ai plus ce qui m'appartenait."

== Verset: 23.19

Cela aussi, moines, est un d�savantage des plaisirs des sens qui est devenu r�alit� ici m�me, et c'est un monceau de souffrances qui a les plaisirs des sens pour cause, les plaisirs des sens pour origine, qui est une cons�quence des plaisirs des sens. La v�ritable cause, ce sont les plaisirs des sens.

== Verset: 23.20

Et encore, moines, lorsque les plaisirs des sens sont la cause, lorsque les plaisirs des sens sont l'origine, lorsque les plaisirs des sens sont la raison, lorsque les plaisirs des sens sont la v�ritable cause, les rois se disputent avec des rois, les notables se disputent avec des notables; les brahmanes se disputent avec des brahmanes; les ma�tres de maison se disputent avec des ma�tres de maison; une m�re se dispute avec son fils; un fils se dispute avec sa m�re; un p�re se dispute avec son fils; un fils se dispute avec son p�re; un fr�re se dispute avec son fr�re; un fr�re se dispute avec sa soeur; une soeur se dispute avec son fr�re; un ami se dispute avec son ami.

== Verset: 23.21

Ceux qui entrent dans la querelle, dans la contestation, se battent et s'attaquent l'un l'autre mains nues, avec des pierres, avec des b�tons et avec des armes, ils meurent en souffrant ou bien ils �prouvent une douleur mortelle. Cela aussi, moines, est un d�savantage des plaisirs des sens qui est devenu r�alit� ici m�me, et c'est un monceau de souffrances qui a les plaisirs des sens pour cause, les plaisirs des sens pour origine, qui est une cons�quence des plaisirs des sens. La v�ritable cause, ce sont les plaisirs des sens.

== Verset: 23.22

Et encore, moines, lorsque les plaisirs des sens sont la cause, lorsque les plaisirs des sens sont l'origine, lorsque les plaisirs des sens sont la raison, lorsque les plaisirs des sens sont la v�ritable cause, ayant pris des �p�es et des boucliers, portant des arcs et des carquois, les deux parties se rassemblent pour combattre, et des fl�ches volent, des couteaux volent, des �p�es flamboient. Ici, il y en a qui blessent avec des fl�ches et blessent avec des couteaux, qui d�capitent avec des �p�es. L� il y en a qui souffrent en mourant, ou bien qui �prouvent une douleur mortelle.

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== Page: 247
== Verset: 23.23

Cela aussi, moines, est un d�savantage des plaisirs des sens qui est devenu r�alit� ici m�me, et c'est un monceau de souffrances qui a les plaisirs des sens pour cause, les plaisirs des sens pour origine, qui est une cons�quence des plaisirs des sens. La v�ritable cause, ce sont les plaisirs des sens.

== Verset: 23.24

Et encore, moines, lorsque les plaisirs des sens sont la cause, lorsque les plaisirs des sens sont l'origine, lorsque les plaisirs des sens sont la raison, lorsque les plaisirs des sens sont la v�ritable cause, ayant pris des �p�es et des boucliers, portant des arcs et des carquois, ils sautent sur les remparts brillants, et des fl�ches volent, des couteaux volent, des �p�es flamboient. Ici, il y en a qui blessent avec des fl�ches, avec des couteaux et qui versent des bouses br�lantes, qui �crasent avec une grande force et qui d�capitent avec des �p�es. L�, il y en a qui souffrent en mourant ou bien �prouvent une douleur mortelle.

== Verset: 23.25

Cela aussi, moines, est un d�savantage des plaisirs des sens qui est devenu r�alit� ici m�me, et c'est un monceau de souffrances qui a les plaisirs des sens pour cause, les plaisirs des sens pour origine, qui est une cons�quence des plaisirs des sens. La v�ritable cause, ce sont les plaisirs des sens.

== Verset: 23.26

Et encore, moines, lorsque les plaisirs des sens sont la cause, lorsque les plaisirs des sens sont l'origine, lorsque les plaisirs des sens sont la raison, lorsque les plaisirs des sens sont la v�ritable cause, certains cambriolent une maison et la d�valisent, et se comportent comme des voleurs, tendent des embuscades et prennent les femmes des autres.

== Verset: 23.27

Les rois, alors, s'emparent de tels individus et les punissent. Ils les battent avec des fouets, avec des b�tons, avec des verges. Ils leur coupent les mains, les pieds, les mains et les pieds, les oreilles, le nez, les oreilles et le nez.

== Verset: 23.28

Ils leur infligent la punition appel�e bilangathalika, la punition sankhamundita, la punition appel�e rahumukha, la punition appel�e jotimalika, la punition appel�e hatthapa jjotika, la punition appel�e erahavattika, la punition appel�e cirahavasika, la punition appel�e eneyyaha, la punition appel�e balisamamsika, la punition appel�e kahapanaka, la punition appel�e kharapatacchika, la punition appel�e palighaparivattika et la punition appel�e palalapithaha.

== Verset: 23.29

Ils versent de l'huile bouillante sur eux. Ils les font mordre par des chiens. Ils les empalent. Ils les d�capitent avec des �p�es.

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== Page: 248
== Verset: 23.30

Cela aussi, moines, est un d�savantage des plaisirs des sens qui est devenu r�alit� ici m�me, et c'est un monceau de souffrances qui a les plaisirs des sens pour cause, les plaisirs des sens pour origine, qui est une cons�quence des plaisirs des sens. La v�ritable cause, ce sont les plaisirs des sens.

== Verset: 23.31

Et encore, moines, lorsque les plaisirs des sens sont la cause, lorsque les plaisirs des sens sont l'origine, lorsque les plaisirs des sens sont la raison, lorsque les plaisirs des sens sont la v�ritable cause, certains se comportent de fa�on mauvaise au moyen de leur corps, en parole et en pens�e.

== Verset: 23.32

S'�tant comport�s d'une fa�on mauvaise, apr�s la dissolution du corps, apr�s la mort, ils naissent dans des �tats malheureux, dans l'enfer, dans le Niraya.

== Verset: 23.33

Cela aussi, moines, est un d�savantage des plaisirs des sens qui arrive apr�s la mort, et c'est un monceau de souffrances qui a les plaisirs des sens pour cause, les plaisirs des sens pour origine, qui est une cons�quence des plaisirs des sens. La v�ritable cause, ce sont les plaisirs des sens.

== Verset: 23.34

Alors, quelle est, moines, l'�vasion hors des plaisirs des sens? L'�vasion hors des plaisirs des sens, c'est la ma�trise du d�sir et de l'attachement, et la possibilit� de se d�barrasser des d�sirs et de l'attachement l'�gard des plaisirs des sens.

== Verset: 23.35

O moines, si des religieux ou des brahmanes ne comprennent pas objectivement de cette fa�on la jouissance des plaisirs des sens comme jouissance, les d�savantages de ceux-ci comme d�savantages, l'�vasion leur �gard comme �vasion, il n'est alors pas possible qu'ils comprennent par eux-m�mes, d'une mani�re correcte et compl�te, le d�sir des plaisirs des sens, ni qu'ils soient capables d'instruire cette fin une autre personne, ni que cette personne, en suivant leur enseignement, comprenne compl�tement le d�sir des plaisirs des sens.

== Verset: 23.36

Cependant, moines, si des religieux ou des brahmanes comprennent objectivement de cette fa�on la jouissance des plaisirs des sens comme jouissance, les d�savantages de ceux-ci comme d�savantages, l'�vasion leur �gard comme �vasion, il est alors possible qu'ils comprennent par eux-m�mes, d'une mani�re correcte et compl�te, le d�sir des plaisirs des sens et qu'ils soient capables d'instruire cette fin une autre personne et que cette personne, en suivant leur enseignement, comprenne compl�tement le d�sir des plaisirs des sens.

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== Page: 249
== Verset: 23.37

Alors, quelle est, moines, la jouissance des formes mat�rielles ? Supposons, moines, une jeune fille d'une famille noble, ou d'une famille de brahmanes, ou d'une famille d'un chef de famille, qui est arriv�e l'�ge de quinze, seize ans, et qui n'est ni trop grande ni trop petite, ni trop mince ni trop grosse, ni trop noire ni trop blanche. N'est-elle pas, moines, ce moment-l�, au sommet de sa beaut� et de sa s�duction? - Certainement oui, Bienheureux.

== Verset: 23.38

- Si un bonheur et un plaisir se produisent cause de la beaut� et de la s�duction de cette jeune fille, moines, cela est la jouissance des formes mat�rielles.

== Verset: 23.39

Alors, quel est, moines, le d�savantage dans les formes mat�rielles ? Supposons, moines, que l'on voie la m�me dame, longtemps apr�s; elle a maintenant quatre-vingts, quatre-vingt-dix ou cent ans; elle est �g�e, courb�e comme (le bois) d'un chevron, inclin�e sur un b�ton, paralys�e, devenue mis�rable; sa jeunesse est us�e, ses dents bris�es, ses cheveux rares; elle a la peau rid�e, les jambes d�fra�chies et mal assur�es. Qu'en pensez-vous, moines ? La beaut� ancienne et la s�duction n'ont-elles pas disparu, et le danger n'est-il pas apparu? - Si, Bienheureux.- Cela, moines, est un d�savantage des formes mat�rielles.

== Verset: 23.40

En plus, moines, on verra la m�me dame maintenant malade, souffrante, puis gravement malade, qui est �tendue sur ses propres excr�ments, qui doit �tre lev�e et couch�e par les autres. Qu'en pensez-vous, moines ? La beaut� ancienne et la s�duction n'ont-elles pas disparu, et le danger n'est-il pas apparu? - Si, Bienheureux. - Cela aussi, moines, est un d�savantage des formes mat�rielles.

== Verset: 23.41

En plus, moines, on verra la m�me dame dont le corps est jet� l'�cart dans un charnier. Un jour apr�s la mort, deux jours apr�s la mort, trois jours apr�s la mort, le corps est gonfl�, d�color� et en train de se d�composer. Qu'en pensez-vous, moines ? La beaut� ancienne et la s�duction n'ont-elles pas disparu, et le danger n'est-il pas apparu? - Si, Bienheureux. - Cela aussi, moines, est un d�savantage des formes mat�rielles.

== Verset: 23.42

En plus, moines, on verra la m�me dame dont le corps est jet� l'�cart dans un charnier, d�vor� par des corbeaux, par des vautours ou par des chiens sauvages, des chacals ou divers animaux. Qu'en pensez-vous, moines? La beaut� ancienne et la s�duction n'ont-elles pas disparu, et le danger n'est-il pas apparu ? - Si, Bienheureux. - Cela aussi, moines, est un d�savantage des formes mat�rielles.

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== Page: 250
== Verset: 23.43

En plus, moines, on verra la m�me dame dont le corps est jet� l'�cart dans un charnier; il est d�sormais devenu un squelette auquel des chairs sanguinolentes pendent �� et l� par des tendons, puis un squelette sans chair mais avec l'odeur du sang coll�e aux tendons, puis simplement les os s�par�s et dispers�s �� et l�, savoir ici un os d'une main, l� un os d'un pied, ici un os d'une jambe, l� une c�te, ici un os de la hanche, l� un os de la colonne vert�brale et ici le cr�ne. Qu'en pensez-vous, moines? La beaut� ancienne et la s�duction n'ont-elles pas disparu, et le danger n'est-il pas apparu? - Si, Bienheureux. - Cela aussi, moines, est un d�savantage des formes mat�rielles.

== Verset: 23.44

En plus, moines, on verra la m�me dame dont le corps est jet� l'�cart dans un charnier. D�sormais ses os sont blancs comme des coquillages, puis c'est un tas d'os d'un an, ensuite les os sont pourris et, enfin, r�duits en poudre. Qu'en pensez-vous, moines? La beaut� ancienne et la s�duction n'ont-elles pas disparu, et le danger n'est-il pas apparu? - Si, Bienheureux. - Cela aussi, moines, est un d�savantage des formes mat�rielles.

== Verset: 23.45

Alors, quelle est, moines, l'�vasion hors des formes mat�rielles ? L'�vasion hors des formes mat�rielles, c'est la ma�trise du d�sir et de l'attachement, et la possibilit� de se d�barrasser des d�sirs et de l'attachement l'�gard des formes mat�rielles.

== Verset: 23.46

O moines, si des religieux ou des brahmanes ne comprennent pas objectivement, de cette fa�on, la jouissance des formes mat�rielles comme jouissance, les d�savantages de celles-ci comme d�savantages, l'�vasion leur �gard comme �vasion, il n'est alors pas possible qu'ils comprennent par eux-m�mes, d'une mani�re correcte et compl�te, les formes mat�rielles, ni qu'ils soient capables d'instruire cette fin une autre personne, ni que cette personne, en suivant leur enseignement, comprenne compl�tement les formes mat�rielles.

== Verset: 23.47

Cependant, moines, si des religieux ou des brahmanes comprennent objectivement de cette fa�on la jouissance des formes mat�rielles comme jouissance, les d�savantages de celles-ci comme d�savantages, l'�vasion leur �gard comme �vasion, il est alors possible qu'ils comprennent par eux-m�mes, d'une mani�re correcte et compl�te, les formes mat�rielles et qu'ils soient capables d'instruire cette fin une autre personne et que cette personne en suivant leur enseignement comprenne compl�tement les formes mat�rielles.

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== Page: 251
== Verset: 23.48

Alors, quelle est, moines, la jouissance des sensations? Supposons, moines, qu'un disciple, s'�tant s�par� des plaisirs des sens, s'�tant s�par� des mauvais objets de la pens�e, entre dans le premier recueillement (pathamajjhana) pourvu de raisonnement et de r�flexion, qui est joie et bonheur, n�s de la s�paration (des choses mauvaises), et y demeure.

== Verset: 23.49

A ce moment, moines, o� le disciple, s'�tant s�par� des plaisirs des sens, s'�tant s�par� des mauvais objets de la pens�e, entre et demeure dans le premier recueillement qui est pourvu de raisonnement et de r�flexion et, puisqu'il ne pense pas faire du mal lui-m�me, ni faire du mal aux autres, ni faire du mal aux deux parties, ce moment m�me, il �prouve une sensation qui n'est nuisible (� personne). Moi, moines, je dis que cette non-nuisance est la plus haute jouissance concernant les sensations.

== Verset: 23.50

Et ensuite, moines, ayant mis fin au raisonnement et la r�flexion, le disciple entre et demeure dans le deuxi�me recueillement (dutiyajjhana) qui est apaisement int�rieur, unification de la pens�e, qui est d�pourvu de raisonnement et de r�flexion, n� de la concentration, et consiste en bonheur (...) Moi, moines, je dis que cette non-nuisance est la plus haute jouissance concernant les sensations.

== Verset: 23.51

Et ensuite, moines, se d�tournant du bonheur, le disciple vit dans l'indiff�rence, conscient et vigilant, il ressent dans son corps le bonheur en sorte que les �tres nobles l'appellent: "Celui qui, indiff�rent et attentif, demeure heureux ", il entre ainsi et demeure dans le troisi�me recueillement (tatiyajjhana) (...) Moi, moines, je dis que cette non-nuisance est la plus haute jouissance concernant les sensations.

== Verset: 23.52

Et ensuite, moines, s'�tant d�barrass� du bonheur et s'�tant d�barrass� de la peine, ayant supprim� la gaiet� et la tristesse ant�rieures, le disciple entre et demeure dans le quatri�me recueillement (catutthajjhana) o� ne sont ni plaisir ni douleur, mais qui est puret� parfaite d'attention et d'indiff�rence.

== Verset: 23.53

A ce moment, moines, o� le disciple, s'�tant d�barrass� du bonheur et s'�tant d�barrass� de la peine, ayant supprim� la gaiet� et la tristesse ant�rieures, le disciple entre et demeure dans le quatri�me recueillement o� ne sont ni plaisir ni douleur, mais qui est puret� parfaite d'attention et d'indiff�rence, et puisqu'il ne pense pas faire du mal lui-m�me, ni faire du mal aux autres, ni faire du mal aux deux parties, ce moment m�me, il �prouve une sensation qui n'est nuisible (� personne). Moi, moines, je dis que cette non-nuisance est la plus haute jouissance concernant les sensations.

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== Page: 252
== Verset: 23.54

Alors, quels sont, moines, les d�savantages des sensations ? Les sensations, moines, sont impermanentes, elles sont dukkha par nature m�me, et elles sont sujettes aux changements. Ce sont, moines, les d�savantages des sensations.

== Verset: 23.55

Quelle est alors, moines, l'�vasion hors des sensations? L'�vasion hors des sensations, c'est la ma�trise du d�sir et de l'attachement, et la possibilit� de se d�barrasser des d�sirs et de l'attachement l'�gard des sensations.

== Verset: 23.56

O moines, si des religieux ou des brahmanes ne comprennent pas objectivement, de cette fa�on, la jouissance des sensations comme jouissance, les d�savantages des sensations comme d�savantages, l'�vasion leur �gard comme �vasion, il n'est alors pas possible qu'ils comprennent par eux-m�mes, d'une mani�re correcte et compl�te, les sensations, ni qu'ils soient capables d'instruire cette fin une autre personne, ni que cette personne, en suivant leur enseignement, comprenne compl�tement les sensations.

== Verset: 23.57

Cependant, moines, si des religieux ou des brahmanes comprennent objectivement, de cette fa�on, la jouissance des sensations comme jouissance, les d�savantages de celles-ci comme d�savantages, l'�vasion leur �gard comme �vasion, il est alors possible qu'ils comprennent par eux-m�mes, d'une mani�re correcte et compl�te, les sensations et qu'ils soient capables d'instruire cette fin une autre personne et que cette personne, en suivant leur enseignement, comprenne compl�tement les sensations.

== Verset: 23.58

Ainsi parla le Bienheureux. Les moines, heureux, se r�jouirent des paroles du Bienheureux.

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== Page: 257

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== Chapitre: Le coeur d'un grand arbre solide (MAHASAROPAMA-SUTTA)

== Verset: 24.1

Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux s�journait sur la colline appel�e Gijjhakuta, pr�s de la ville de Rajagaha. C'�tait le lendemain du d�part de Devadatta.

== Verset: 24.2

A propos de Devadatta, le Bienheureux s'adressa aux moines et dit: Ici, moines, un certain fils de famille qui a quitt� la vie familiale pour assumer la vie religieuse cause de la confiance sereine, pense: "Je suis assailli par la naissance, par la vieillesse, par la mort, par le chagrin, par la tristesse, par la souffrance, par les lamentations et par le d�sespoir. Je verrai peut-�tre la cessation de toute cette multitude de dakkh�".

== Verset: 24.3

Apr�s avoir assum� la vie religieuse dans cet espoir, il acquiert des avantages mat�riels, du respect et de la popularit�. A cause de ces avantages mat�riels, de ce respect et de cette popularit�, il se vante et m�dit des autres ainsi: "Parce que je suis renomm�, c'est moi qui suis digne de dons. Quant aux autres moines, ils sont peu connus, peu estim�s." A cause de ces avantages mat�riels, de ce respect, de cette popularit�, il est satisfait. Son but est atteint. De cette fa�on, cause des avantages mat�riels, du respect et de la popularit�, il exulte et devient indolent, il tombe dans la n�gligence. Ainsi, il demeure dans le mal.

== Verset: 24.4

O moines, c'est tout comme un homme qui va la recherche du coeur d'un grand arbre solide et, voyant un grand arbre, mais en n�gligeant le coeur, l'aubier, l'�corce et les jeunes pousses, coupe des rameaux et des feuillages, les ramasse et s'en va, en pensant que c'est l� le coeur.

== Verset: 24.5

Un homme intelligent, qui a vu cet individu, dira: "En v�rit�, cet individu ne conna�t pas le coeur. Il ne conna�t pas l'aubier. Il ne conna�t pas l'�corce. Il ne conna�t pas les jeunes pousses. Cet individu qui va la recherche du coeur d'un grand arbre solide, voyant un grand arbre, mais en n�gligeant le coeur, l'aubier, l'�corce et les jeunes pousses, coupe des rameaux et des feuillages, les ramasse et s'en va, en pensant que c'est l� le coeur. Ainsi, cet individu n'obtient pas les bienfaits que le coeur peut donner parce qu'il est le coeur."

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== Page: 258
== Verset: 24.6

De m�me, moines, un certain fils de famille, qui a quitt� la vie familiale pour assumer la vie religieuse cause de la confiance sereine, pense: "Je suis assailli par la naissance, par la vieillesse, par la mort, par le chagrin, par la tristesse, par la souffrance, par les lamentations et par le d�sespoir. Je verrai peut-�tre la cessation de toute cette multitude de souffrances."

== Verset: 24.7

Ayant assum� la vie religieuse dans cet espoir, il acquiert des avantages mat�riels, du respect et de la popularit�. A cause de ces avantages mat�riels, de ce respect, de cette popularit�, il est satisfait. Son but est atteint. A cause de ces avantages mat�riels, de ce respect et de cette popularit�, il se vante et m�dit des autres ainsi: "Parce que je suis renomm�, c'est moi qui suis digne de dons. Quant aux autres moines, ils sont peu connus, peu estim�s." De cette fa�on, cause des avantages mat�riels, du respect et de la popularit�, il exulte et devient indolent, il tombe dans la n�gligence. Ainsi, il demeure dans le mal.

== Verset: 24.8

O moines, voil� un moine qui d�tient des rameaux et des feuillages de la Conduite pure. A cause de cela, il ne r�ussit pas atteindre l'accomplissement total.

== Verset: 24.9

Cependant, moines, un certain fils de famille qui a quitt� la vie familiale pour assumer la vie religieuse, cause de la confiance sereine, pense (...)

== Verset: 24.10

Apr�s avoir assum� la vie religieuse, il acquiert des avantages mat�riels, du respect, de la popularit�. Cependant, il n'est pas satisfait. Son but n'est pas encore atteint. A cause de ces avantages mat�riels, de ce respect, de cette popularit�, il ne se vante pas, ne m�dit pas des autres. A cause de ces avantages mat�riels, de ce respect et de cette popularit�, il n'exulte pas, ne devient pas indolent et ne tombe pas dans la n�gligence.

== Verset: 24.11

(Au contraire) comme il est diligent, il acquiert la discipline. A cause de son acquisition de la discipline, il est satisfait. Son but est atteint. A cause de son acquisition de la discipline, il se vante et il m�dit des autres, ainsi: "C'est moi qui d�tiens la discipline, qui suis agr�able de caract�re, mais les autres moines ont une mauvaise discipline. Ils sont de mauvais caract�re." De cette fa�on, cause de l'acquisition de la discipline, il exulte et devient indolent, et il tombe dans la n�gligence. Ainsi, �tant indolent, il demeure dans le mal.

== Verset: 24.12

O moines, c'est tout comme un homme qui va la recherche du coeur d'un grand arbre solide, voyant un grand arbre, mais en n�gligeant le coeur, l'aubier et l'�corce, coupe les jeunes pousses, les ramasse et s'en va, en pensant que c'est l� le coeur.

== Verset: 24.13

Un homme intelligent qui a vu cet individu, dira: "En v�rit�, cet individu ne conna�t pas le coeur. Il ne conna�t pas l'aubier. Il ne conna�t pas l'�corce. Cet individu qui va la recherche du coeur d'un grand arbre solide, voyant un grand arbre, mais en n�gligeant le coeur, l'aubier, l'�corce, coupe des jeunes pousses, les ramasse et s'en va, en pensant que c'est le coeur. Ainsi, cet individu n'obtient pas les bienfaits que le coeur peut donner parce qu'il est le coeur." De m�me, moines, un certain fils de famille (...)

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== Page: 259
== Verset: 24.14

A cause de son acquisition de la discipline, il est satisfait. Son but est atteint. A cause de son acquisition de la discipline, il se vante et il m�dit des autres, ainsi: "C'est moi qui d�tiens la discipline, qui suis agr�able de caract�re, mais les autres moines ont une mauvaise discipline. Ils sont de mauvais caract�re."

== Verset: 24.15

De cette fa�on, cause de l'acquisition de la discipline, il exulte et devient indolent, et il tombe dans la n�gligence. Ainsi, �tant indolent, il demeure dans le mal. O moines, voil� un moine qui d�tient des jeunes pousses de la Conduite pure. A cause de cela, il ne r�ussit pas atteindre l'accomplissement total.

== Verset: 24.16

Cependant, moines, un certain fils de famille qui a quitt� la vie familiale pour assumer la vie religieuse, cause de la confiance sereine, pense (...)

== Verset: 24.17

Apr�s avoir assum� la vie religieuse, il acquiert des avantages mat�riels, du respect, de la popularit�, mais il n'est pas satisfait. Son but n'est pas encore atteint. A cause des avantages mat�riels, du respect, de la popularit�, il ne se vante pas et ne m�dit pas des autres. A cause des avantages mat�riels, du respect et de la popularit�, il n'exulte pas, ne devient pas indolent et ne tombe pas dans la n�gligence.

== Verset: 24.18

Etant diligent, il acquiert la discipline. A cause de l'acquisition de la discipline, il est satisfait, mais son but n'est pas encore atteint. A cause de l'acquisition de la discipline, il ne se vante pas et ne m�dit pas des autres. A cause de l'acquisition de la discipline, il n'exulte pas, ne devient pas indolent et ne tombe pas dans la n�gligence.

== Verset: 24.19

Etant diligent, il acquiert la concentration mentale. A cause de l'acquisition de la concentration mentale, il est satisfait. Son but est atteint. A cause de l'acquisition de la concentration mentale, il se vante et il m�dit des autres ainsi: "C'est moi qui suis capable de concentrer la pens�e. La pens�e des autres moines erre." A cause de l'acquisition de la concentration mentale, il exulte, devient indolent et tombe dans la n�gligence. Ainsi, �tant indolent il demeure dans le mal.

== Verset: 24.20

O moines, c'est tout comme un homme qui va la recherche du coeur d'un grand arbre solide, voyant un grand arbre, mais en n�gligeant le coeur et l'aubier, coupe l'�corce, la ramasse et s'en va, en pensant que c'est l� le coeur.

== Verset: 24.21

Un homme intelligent, qui a vu cet individu, dira: "En v�rit�, cet individu ne conna�t pas le coeur. Il ne conna�t pas l'aubier. Il ne conna�t pas l'�corce. Il ne conna�t pas les jeunes pousses, il ne conna�t pas les rameaux et les feuillages. Cet individu qui va la recherche du coeur d'un grand arbre solide, voyant un grand arbre, mais en n�gligeant le coeur et l'aubier, coupe de l'�corce, la ramasse et s'en va, en pensant que c'est l� le coeur. Ainsi, cet individu n'obtient pas les bienfaits que le coeur peut donner parce qu'il est le coeur."

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== Page: 260
== Verset: 24.22
De m�me, moines, un certain fils de famille (...)
== Verset: 24.23

A cause de l'acquisition de la discipline, il se vante et il m�dit des autres, ainsi: "C'est moi qui suis capable de concentrer la pens�e. La pens�e des autres moines erre." A cause de l'acquisition de la concentration mentale, il exulte, devient indolent et tombe dans la n�gligence. Ainsi, �tant indolent il demeure dans le mal.

== Verset: 24.24

O moines, voil� un moine qui d�tient l'�corce de la Conduite pure. A cause de cela, il ne r�ussit pas atteindre l'accomplissement total.

== Verset: 24.25

Cependant, moines, un certain fils de famille qui a quitt� la vie familiale pour assumer la vie religieuse, cause de la confiance sereine, pense (...)

== Verset: 24.26

Apr�s avoir assum� la vie religieuse, il acquiert des avantages mat�riels, du respect, de la popularit�, mais il n'est pas satisfait. Son but n'est pas encore atteint. A cause des avantages mat�riels, du respect et de la popularit�, il ne se vante pas et ne m�dit pas des autres. A cause des avantages mat�riels, du respect et de la popularit�, il n'exulte pas, ne devient pas indolent et ne tombe pas dans la n�gligence. Etant diligent, il acquiert la discipline.

== Verset: 24.27

Il est satisfait, mais son but n'est pas encore atteint. A cause de l'acquisition de la discipline, il ne se vante pas et ne m�dit pas des autres. A cause de l'acquisition de la discipline, il n'exulte pas, ne devient pas indolent et ne tombe pas dans la n�gligence.

== Verset: 24.28

Etant diligent, il acquiert la concentration mentale. A cause de l'acquisition de la concentration mentale, il est satisfait, mais son but n'est pas encore atteint. A cause de l'acquisition de la concentration mentale, il n'exulte pas, ne devient pas indolent et ne tombe pas dans la n�gligence. Etant diligent, il acquiert la connaissance et l'intuition. A cause de l'acquisition de la connaissance et de l'intuition, il est satisfait. Son but est atteint.

== Verset: 24.29

A cause de l'acquisition de la connaissance et de la vision, il se vante et il m�dit des autres ainsi: "C'est moi qui demeure en sachant et en voyant, mais les autres moines demeurent sans savoir et sans voir." A cause de l'acquisition de la connaissance et de l'intuition, il exulte, devient indolent et il tombe dans la n�gligence. Ainsi, �tant indolent, il demeure dans le mal.

== Verset: 24.30

O moines, c'est tout comme un homme qui va la recherche du coeur d'un grand arbre solide, voyant un grand arbre, mais en n�gligeant le coeur, coupe l'aubier, le ramasse et s'en va, en pensant que c'est le coeur.

== Verset: 24.31

Un homme intelligent, qui a vu cet individu, dira: "En v�rit�, cet individu ne conna�t pas le coeur. Il ne conna�t pas l'aubier. Il ne conna�t pas l'�corce. Il ne conna�t pas les jeunes pousses. Il ne conna�t pas les rameaux et les feuillages. Cet individu qui va la recherche du coeur d'un grand arbre solide, voyant un grand arbre, mais en n�gligeant le coeur, coupe l'aubier, le ramasse et s'en va, en pensant que c'est l� le coeur. Ainsi, cet individu n'obtient pas les bienfaits que le coeur peut donner parce qu'il est le coeur."

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== Page: 261
== Verset: 24.32
De m�me, moines, un certain fils de famille (...)
== Verset: 24.33

A cause de l'acquisition de la connaissance et de l'intuition, il se vante et il m�dit des autres, ainsi: "C'est moi qui demeure en sachant et en voyant, mais les autres moines demeurent sans savoir et sans voir." A cause de l'acquisition de la connaissance et de la vision, il exulte, devient indolent et il tombe dans la n�gligence. Ainsi, �tant indolent, il demeure dans le mal.

== Verset: 24.34

O moines, voil� un moine qui d�tient l'aubier de la Conduite pure. A cause de cela, il ne r�ussit pas atteindre l'accomplissement total.

== Verset: 24.35

Cependant, moines, ici un certain fils de famille qui a quitt� la vie familiale pour assumer la vie religieuse, cause de la confiance sereine, pense: "Je suis assailli par la naissance, par la vieillesse, par la mort, par le chagrin, par la tristesse, par la souffrance, par les lamentations et par le d�sespoir. Je verrai peut-�tre la cessation compl�te de toute cette multitude de dukkha."

== Verset: 24.36

Apr�s avoir assum� la vie religieuse dans cet espoir, il acquiert des avantages mat�riels, du respect et de la popularit�. A cause de ces avantages mat�riels, du respect et de la popularit�, il n'est pas satisfait. Son but n'est pas encore atteint. A cause des avantages mat�riels, du respect et de la popularit�, il ne se vante pas, ne m�dit pas des autres. A cause des avantages mat�riels, du respect et de la popularit�, il n'exulte pas, ne devient pas indolent et ne tombe pas dans la n�gligence.

== Verset: 24.37

Etant diligent, il acquiert la discipline. A cause de l'acquisition de la discipline, il est satisfait, mais son but n'est pas encore atteint. A cause de l'acquisition de la discipline, il ne se vante pas et ne m�dit pas des autres. A cause de l'acquisition de la discipline, il n'exulte pas, ne devient pas indolent et ne tombe pas dans la n�gligence.

== Verset: 24.38

Etant diligent, il acquiert la concentration mentale. A cause de l'acquisition de la concentration mentale, il est satisfait, mais son but n'est pas encore atteint. A cause de l'acquisition de la concentration mentale, il ne se vante pas et ne m�dit pas des autres. A cause de l'acquisition de la concentration mentale, il n'exulte pas, ne devient pas indolent et ne tombe pas dans la n�gligence.

== Verset: 24.39

Etant diligent, il acquiert la vision r�aliste par la sagesse. A cause de l'acquisition de la vision r�aliste par la sagesse, il est satisfait, mais son but n'est pas encore atteint. A cause de l'acquisition de la vision r�aliste par la sagesse, il ne se vante pas et ne m�dit pas des autres. A cause de l'acquisition de la vision r�aliste par la sagesse, il n'exulte pas, ne devient pas indolent et ne tombe pas dans la n�gligence.

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== Page: 262
== Verset: 24.40

Etant diligent, il atteint " la lib�ration qui a un temps limit�". Il peut se produire, moines, que ce moine retombe de " la lib�ration qui a un temps limit�".

== Verset: 24.41

O moines, c'est tout comme un homme qui va la recherche du coeur d'un grand arbre solide; voyant un grand arbre, il coupe le coeur, le ramasse et s'en va, en sachant que c'est l� le coeur.

== Verset: 24.42

Un homme intelligent, qui a vu cet individu, dira: "En v�rit�, cet individu conna�t le coeur, il conna�t l'aubier, il conna�t l'�corce. Il conna�t les jeunes pousses. Il conna�t les rameaux et les feuillages. Cet individu qui va la recherche du coeur d'un grand arbre solide, voyant un grand arbre, coupe le coeur, le ramasse et s'en va, en sachant que c'est l� le coeur. Ainsi, cet individu obtiendra les bienfaits que le coeur peut donner parce qu'il est le coeur."

== Verset: 24.43

De m�me, moines, ici, un certain fils de famille qui a quitt� la vie familiale pour assumer la vie religieuse, cause de la confiance sereine, pense: "Je suis assailli par la naissance, par la vieillesse, par la mort, par le chagrin, par la tristesse, par la souffrance, par les lamentations et par le d�sespoir. Je verrai peut-�tre la cessation compl�te de toute cette multitude de dukkha " Apr�s avoir assum� la vie religieuse dans cet espoir, il acquiert des avantages mat�riels, du respect et de la popularit�. A cause de ces avantages mat�riels, du respect et de la popularit�, il n'est pas satisfait. Son but n'est pas encore atteint.

== Verset: 24.44

A cause des avantages mat�riels, du respect et de la popularit�, il ne se vante pas et ne m�dit pas des autres. A cause des avantages mat�riels, il n'exulte pas, ne devient pas indolent et ne tombe pas dans la n�gligence.

== Verset: 24.45

Etant diligent, il acquiert la discipline. A cause de l'acquisition de la discipline, il est satisfait, mais son but n'est pas encore atteint. A cause de l'acquisition de la discipline, il ne se vante pas et ne m�dit pas des autres. A cause de l'acquisition de la discipline, il n'exulte pas, ne devient pas indolent et ne tombe pas dans la n�gligence.

== Verset: 24.46

Etant diligent, il acquiert la concentration mentale. A cause de l'acquisition de la concentration mentale, il est satisfait, mais son but n'est pas encore atteint. A cause de l'acquisition de la concentration mentale, il ne se vante pas et ne m�dit pas des autres. A cause de l'acquisition de la concentration mentale, il n'exulte pas, ne devient pas indolent et ne tombe pas dans la n�gligence.

== Verset: 24.47

Etant diligent, il acquiert la connaissance et l'intuition. A cause de l'acquisition de la vision r�aliste par la sagesse, il est satisfait, mais son but n'est pas encore atteint. A cause de l'acquisition de la vision r�aliste par la sagesse, il ne se vante pas et ne m�dit pas des autres. A cause de l'acquisition de la vision r�aliste par la sagesse, il n'exulte pas, ne devient pas indolent et ne tombe pas dans la n�gligence.

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== Page: 263
== Verset: 24.48

Etant diligent, il atteint " la lib�ration qui n'a pas un temps limit�". Il est impossible moines, qu'un moine retombe de la lib�ration qui n'a pas un temps limit�.

== Verset: 24.49

Ainsi, moines, cette Conduite pure n'a pas pour but d'acqu�rir des avantages mat�riels, du respect, de la popularit�; elle n'a pas pour but d'obtenir la discipline, ni la concentration mentale, ni la vision r�aliste par la sagesse, mais la lib�ration in�branlable de la pens�e. C'est le coeur, c'est la fin totale.

== Verset: 24.50

Ainsi parla le Bienheureux. Ravis, les moines se r�jouirent de ce qu'avait dit le Bienheureux.

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== Page: 270

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== Chapitre: La Vacuit� (CULASUNNATA-SUTTA)
== Verset: 25.1

Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux s�journait la r�sidence monastique fond�e par Migara-Mata, dans le monast�re de l'Est, pr�s de la ville de Savatthi.Un apr�s-midi, s'�tant lev� de sa m�ditation solitaire, l'Ayasmanta Ananda s'approcha du Bienheureux. S'�tant approch�, il rendit hommage au Bienheureux et s'assit l'�cart sur un c�t�.

== Verset: 25.2

S'�tant assis l'�cart sur un c�t�, l'Ayasmanta Ananda dit au Bienheureux: Une fois, Bienheureux, vous �tiez dans le bourg des Sakyas appel� Nagaraka au pays des Sakyas. En ce temps-l�, j'ai entendu, �tant en face de lui, le Bienheureux qui disait: "Moi, Ananda, en demeurant dans la vacuit�, maintenant j'y demeure davantage." Je pense, Bienheureux, que j'ai entendu ainsi correctement, que j'ai compris ainsi correctement.

== Verset: 25.3

Le Bienheureux dit: Certainement, Ananda, ce que vous avez entendu ainsi est correct; ce que vous avez compris ainsi est correct. Maintenant, tout comme avant, en demeurant dans la vacuit�, j'y demeure davantage.

== Verset: 25.4

Tout comme cette r�sidence monastique fond�e par Migara-Mata est vide d'�l�phants, de vaches, de chevaux, de juments, est vide d'or et d'argent, est vide d'assembl�es d'hommes et de femmes. Seulement elle est non vide du caract�re unique fond� sur l'Ordre des moines.

== Verset: 25.5

De m�me, Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perception concernant le village, sans se concentrer sur la perception concernant les �tres humains, se concentre sur le caract�re unique fond� sur la perception concernant la for�t. Sa pens�e plonge dans la perception concernant la for�t. Sa pens�e s'y pla�t, sa pens�e s'y �tablit, sa pens�e s'y lib�re.

== Verset: 25.6

Alors, il sait: "Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la perception concernant le village. Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la perception concernant les �tres humains. Ici, il y a seulement des soucis qui se produisent cause du caract�re unique de la pens�e fond�e sur la perception concernant la for�t."

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== Page: 271
== Verset: 25.7

Alors il sait: "Cette aperception est vide de la perception concernant le village. Cette aperception est vide de la perception concernant les �tres humains. Elle est non vide seulement du caract�re unique fond� sur la perception concernant la for�t." De cette fa�on, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence. S'il y a un r�sidu, propos de ce r�sidu, il comprend: "Quand ceci est, cela est." Ainsi, Ananda, pour ce disciple, c'est aussi l'arriv�e dans une vacuit� qui est vraie, non fausse et pure.

== Verset: 25.8

Et encore, Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perception concernant les �tres humains, sans se concentrer sur la perception concernant la for�t, se concentre sur le caract�re unique fond� sur la perception concernant la terre.

== Verset: 25.9

Tout comme, Ananda, une peau de boeuf, bien �tendue par cent chevilles, dont la graisse a disparu, de m�me, Ananda, un disciple, sans se concentrer sur les choses terrestres comme les hautes terres et les mar�cages, les rivi�res, les arbres portant des branches et des �pines, etc., les montagnes et les vall�es, etc., se concentre sur le caract�re unique fond� sur la perception concernant la terre. Sa pens�e plonge dans la perception concernant la terre. Sa pens�e s'y pla�t. Sa pens�e s'y �tablit. Sa pens�e s'y lib�re.

== Verset: 25.10

Alors il sait: "Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la perception concernant les �tres humains. Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la perception concernant la for�t. Ici, il y a seulement des soucis qui se produisent cause du caract�re unique de la pens�e fond�e sur la perception concernant la terre."

== Verset: 25.11

Alors, il sait: "Cette aperception est vide de la perception concernant les �tres humains. Cette aperception est vide de la perception concernant la for�t. Elle est non vide seulement du caract�re unique fond� sur la perception concernant la terre."

== Verset: 25.12

De cette fa�on, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence. S'il y a un r�sidu, propos de ce r�sidu, il comprend: "Quand ceci est, cela est." Ainsi, Ananda, pour ce disciple, c'est aussi l'arriv�e dans une vacuit� qui est vraie, non fausse et pure.

== Verset: 25.13

Et encore, Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perception concernant la for�t, sans se concentrer sur la perception concernant la terre, se concentre sur le caract�re unique fond� sur la perception concernant la " sph�re de l'espace infini". Sa pens�e plonge dans la perception concernant la "sph�re de l'espace infini". Sa pens�e s'y pla�t. Sa pens�e s'y �tablit. Sa pens�e s'y lib�re.

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== Page: 272
== Verset: 25.14

Alors il sait: Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la perception concernant la for�t. Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la perception concernant la terre. Ici, il y a seulement des soucis qui se produisent cause du caract�re unique de la pens�e fond�e sur la perception concernant la sph�re de l'espace infini."

== Verset: 25.15

Alors, il sait: Cette aperception est vide de la perception concernant la for�t. Cette aperception est vide de la perception concernant la terre. Cette aperception est non vide seulement du caract�re unique fond� sur la perception concernant la "sph�re de l'espace infini".

== Verset: 25.16

De cette fa�on, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence. S'il y a un r�sidu, propos de ce r�sidu, il comprend: "Quand ceci est, cela est." Ainsi, Ananda, pour ce disciple, c'est aussi l'arriv�e dans une vacuit� qui est vraie, non fausse et pure.

== Verset: 25.17

Et encore, Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perception concernant la terre, sans se concentrer sur la perception concernant la " sph�re de l'espace infini ", se concentre sur le caract�re unique fond� sur la perception concernant la " sph�re de la conscience infinie". Sa pens�e plonge dans la perception concernant la " sph�re de la conscience infinie". Sa pens�e s'y pla�t. Sa pens�e s'y �tablit. Sa pens�e s'y lib�re.

== Verset: 25.18

Alors il sait: Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la perception concernant la terre. Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la perception concernant la "sph�re de l'espace infini". Ici, il y a seulement des soucis qui se produisent cause du caract�re unique de la pens�e fond�e sur la perception concernant la "sph�re de la conscience infinie".

== Verset: 25.19

Alors il sait: Cette aperception est vide de la perception concernant la terre. Cette aperception est vide de la perception concernant la "sph�re de l'espace infini". Cette aperception est non vide seulement du caract�re unique fond� sur la perception concernant la "sph�re de la conscience infinie".

== Verset: 25.20

De cette fa�on, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence. S'il y a un r�sidu, propos de ce r�sidu, il comprend: "Quand ceci est, cela est." Ainsi, Ananda, pour ce disciple, c'est aussi l'arriv�e dans une vacuit� qui est vraie, non fausse et pure.

== Verset: 25.21

Et encore, Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perception concernant la " sph�re de l'espace infini ", sans se concentrer sur la perception concernant la "sph�re de la conscience infinie", se concentre sur le caract�re unique fond� sur la perception concernant la " sph�re du n�ant". Sa pens�e plonge dans la perception concernant la " sph�re du n�ant". Sa pens�e s'y pla�t. Sa pens�e s'y �tablit. Sa pens�e s'y lib�re.

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== Page: 273
== Verset: 25.22

Alors il sait: Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la perception concernant la "sph�re de l'espace infini". Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la perception concernant la "sph�re de la conscience infinie". Ici, il y a seulement des soucis qui se produisent cause du caract�re unique de la pens�e fond�e sur la perception concernant la "sph�re du n�ant".

== Verset: 25.23

Alors il sait: "Cette aperception est vide de la perception concernant la "sph�re de l'espace infini". Cette aperception est vide de la perception concernant la "sph�re de la conscience infinie". Cette aperception est non vide seulement du caract�re unique fond� sur la perception concernant la "sphere du neant".

== Verset: 25.24

De cette fa�on, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence. S'il y a un r�sidu, propos de ce r�sidu, il comprend: "Quand ceci est, cela est." Ainsi, Ananda, pour ce disciple, c'est aussi l'arriv�e dans une vacuit� qui est vraie, non fausse et pure.

== Verset: 25.25

Et encore, Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perception concernant la " sph�re de la conscience infinie", sans se concentrer sur la perception concernant la " sph�re du n�ant", se concentre sur le caract�re unique fond� sur la perception concernant la "sph�re sans perception ni non-perception". Sa pens�e plonge dans la perception concernant la "sph�re ni de la perception ni de la non-perception". Sa pens�e s'y pla�t. Sa pens�e s'y �tablit. Sa pens�e s'y lib�re.

== Verset: 25.26

Alors il sait: Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la perception concernant la "sph�re de la conscience infinie". Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la perception concernant la "sph�re du n�ant". Ici, il y a seulement des soucis qui se produisent cause du caract�re unique de la pens�e fond�e sur la perception concernant la "sph�re sans perception ni non-perception ".

== Verset: 25.27

Alors il sait: "Cette aperception est vide de la perception concernant la "sph�re de la conscience infinie". Cette aperception est vide de la perception concernant la "sph�re du n�ant". Cette aperception est non vide seulement du caract�re unique fond� sur la perception concernant la "sph�re sans perception ni non-perception".

== Verset: 25.28

De cette fa�on, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence. S'il y en a un r�sidu, propos de ce r�sidu, il comprend: "Quand ceci est, cela est." Ainsi, Ananda, pour ce disciple, c'est aussi l'arriv�e dans une vacuit� qui est vraie, non fausse et pure.

== Verset: 25.29

Et encore, Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perception concernant la "sph�re du n�ant", sans se concentrer sur la perception concernant la "sph�re sans perception ni non-perception ", se concentre sur le caract�re unique fond� sur la "concentration mentale qui est sans indice". Sa pens�e plonge dans la " concentration mentale qui est sans indice". Sa pens�e s'y pla�t. Sa pens�e s'y �tablit. Sa pens�e s'y lib�re.

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== Page: 274
== Verset: 25.30

Alors il sait: "Cette concentration mentale qui est sans indice est un �tat conditionn�. Elle est un �tat produit par la pens�e. Si une chose est conditionn�e, si elle est une production de la pens�e, elle est s�rement impermanente; elle est sujette la dissolution."

== Verset: 25.31

Quand il sait cela et quand il voit cela, la pens�e se lib�re de la souillure du d�sir sensuel; la pens�e se lib�re de la souillure du d�sir d'existence; la pens�e se lib�re de la souillure de l'ignorance. Quand il est lib�r� vient la connaissance: "Voici la lib�ration."

== Verset: 25.32

Alors il sait: "Toute naissance nouvelle est an�antie, la Conduite pure est v�cue, ce qui devait �tre accompli est accompli, plus rien ne demeure accomplir."

== Verset: 25.33

Il comprend: "Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la souillure du d�sir sensuel. Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la souillure du d�sir de l'existence et du devenir. Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent cause de la souillure de l'ignorance. Ici, il y a seulement des soucis qui se produisent cause des six sph�res sensorielles conditionn�es par cette vie, conditionn�es par ce corps."

== Verset: 25.34

Alors il sait: Cette aperception est vide de la souillure dit "d�sir sensuel". Cette aperception est vide de la souillure dite "d�sir d'existence et du devenir". Cette aperception est vide de la souillure dite " ignorance". Ici, ce qui est non vide, ce sont les six sph�res sensorielles conditionn�es par cette vie, conditionn�es par ce corps.

== Verset: 25.35

Ainsi, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence. S'il y a un r�sidu, propos de ce r�sidu, il comprend: "Quand ceci est, cela est." De cette fa�on, Ananda, pour ce disciple, c'est l'arriv�e dans la vacuit� supr�me, incomparable, vraie, non fausse et pure.

== Verset: 25.36

S'il y a eu, Ananda, des religieux et des pr�tres dans le pass� le plus lointain qui sont entr�s et ont demeur� dans la vacuit� compl�tement pure, incomparable et supr�me, tous ces religieux et pr�tres entr�rent et demeur�rent pr�cis�ment dans cette vacuit� qui est compl�tement pure, incomparable et supr�me.

== Verset: 25.37

S'il y a, Ananda, des religieux et des pr�tres dans le futur le plus �loign� qui entreront et demeureront dans la vacuit� compl�tement pure, incomparable et supr�me, tous ces religieux et ces pr�tres entreront et demeureront pr�cis�ment dans cette vacuit� qui est compl�tement pure, incomparable et supr�me.

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== Page: 275
== Verset: 25.38

S'il y a, Ananda, des religieux et des pr�tres dans le pr�sent qui entrent et demeurent dans la vacuit� compl�tement pure, incomparable et supr�me, tous ces religieux et ces pr�tres entrent et demeurent pr�cis�ment dans cette vacuit� qui est compl�tement pure, incomparable et supr�me.

== Verset: 25.39

C'est pourquoi, Ananda, vous devez vous entra�ner en disant: "Entrant dans cette vacuit� qui est compl�tement pure, incomparable et supr�me, j'y demeure."

== Verset: 25.40

Ainsi parla le Bienheureux. L'Ayasmanta Ananda, heureux, se r�jouit des paroles du Bienheureux.

==== FIN DU TEXTE ====

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